L'Ossétie du Sud cherche à se réunifier avec l'Ossétie du Nord

L'Ossétie du Sud, une province séparatiste géorgienne en conflit avec Tbilissi, cherchera la réunification avec l'Ossétie du Nord, a déclaré mardi à Tskhinvali le président sud-ossète Edouard Kokoïty, interrogé par RIA Novosti. "Nous l'avons déclaré à maintes reprises, et je voudrais le réitérer: nous sommes un petit peuple qui est divisé. C'est un grand problème humanitaire et, bien entendu, nous nous emploierons à nous réunifier avec l'Ossétie du Nord", a-t-il affirmé. L'Ossétie du Nord est une république située de l'autre côté du Grand Caucase qui fait partie intégrante de la Fédération de Russie.

Moscou a fini l'opération visant à contraindre la Géorgie à la paix

Le président russe Dmitri Medvedev a informé mardi par téléphone le chef de la diplomatie européenne Javier Solana de la fin de l'opération russe visant à contraindre la Géorgie à la paix, a annoncé mardi le service de presse du Kremlin.

Le président russe a exprimé son point de vue de principe sur les événements tragiques en Ossétie du Sud, provoqués par une campagne militaire du gouvernement géorgien, ainsi que sur leurs conséquences, notamment sur les milliers de victimes parmi la population civile et sur la catastrophe humanitaire.

"M. Solana a remercié le président russe pour son analyse circonstanciée de la situation et a dit espérer que les résultats de la coopération entre la Russie et l'UE seraient positifs", a noté le service de presse de Dmitri Medvedev.

L'armée géorgienne est intervenue dans la nuit du 7 au 8 août dernier en Ossétie du Sud, une des deux républiques sécessionnistes qui revendiquent leur indépendance par rapport à la Géorgie. Elle a pilonné Tskhinvali, la capitale, à coups de mortier et de lance-roquettes multiples Grad, détruisant complètement la ville et tuant au moins 1.600 civils selon les estimations russes. Plus de 34.009 Sud-Ossètes auraient quitté la région, et au moins dix-huit soldats de la paix russes ont trouvé la mort. L'envoi de renforts russes a permis de mettre fin au pilonnage intensif de Tskhinvali, mais certains responsables politiques occidentaux ont accusé la Russie de recours disproportionné à la force, accusations renforcées après la pénétration des forces armées russes sur le territoire géorgien au-delà de la frontière sud-ossète.

Ossétie du Sud: l'armée géorgienne se retire

L'armée géorgienne est en train de retirer ses troupes d'Ossétie du Sud, a indiqué mardi le général Anatoli Nogovitsyne, chef adjoint d'Etat-major général des forces armées russes, lors d'une conférence de presse à Moscou.

"En Ossétie du Sud, il n'y a plus d'hostilités depuis lundi, lorsque Tskhinvali a été exposée à un pilonnage désordonné. Les troupes géorgiennes, qui désormais se défendent, sont en train de se retirer", a-t-il précisé.

Selon le général russe, il reste encore trois brigades d'infanterie, une brigade d'artillerie et trois brigades antichars en Ossétie du Sud. "Ces chiffrent signifient que la Géorgie, en dépit des déclarations officielles, n'a pas renoncé aux tentatives musclées de règlement du conflit en Ossétie du Sud", a déclaré M. Nogovitsyne.

Ossétie du Sud: 34.000 réfugiés ossétes ont franchi la frontière russe en deux jours

Selon la partie russe, 34.000 réfugiés sud-ossètes ont traversé la frontière nationale russe en deux jours, se dirigeant vers l'Ossétie du Nord, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"En deux jours seulement, 34.000 réfugiés ont passé la frontière russe en direction de l'Ossétie du Nord", a-t-il affirmé mardi lors d'une conférence de presse à Moscou.

D'après les autorités russes, "plus de 2.000 civils, principalement des Ossètes et des Russes, ont trouvé la mort au cours des hostilités" déclenchées par Tbilissi, a fait savoir le ministre, ajoutant que les troupes géorgiennes "avaient tué des soldats de la paix russes et avaient pratiquement rayé de la carte la capitale sud-ossète, Tskhinvali".

M. Lavrov a fait état de 15 morts et de 70 blessés parmi les soldats de la paix russes.

Les forces abkhazes et russes lancent un raid sur les gorges de Kodori obligeant les forces armées géorgiennes a dérouter

Les forces armées de l'Abkhazie séparatiste ont lancé mardi matin une opération visant à déloger les unités géorgiennes qui contrôlent la haute vallée du fleuve Kodori, à la frontière abkhazo-géorgienne, a annoncé la chaîne de télévision russe Vesti-24.

Lundi, le ministre abkhaze des Affaires étrangères Sergueï Chamba, interrogé par téléphone, avait déclaré à RIA Novosti que les civils résidant dans la vallée auraient une possibilité de quitter la zone et que leur sécurité serait garantie.

De son côté, l'ambassadeur russe auprès de l'OTAN, Dmitri Rogozine, a assuré sur les ondes de Vesti-24 que le scénario sud-ossète ne se répéterait pas en Abkhazie.

L'armée géorgienne est intervenue dans la nuit du 7 au 8 août dernier en Ossétie du Sud, une des deux républiques sécessionnistes qui revendiquent leur indépendance par rapport à la Géorgie. Elle a pilonné Tskhinvali, la capitale, à coups de mortier et de lance-roquettes multiples Grad, détruisant complètement la ville et tuant au moins 1.600 civils selon les estimations russes. Plus de 34.009 Sud-Ossètes auraient déserté la région, et au moins dix-huit soldats de la paix russes ont trouvé la mort. L'envoi de renforts russes a permis de mettre fin au pilonnage intensif de Tskhinvali, mais certains responsables politiques occidentaux ont accusé la Russie de recours disproportionné à la force, accusations renforcées après la pénétration des forces armées russes sur le territoire géorgien au-delà de la frontière sud-ossète.

La loi martiale a été instaurée dimanche dernier dans les districts frontaliers de l'Abkhazie, liée à l'Ossétie du Sud par un accord d'assistance militaire mutuelle.

Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.

En mai 2006, la Géorgie a occupé la haute vallée de la rivière Kodori, à la frontière abkhazo-géorgienne, violant l'accord de cessez-le-feu de 1994, et poussant l'Abkhazie à suspendre le processus de paix.