L’actualité, c’est aussi l’écotaxe. Votée en 2009 dans le cadre du Grenelle de l’environnement, elle s’applique à tous les poids lourds (à partir de 3,5 t) circulant sur 
le réseau routier non payant. Cette mesure pénalise les régions périphériques comme la Bretagne et est contraire au développement durable. De fait, plus les distances seront longues, plus la facture sera élevée.

Déjà la LME, loi dite de « modernisation de l’économie », votée sous Sarkozy, a renforcé le pouvoir des centrales d’achat. Mise en application, nous disait-on, pour réduire les prix et améliorer la situation des consommateurs… Curieusement, leur pouvoir d’achat ne s’est pas amélioré, mais rapidement la situation de l’économie bretonne s’est dégradée, en obligeant nos entreprises de production de l’agroalimentaire à livrer davantage les centrales d’achat de la grande distribution. Une disposition néfaste pour notre économie et aberrante du point de vue écologique. Le monde économique a accepté et aujourd’hui, 
il se garde bien de le rappeler !

Pour l’écotaxe, il y a eu un peu d’agitation, vite apaisée après quelques promesses : exonération de la RN 164 et baisse de 40 % du taux appliqué en infrarégional. Au moment de sa mise en œuvre, la mobilisation du conseil régional, à laquelle les élus communistes ont pris toute leur part, 
a permis d’obtenir une prise en compte de la spécificité bretonne, en passant le taux de réduction à 50 % et en exonérant la collecte de lait et quelques autres mesures. Sans le moindre soutien des acteurs patronaux !

Mais rien n’a été décidé pour « encourager » les transporteurs qui feraient le choix de mettre leurs camions sur les navires ou les trains. C’est l’illustration, s’il en était besoin, de la limite des bonnes intentions écologiques qui sous-tendent le projet ! Décidément, la copie est à revoir, 
il en va de l’équité et du droit 
au développement durable pour 
toutes les régions de France. 
Il faut absolument un moratoire.