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Socialisme et communisme en Amérique Latine

Cuba: Discours de Nicolas Maduro lors de la remise de l'Ordre de José Martí
Cher Général d'Armée, Président des Conseils d'Etat et des Ministres de Cuba, Raúl Castro Ruz,

Cher Commandant Fidel Castro qui nus écoute,

Camarades du Gouvernement Bolivarien, du Gouvernement de Marti,

Nous sommes venus pour une visite de travail. Comme nous l'avons dit le matin de notre arrivée, nous nous sentons chez nous, dans notre maison commune de peuples frères qui ont conçu une histoire commune héroïque.

Nos délégations ont revu le chemin de ces années et ont conçu la route et le chemin des prochaines années et des prochaines décennies. Au moins, nous avons visualisé les pas que nous allons faire de 2016 jusqu'en 2013, en regardant toujours vers le XXI° siècle, notre siècle! comme l'a rêvé Bolívar, comme l'a rêvé Martí, le siècle de l'indépendance définitive, de l'identité américaine commune, le siècle de la libération de toutes les formes d'oppression qui ont existé, le siècle de l'union de nos Caraïbes et de notre Amérique, le siècle du bonheur et du droit à l'avenir. Nous le voyons ainsi.

Des pas ont été faits pendant toutes ces années, recouvrant les traces de ceux qui nous ont fondés. Le premier d'entre eux est Bolívar qui a toujours rêvé d'une Cuba libre. Les occasions ont été nombreuses dans lesquelles notre Libérateur a préparé des plans pour venir libérer Cuba et Porto Rico et cela est resté en suspens dans le calendrier du libérateur Simón Bolívar, dans le calendrier des luttes futures, après qu'il ait perdu la vie, le calendrier en suspens de la libération de Cuba, Cuba, la chère Cuba de toujours.

Nous avons repris les chemins de Martí qui a réussi à synthétiser de façon unique les désirs de liberté, du droit à l'indépendance du peuple cubain et du peuple de notre Amérique d'alors. José Martí fut le plus grand bolivarien du XIX° siècle que nos terres aient connu. Il a été l'interprète fidèle de l'esprit véritable du Libérateur. Il est allé chercher en 1881 sa parole, son esprit, et il est arrivé à Caracas - comme nous le savons tous - la poussière des chemins rendit les honneurs à celui qu'il considérait aussi comme son père, Simón Bolívar. Des symboles de l'histoire qui marquent une route, qui vont nous obliger à cause de la profondeur de notre humanité à avancer ensemble comme nous l'avons fait en ce siècle.

Bolívar, Martí, tous deux ont cherché la même chose: l'un, le Libérateur du début du XIX° siècle, a commandé des armées, un homme de guerre; Martí, homme de lettres qui est aussi allé à la guerre et est passé à la postérité comme un libérateur immortel de notre Amérique, ainsi, nous, les Vénézuéliens, le reconnaissons. Nous reconnaissons Martí comme l'un de nos libérateurs du XIX° siècle, un fidèle compagnon du peuple cubain, et dire Martí, c'est dire Maceo, c'est dire Máximo Gómez, c'est dire le peuple.

Recevoir cette décoration que j'accepte bien que personnellement, je ne la mérite pas encore, je la reçois comme un engagement, un engagement de loyauté envers les idéaux des fondateurs, de loyauté envers Fidel et Chávez, de loyauté envers les idées glorieuses que nos peuples ont mis en place pour être des peuples dignes, respectés à l'heure actuelle par l'humanité entière. Cuba, celle de Fidel, celle de la Révolution, la Cuba de toujours et le Venezuela, celui de Chávez, celui de Bolívar, deux chemins que nous trouvons toujours. Nous nous sommes cherchés pendant longtemps, tout le XX° siècle, infesté d'invasions, de dictatures de l'empire à Cuba, au Venezuela.

On se souvient encore des campagnes de la Sierra Maestra et la lutte révolutionnaire du Mouvement du 26 Juillet, des anges barbus qui sont arrivés dans la montagne et ensuite sont descendus de la Sierra pour apporter la liberté, la dignité et l'indépendance au peuple de Cuba, on se rappelle encore la campagne née dans les quartiers de Caracas, dans les champs du Venezuela: “Un bolívar pour la Sierra Maestra”. Quelle grande admiration! elle s'est réveillée de façon naturelle, véritable, spontanée parmi le peuple vénézuélien, les Forces Armées de l'époque, qui s'étaient réveillées après une longue dictature et avaient des dirigeants qui cherchaient à rencontrer le peuple, en cette année 1958.

Nos chemins se sont à nouveau rencontrés, on se souvient de l'arrivée du Commandant victorieux Fidel Castro Ruz, ce 23 janvier 1959, et de son accueil dans les rues par une partie des habitants des quartiers de Caracas de l'époque, de la jeunesse révolutionnaire de l'époque et de comment le de Fidel Castro sur la Place O’Leary du centre de Caracas, du Silence, de comment il a marqué plusieurs générations de révolutionnaires, de patriotes d'alors. On se souvient de Fidel qui se revendiquait de Bolívar et de sa vision toujours claire du rôle qui allait être le sien au Venezuela à l'heure de la gloire, pour réveiller de nouveau l'enthousiasme indépendantiste et la force révolutionnaire, à notre époque. Comment un prophète a parlé au bon moment, le 23 janvier 1959.

Ensuite, nos chemins se séparent à nouveau. Cuba a fait sa Révolution authentique avec ses solutions et sa force propre. Cuba a construit son propre chemin, son propre modèle. Cuba a sauvé son identité, cette belle cubanité qu'aujourd'hui, les Cubains montrent fièrement dans tous les coins du monde, se sentant authentiquement membres de cette terre sacrée. Le Venezuela a eu un chemin tortueux, difficile, très complexe, jusqu'à la naissance de cette force inouïe dans l’historie du gouvernement qui a ouvert la voie du XXI° siècle vénézuélien: le Commandant Hugo Chávez et le Mouvement Bolivarien Révolutionnaire-200.

Ce n'est pas un hasard, diraient certains, si précisément avec la naissance du gouvernement bolivarien du Commandant Chávez, le projet révolutionnaire et le Projet National Simón Bolívar, nous avons avancé vers une nouvelle rencontre de l'histoire, vers une reprise des traces fraîches, des traces d'origine qui ont fondé notre identité et notre droit à exister: Bolívar et Martí.

Le jour est venu, après les temps de rébellion de 1992, un 14 décembre 1994, le Commandant Hugo Chávez toucha la terre cubaine. Un autre Commandant l'attendait sur la passerelle de l'avion, un autre Commandant qui était passé par toutes les batailles du XX° siècle et qui avait élevé Cuba avec sa dignité jusqu'à la première ligne de la vérité du monde: Fidel Castro Ruz. Ils se sont donné l'accolade. C'était une soirée fraîche du 14 décembre 1994 et ce jour-là, se sont rencontrés tous les chemins des luttes, des rêves, des désirs, des espoirs. Ce jour-là, il ont scellé le commencement d'un nouveau pacte qu’aujourd’hui nous amenons, un pacte de sang, d'amour, de vie et de vérité qui est le pacte de l'union de Cuba et du Venezuela et que j'amène aujourd'hui à cette remise de médaille (Applaudissements), je j'amène aujourd'hui ici (Il le montre).

Ce ne sont pas deux jours, notre union vient de l'amour, de la fraternité, des rêves de grandeur, d'égalité, de justice, d'indépendance. Notre amour vient de l'identité, de la rencontre de deux peuples qui avons des histoires héroïques, notre amour vient de la vérité. Nous, nous ne figeons pas nos conduites, ni sourires ni saluts, nous, nous embrassons réellement, avec confiance parce que nous sommes frères et nous savons que derrière une accolade, ce qui vient, c'est le sourire et non le poignard.

Nous, Cuba et le Venezuela, avec Fidel et avec Chávez, nous réussissons à construire ce chemin qui va s'élargir aujourd'hui, devenir intense, long. 1994, que de choses se sont passées depuis, combien de luttes avons-nous livrées. Cuba persécutée par un blocus infernal, le Venezuela soumis à toutes sortes de menaces intérieures et extérieures et nous sommes ici, debout, comme toujours, nous allons l'être dans les années à venir. Ils ne pourront encore pas nous faire disparaître, comme l'a dit Lula ces jours-ci devant la persécution à laquelle lui et la présidente Dilma sont soumis, ils ne pourront encore pas nous faire disparaître, il n'y aura pas encore un Plan Cóndor qui y arrive avec nous, nous sommes une réalité, une belle réalité.

Dix ans après, le 14 décembre 2004, ce Commandant qui est arrivé et a donné l'accolade dans l'union à la Cuba révolutionnaire et à la période spéciale de 1994, alors vint Hugo Chávez, avec Fidel Castro, fonder un rêve de Don Quichotte: l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique. Quelques semaines plus tard fut fondé PETROCARIBE, deux moteurs - ALBA-PETROCARIBE - pour ce qui est venu plus tard, un processus historique de naissance de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens, de l' UNASUR, un processus historique de naissance d'une nouvelle réalité, d'une nouvelle géopolitique que personne ne pourra sous-estimer mais que nous devons nous, les peuples de Cuba, du Venezuela, la jeunesse de Cuba, du Venezuela, connaître, reconnaître et défendre. Il nous revient à nous et il revient aux générations futures d'être clairs sur les chemins pris par toutes les générations et les héros qui ont livré nos luttes, les martyres qui ont livré nos luttes et tenir toujours fermement ce beau drapeau qui ondoie, ces drapeaux de Cuba et du Venezuela qui ondoient ensemble, attendant le moment de construire.

Je veux remercier, au nom de la délégation du gouvernement bolivarien et révolutionnaire, au nom du peuple du Venezuela, pour cette décoration qui, en vérité, est pour le peuple héroïque du Venezuela qui s'est battu mais ne se rend pas, qui ne se repose pas et qui affronte mille formes de guerre non conventionnelle.

Vraiment, cette force de Martí, d'une Cuba digne, ferme et debout, on l'amène au peuple du Venezuela comme une décoration pour son héroïsme, sa lutte, son amour, sa loyauté partagée par tous pendant ces années historiques, belles et héroïques que nous avons vécues.

Nous avons revu récemment certains documents historiques du Libérateur et nous avons trouvé une lettre - camarade Alí Rodríguez, ambassadeur, commandant Ali - datée du 13 avril 1823, le Libérateur était dans le sud, à Guayaquil et il écrit une lettre au président du Pérou de l'époque, deux mois plus tard on l'appellerait le Libérateur à Lima avec ses troupes pour chasser les restes de l'armée impérialiste de la colonie espagnole de l'époque et le Libérateur écrit au Président de l'époque, Riva Agüero, et lui dit: J'ai envoyé devant Sucre —Antonio José de Sucre—, le Libérateur avait pensé des années auparavant à envoyer Sucre à la tête des troupes qui iraient à Cuba. Certainement, Sucre rêvait d'aller à La Havane dans cette mission de libération. Et le Libérateur Simón Bolívar dit le 13 avril 1823 au Président du Pérou d'alors: J'ai envoyé Sucre qui est le meilleur général qu'ait jamais porté le Venezuela, un homme forgé dans la Révolution, dans la guerre mais un homme expert en paix. Je voudrais - lui dit le Libérateur - qu'il s'emploie à fond pour voir si par des moyens pacifiques, nous pouvons obtenir le départ définitif des troupes espagnoles, sans plus de guerre, mais en prévenant que s'il n'en est pas ainsi, nous envoyons 4 000 hommes et j'en ai préparé 4 000 de plus dans l'attente d'équipement et de chevaux pour marcher sur Lima et expulser l'empire espagnol.

Bolívar, avec un grand sentiment, apportait la paix et l'empire d'alors reconnut la force de ce que nous étions, des hommes libres, des femmes libres, des patries naissantes. Pour lors, bon, l'empire espagnol, peut-être l'éloignement, s'il avait eu internet peut-être aurait-il compris plus vite ce qui se passait en Amérique du Sud. Il n'en fut pas ainsi mais alors, Bolívar lui dit: En toutes circonstances et si nous étions obligés d'utiliser la force, en toutes circonstances, l'amour de la patrie vaincra.

Je crois, je pense et je sais que notre peuple aussi le pense, surtout face à un homme comme Raúl, Général d'Armée, combattant de tant de batailles de dignité de Notre Amérique, en toutes circonstances, l'amour de la patrie vaincra, l'amour pour notre Amérique vaincra, l'amour pour Cuba vaincra, l'amour pour Chávez vaincra, l'amour pour Fidel vaincra, l'amour pour le Venezuela vaincra, en toutes circonstances, nos peuples lèveront cette marque héroïque de Bolívar et de Martí et en toutes circonstances, notre cause vaincra. Je le crois.

Merci beaucoup,

¡Viva Cuba! (Exclamations de: “¡Viva!”)
¡Viva Venezuela! (Exclamations de: “¡Viva!”)
¡Viva Bolívar! (Exclamations de: “¡Viva!”)
¡Viva Martí! (Exclamations de: “¡Viva!”)
¡Viva Fidel! (Exclamations de: “¡Viva!”)
¡Viva Chávez! (Exclamations de: “¡Viva!”)
Jusqu'à la victoire toujours! (Applaudissements.)

http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/03/cuba-discours-du-president-nicolas-maduro-lors-de-la-ceremonie-de-remise-de-l-ordre-jose-marti.html

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