Le rapport secret de 25 pages, "Sur l'activité communiste en Israël", examine les hauts dirigeants du MKI, de l'Alliance de la jeunesse communiste israélienne, et leurs liens avec le Mapam, l'Unité du travail, l'Association nationale des étudiants, la Ligue d'amitié Israël-Cuba, la Ligue d'amitié Israël-Bulgarie, la Ligue d'amitié Israël-Tchécoslovaquie, l'Association des avocats démocrates, le Mouvement des femmes démocratiques, les membres des mouvements de partisans et les combattants contre les nazis, les militants pour la paix et d'autres.

En pleine guerre froide, les États-Unis vont profondément s'impliquer dans la lutte contre les communistes dans le monde entier, en particulier dans les pays du tiers monde. Aux yeux des services de renseignements américains, les partis et mouvements de gauche en Israël détenaient une grande influence politique et sociale. À cette époque, une partie de l’opinion publique israélienne était favorable à l’Union soviétique, et des cercles marxistes étaient présents dans de nombreux endroits. Selon les estimations des services de renseignement américains, le Parti communiste israélien comptait environ 2 500 membres juifs et 450 membres arabes. Des détails supplémentaires sont fournis sur les personnalités importantes du parti, sur les conférences communistes auxquelles elles ont participé dans le monde entier et sur les publications du parti en hébreu, en arabe et dans d'autres langues.

Une partie importante du rapport secret est consacrée aux "différentes factions au sein du parti", à l'étude de la base de la nationalité (juive et arabe), sur l'origine des membres juifs du parti (Bulgarie, Roumanie, Russie, Pologne, Lituanie, etc.), et à la lutte à mener contre les organisations du Parti communiste en encourageant les affrontements entre les factions nationales dans le but d'éliminer l'activité communiste.

Le document secret révèle un aperçu de la profondeur et de la portée de l’activité impérialiste mondiale américaine. On ne peut que se demander dans quelle mesure le Premier ministre de l'époque, Ben Gourion, était impliqué dans la campagne antidémocratique en Israël, car selon le document, il avait exprimé à plusieurs reprises sa crainte que "le MKI, le Mapam et la gauche israélienne ne prennent le pouvoir".

Imaginez un instant que la CIA et le gouvernement Ben Gourion n'aient pas réussi à combattre les communistes en Israël. En 2025, il n'y aurait pas de génocide des palestiniens à Gaza, pas de colonisation en Cisjordanie, pas d'apartheid en Israël, pas de déstabilisation du Moyen-Orient.