La ministre de l'Enseignement Supérieur, Geneviève Fioraso, a annoncé une revalorisation du budget des bourses à hauteur de 118 millions d'euros. Des fonds supplémentaires qui viennent répondre à deux urgences ; en effet, ils permettent d'apporter une aide aux boursiers de l'échelon zéro, qui étaient jusqu'alors exonérés de frais d'inscription et de sécurité sociale, et de créer un nouvel échelon de bourses après le sixième, pour aider davantage les étudiants qui connaissent les plus grandes difficultés.

Mieux encore, la ministre promet l'apport supplémentaire de 200 millions d'euros pour la rentrée 2015. Les étudiants communistes partagent évidemment un soulagement qui est celui de tout le milieu étudiant, frappé par des conditions de vie de plus en plus précaires.

Mais, si cette mesure apporte un souffle salutaire d'air frais dans notre quotidien, il n'est pas question de s'en satisfaire. En effet, les étudiants vivent de plus en plus difficilement, et les dispositions prévues dans l'acte III de la décentralisation n'arrangent rien, puisqu'il y est proposé de transférer la propriété des résidences étudiantes aux régions...

Ces dernières pourront donc jouer sur la qualité du service et le montant des loyers en fonction de leurs propres exigences budgétaires, au grand détriment des étudiants et de l'égalité de traitement dans le service public. Il n'est plus question d'accepter que les étudiants, qui se forment et travaillent dur pour apporter leur contribution au monde du travail, aient à se contenter de l'argent de poche que l'État veut bien leur concéder. Il faut les rémunérer à hauteur de ce que l'on attend d'eux dans le monde du travail.

L'allocation d'études pour tous les étudiants est chaque jour plus nécessaire, et elle seule permet de porter 50 % d'étudiants au niveau licence, avant de franchir de nouveaux caps dans la hausse générale du niveau de qualification. Nous n'en avons pas besoin pour 2017, nous en avons besoin dès la rentrée 2013 !