Attaqué par l'australien BHP Billiton, Rio Tinto accélère les mesures d'intégration du groupe Alcan, qu'il vient juste de racheter. Hier, le groupe minier a annoncé son intention de céder toute la branche produits usinés d'Alcan. En France, ce sont les deux tiers de l'ancien Pechiney qui sont appelés à sortir du nouvel ensemble, y compris la production des tôles fortes aéronautiques, principalement pour Airbus, et le centre de recherche de Voreppe. Bercy a fait savoir qu'il serait très vigilant, rappelant que " Rio Tinto avait pris des engagements précis sur la pérennité des sites français ". Tout à sa défense, le groupe minier, lui, fait monter les enchères, en promettant de doper sa rentabilité.