Selon l'Institut national de la statistique (Insee), le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,7 % au troisième trimestre 2007, pour un acquis de croissance qui s'établit à 1,8 % à la fin septembre. Ce rebond, qui fait suite à un deuxième trimestre décevant (+ 0,3 %, chiffre inchangé par l'Insee), est à la fois conforme aux prévisions et en ligne avec les performances de la zone euro et de l'Allemagne réalisées durant la même période. Pour autant, les experts doutent de la capacité de l'économie française à croître de la même façon durant le dernier trimestre 2007. C'est pourtant la condition pour que la croissance française atteigne, pour cette année, la fourchette basse (+ 2 %) de l'objectif qui reste fixé par la ministre de l'Économie, Christine Lagarde. Comme pour le cas de l'Allemagne, les économistes craignent les effets négatifs du renchérissement de l'euro, de la contraction des conditions de crédit, sans oublier la flambée des prix du pétrole. Tous ces facteurs font peser le risque d'un net fléchissement de la croissance française et dans la zone euro en 2008.