L'étude du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a été diffusée - ce n'est pas un hasard - le jour de la remise à Oslo du prix Nobel de la paix à l'ex-président américain Al Gore et aux experts du Giec, pour leurs efforts de sensibilisation aux dérèglements du climat.
La surchauffe causée par la saturation en gaz à effet de serre risque de déstabiliser dans quelques années des régions entières, expliquent les auteurs du rapport, des scientifiques suisses et allemands pour lesquels "agir pour le climat est agir pour la paix".
Parmi les "points chauds" identifiés figurent le delta du Nil, le Sahel, la Chine, l'Inde, les nations autour du Golfe du Bengale, l'Asie centrale, les Caraïbes, le golfe du Mexique et l'Amazonie.
"Si le réchauffement climatique n'est pas jugulé, des Etats fragiles et vulnérables, qui sont déjà aujourd'hui assez mal gérés, pourraient imploser sous la pression du réchauffement global, puis générer des ondes de choc vers d'autres pays", a affirmé Hans Schellnhuber, directeur de l'Institut de recherche sur l'impact du climat de Potsdam.
Il a par exemple expliqué qu'une hausse générale de la température de 5 degrés serait accentuée sur le plateau montagneux tibétain (de +10 à +12 degrés), asséchant durant l'été les fleuves alimentant d'immenses bassins de population, en Chine ou en Inde.
De même, la fonte des glaciers dans les Andes (Amérique latine) aurait des conséquences selon lui effroyables, coupant l'approvisionnement d'une mégalopole comme Lima (Pérou).
Autre danger, une hausse de 7 mètres du niveau des océans se traduirait par le déplacement de 500 millions de "réfugiés climatiques".
Le rapport "trace un scénario crédible pour l'avenir", a prévenu M. Schellnhuber en marge de la conférence sur les changements climatiques organisée à Bali.
Le réchauffement est désormais une réalité prise en compte de façon sérieuse par les experts militaires, a souligné Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE.
"Les généraux américains, l'état-major de l'Otan et d'autres institutions militaires du monde entier ne considèrent plus le changement climatique comme il était auparavant dépeint, une fiction sortie de l'imagination des écologistes", a-t-il assuré.
Les spécialistes en géopolitique n'écartent pas des "guerres de l'eau" ou des affrontements dépassant les traditionnelles frontières des Etats, dont ils voient des premières illustrations avec les conflits en Somalie ou au Darfour.
Avec une hausse de 5 degrés, "nous pourrions avoir quelque chose qui ressemblerait à une guerre civile à l'échelle mondiale", a dit M. Schellnhuber.
"Du Sénégal à la Corne de l'Afrique, les prédictions sont très sombres", a-t-il ajouté, estimant que des tensions latentes entre des populations menaçaient d'être exacerbées par le réchauffement.
Le rapport auquel il a participé, intitulé "Le changement climatique, risque pour la sécurité" avait d'abord été baptisé "Vers un climat de violence?".
La surchauffe causée par la saturation en gaz à effet de serre risque de déstabiliser dans quelques années des régions entières, expliquent les auteurs du rapport, des scientifiques suisses et allemands pour lesquels "agir pour le climat est agir pour la paix".
Parmi les "points chauds" identifiés figurent le delta du Nil, le Sahel, la Chine, l'Inde, les nations autour du Golfe du Bengale, l'Asie centrale, les Caraïbes, le golfe du Mexique et l'Amazonie.
"Si le réchauffement climatique n'est pas jugulé, des Etats fragiles et vulnérables, qui sont déjà aujourd'hui assez mal gérés, pourraient imploser sous la pression du réchauffement global, puis générer des ondes de choc vers d'autres pays", a affirmé Hans Schellnhuber, directeur de l'Institut de recherche sur l'impact du climat de Potsdam.
Il a par exemple expliqué qu'une hausse générale de la température de 5 degrés serait accentuée sur le plateau montagneux tibétain (de +10 à +12 degrés), asséchant durant l'été les fleuves alimentant d'immenses bassins de population, en Chine ou en Inde.
De même, la fonte des glaciers dans les Andes (Amérique latine) aurait des conséquences selon lui effroyables, coupant l'approvisionnement d'une mégalopole comme Lima (Pérou).
Autre danger, une hausse de 7 mètres du niveau des océans se traduirait par le déplacement de 500 millions de "réfugiés climatiques".
Le rapport "trace un scénario crédible pour l'avenir", a prévenu M. Schellnhuber en marge de la conférence sur les changements climatiques organisée à Bali.
Le réchauffement est désormais une réalité prise en compte de façon sérieuse par les experts militaires, a souligné Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE.
"Les généraux américains, l'état-major de l'Otan et d'autres institutions militaires du monde entier ne considèrent plus le changement climatique comme il était auparavant dépeint, une fiction sortie de l'imagination des écologistes", a-t-il assuré.
Les spécialistes en géopolitique n'écartent pas des "guerres de l'eau" ou des affrontements dépassant les traditionnelles frontières des Etats, dont ils voient des premières illustrations avec les conflits en Somalie ou au Darfour.
Avec une hausse de 5 degrés, "nous pourrions avoir quelque chose qui ressemblerait à une guerre civile à l'échelle mondiale", a dit M. Schellnhuber.
"Du Sénégal à la Corne de l'Afrique, les prédictions sont très sombres", a-t-il ajouté, estimant que des tensions latentes entre des populations menaçaient d'être exacerbées par le réchauffement.
Le rapport auquel il a participé, intitulé "Le changement climatique, risque pour la sécurité" avait d'abord été baptisé "Vers un climat de violence?".