L 'état de la connexion
L'UDF Modem présentera 200 femmes et 355 hommes, soit 535 candidats. Beaucoup plus que les 217 de 2002. Traditionnellement, les candidats UDF respectaient les accords de désistement avec le RPR, puis avec l'UMP, en se retirant systématiquement lorsqu'ils étaient devancés. Même s'ils étaient arrivés seconds. Désormais, changement de stratégie, les démocrates se maintiendront au second tour lorsque ils seront en position de le faire.
François Bayrou aborde cette bataille législative dans des conditions difficiles. Presque seul. À l'exception d'Anne-Marie Comparini (Rhône), Gilles Artigues (Loire), Jean-Christophe Lagarde (Seine-Saint-Denis) et Jean Lassalle (Pyrénées-Atlantiques), tous les autres sortants UDF l'ont lâché. Ils se présenteront sous l'étiquette Parti social libéral européen (PLSE), avant de constituer un parti du Nouveau centre, ancré dans la majorité. Sans Bayrou.
Le Modem ne leur opposera généralement pas d'adversaire. À quelques exceptions près, notamment dans les Hauts-de-Seine, contre André Santini à Issy-les-Moulineaux, où Bayrou mise sur un jeune chef d'entreprise, Christophe Ginisty. Le nouveau ministre de la Défense, Hervé Morin, devrait également avoir un adversaire Modem.
Bayrou a été contraint de renouveler les cadres. Les députés européens mouillent leur chemise. Le Modem donne leur chance aux représentants de la diversité. Des militants écolos de Cap 21, le mouvement de Corinne Lepage, et des Verts, en rupture de parti, sont également sur les rangs.
François Bayrou aborde cette bataille législative dans des conditions difficiles. Presque seul. À l'exception d'Anne-Marie Comparini (Rhône), Gilles Artigues (Loire), Jean-Christophe Lagarde (Seine-Saint-Denis) et Jean Lassalle (Pyrénées-Atlantiques), tous les autres sortants UDF l'ont lâché. Ils se présenteront sous l'étiquette Parti social libéral européen (PLSE), avant de constituer un parti du Nouveau centre, ancré dans la majorité. Sans Bayrou.
Le Modem ne leur opposera généralement pas d'adversaire. À quelques exceptions près, notamment dans les Hauts-de-Seine, contre André Santini à Issy-les-Moulineaux, où Bayrou mise sur un jeune chef d'entreprise, Christophe Ginisty. Le nouveau ministre de la Défense, Hervé Morin, devrait également avoir un adversaire Modem.
Bayrou a été contraint de renouveler les cadres. Les députés européens mouillent leur chemise. Le Modem donne leur chance aux représentants de la diversité. Des militants écolos de Cap 21, le mouvement de Corinne Lepage, et des Verts, en rupture de parti, sont également sur les rangs.
Une alliance objective avec le PCF
Il est clair que François Bayrou veut sortir de la dynamique de la république opportuniste, celle des sièges et des mandats électoraux négociés. Sait-il que, par effet mécanique, il crée une alliance objective avec le Parti communiste?
Ce n'est pas certain, d'autant que le PCF continue dans un incompréhensible réflexe d'autodestruction à intégrer le Parti socialiste dans la gauche. C'est une stratégie suicidaire, pour les 15 000 élus locaux PCF comme pour l'idée même du collectivisme et du progrès social dont il a la charge historique.
C'est le moment de réagir, non pas en rassemblant tous ceux qui se prétendent de gauche, mais en reconceptualisant ce qu'est devenu le travailleur dans une mondialisation mercantile sans rapport avec le message internationaliste que doit porter chaque communiste. Cela ne se compte pas en sièges mais en messages.
Le Parti représentant l'abolition de la pauvreté et le progrès social devra expliquer, développer, s'impliquer dans les luttes mais aussi dans un travail quotidien et concret avec pour objectif de libérer, dans les quartiers et les cités, les forces populaires. Il ne s’agit plus d’opposer l’économique au politique mais de poser les bases d’une synthèse moderne, prônant le travail non plus au service du capital mais de l’entreprise humaine en tant que moyen d’épanouissement. Il est nécessaire que les communistes encouragent des métiers qui autorisent le regroupement et la mise en coopérative des moyens de production en créant ainsi une alternative à la soumission au grand patronat.
En résumé, le PCF doit offrir une optique généreuse de l’entreprise et du travail. Dès lors, l’impératif est d’encourager la micro entreprise en proposant l’instrumentation juridique et financière que cela suppose, notamment en utilisant le levier syndical. L’heure n’est pas à la refondation mais au retour aux sources et à l’autocritique permanente. Laisser le terrain économique à la droite et au centre, c’est créer de la désespérance pour tous ceux qui refusent un système qui réduit l’homme à un outil de production et/ou de consommation.
Cela, François Bayrou, en chrétien démocrate, l’a compris. Il sait aussi que le PCF finira par lutter sur ce terrain. Le plus tôt sera le mieux. Il y va de l’équilibre de la vie politique française.
Ce n'est pas certain, d'autant que le PCF continue dans un incompréhensible réflexe d'autodestruction à intégrer le Parti socialiste dans la gauche. C'est une stratégie suicidaire, pour les 15 000 élus locaux PCF comme pour l'idée même du collectivisme et du progrès social dont il a la charge historique.
C'est le moment de réagir, non pas en rassemblant tous ceux qui se prétendent de gauche, mais en reconceptualisant ce qu'est devenu le travailleur dans une mondialisation mercantile sans rapport avec le message internationaliste que doit porter chaque communiste. Cela ne se compte pas en sièges mais en messages.
Le Parti représentant l'abolition de la pauvreté et le progrès social devra expliquer, développer, s'impliquer dans les luttes mais aussi dans un travail quotidien et concret avec pour objectif de libérer, dans les quartiers et les cités, les forces populaires. Il ne s’agit plus d’opposer l’économique au politique mais de poser les bases d’une synthèse moderne, prônant le travail non plus au service du capital mais de l’entreprise humaine en tant que moyen d’épanouissement. Il est nécessaire que les communistes encouragent des métiers qui autorisent le regroupement et la mise en coopérative des moyens de production en créant ainsi une alternative à la soumission au grand patronat.
En résumé, le PCF doit offrir une optique généreuse de l’entreprise et du travail. Dès lors, l’impératif est d’encourager la micro entreprise en proposant l’instrumentation juridique et financière que cela suppose, notamment en utilisant le levier syndical. L’heure n’est pas à la refondation mais au retour aux sources et à l’autocritique permanente. Laisser le terrain économique à la droite et au centre, c’est créer de la désespérance pour tous ceux qui refusent un système qui réduit l’homme à un outil de production et/ou de consommation.
Cela, François Bayrou, en chrétien démocrate, l’a compris. Il sait aussi que le PCF finira par lutter sur ce terrain. Le plus tôt sera le mieux. Il y va de l’équilibre de la vie politique française.
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