Les prix à la consommation s'emballent. Suffisamment pour déclencher les mises en garde des banques centrales. En l'espace de deux mois, le taux d'inflation de la zone euro est remonté de 1,7 % à 2,6 % en octobre. Aux Etats-Unis, l'inflation s'est élevée à 3,5 % le mois dernier. Mêmes effets, mêmes causes. La hausse des prix du pétrole liée à la forte demande des pays émergents et aux tensions géopolitiques constitue la première raison. Même si, hier, les cours du baril sont repartis à la baisse après la hausse des stocks aux Etats-Unis. Les mauvaises récoltes et l'insuffisance de production de lait sont également à l'origine de la hausse des prix des produits alimentaires. La BCE et la Banque de France ont toutes deux appelé hier, dans leur bulletin mensuel, à la vigilance, alarmées par la hausse des anticipations d'inflation. Elles craignent une revalorisation trop forte des salaires qui, jusqu'ici, sont restés sages. Nicolas Sarkozy annoncera néanmoins, dans quelques jours, des mesures en faveur du pouvoir d'achat des ménages.