Face à une conjoncture "difficile" marquée par la flambée du prix des carburants, François Fillon a annoncé jeudi soir la création d'une aide fiscale pour alléger la facture transports des salariés et a assuré, dans un climat social tendu, que le Revenu de solidarité active (RSA) serait examiné à l'automne au Parlement.
Les membres du gouvernement, y compris les plus sarkoziens d'entre eux, étaient présents en nombre sur le plateau : Michèle Alliot-Marie, Xavier Bertrand, Rachida Dati, Eric Woerth, Christine Boutin, Michel Barnier, Eric Besson, Rama Yade, Fadela Amara, Nathalie Kosciusko-Morizet, Martin Hirsch.
Le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, assistait également à l'émission ainsi que l'épouse du Premier ministre, Penelope, habituellement d'une grande discrétion.
Ne jugeant pas "anormal" son effacement face à l'omniprésence médiatique de Nicolas Sarkozy, François Fillon a estimé que le "bon moment" était venu pour lui de dresser le "bilan" de la première vague de réformes du quinquennat, dont l'objectif ultime - "priorité des priorités" - reste le retour à l'équilibre des finances publiques françaises en 2012.
Il a marqué sa détermination à "cocher toutes les cases du programme présidentiel" dans cinq ans - une manière de plaider à demi-mot pour son maintien à Matignon sous les yeux d'un successeur putatif : le ministre du Travail Xavier Bertrand.
"Naturellement, c'est difficile, mais ça ne nous détourne pas de notre cap", a-t-il dit, faisant valoir les effets d'une conjoncture internationale morose sur l'économie française.
AIDE AU PLEIN D'ESSENCE
Face à une inflation qui affiche un taux record de 3,3% sur un an, le chef du gouvernement a jugé que la hausse des prix pourrait être stabilisée "assez facilement". Il maintient une prévision de croissance pour 2008 de l'ordre de 1,7-2% du PIB.
Pour redresser le pouvoir d'achat en berne des Français, François Fillon a concédé ne pas connaître "de miracles".
Pour seule annonce, il a promis une "aide au plein d'essence" pour les salariés, mesure suppléant au "chèque transports" réclamé par l'opposition de gauche. Il a invité les partenaires sociaux à en définir les modalités. "L'Etat apportera sa contribution sous forme d'une aide fiscale".
L'idée française d'un gel de la TVA sur les produits pétroliers au niveau européen, rejetée par Bruxelles, pourrait "s'appliquer dans plusieurs mois". Paris songe en outre à la construction d'un deuxième réacteur nucléaire EPR, a-t-il dit.
Il a par ailleurs confirmé qu'un projet de loi serait débattu avant la fin 2008 au Parlement pour "inciter les entreprises à des négociations salariales" sous peine de sanctions, qui s'appliqueraient "début 2009" - telle la diminution des allègements de charge.
Il a redit son hostilité à un "coup de pouce" au smic, qui doit être revalorisé au 1er juillet et souligné que Nicolas Sarkozy ne s'était "jamais engagé sur des baisses d'impôts".
S'agissant des 35 heures, il a réaffirmé que le gouvernement ne remettrait pas en cause la durée légale du temps de travail et que le projet de loi qui sera présenté mercredi prochain en conseil des ministres ne modifiait pas le tarif des heures supp' (+25%). "Le gouvernement s'opposera" à tout amendement parlementaire sur une modulation du bonus salarial, a-t-il dit.
FILLON S'INQUIÈTE DE LA "STARISATION" POLITIQUE
En butte aux critiques des syndicats sur sa politique sociale et à l'accusation d'"injustice" du premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande, qui a débattu avec lui, François Fillon s'est engagé également à garantir la mise en oeuvre et le financement du RSA, généralisé au "1er janvier 2009", avec l'examen d'un projet de loi à l'automne et la "reconfiguration" des minima sociaux (11,5 milliards d'euros).
Il a évoqué aussi pour recours le plafonnement des niches fiscales et les 22 milliards d'allègements de charges.
Une conférence de consensus réunissant Etat, collectivités locales, partenaires sociaux, partis, associations, se tiendra fin juillet pour finaliser le projet de Martin Hirsch.
Au chapitre des "regrets" - rares -, le Premier ministre a déploré que la loi de modernisation économique (LME) n'ait pas été lancée plus tôt - "on a hésité au mois de décembre".
Cultivant la pose "sereine" d'un responsable politique résistant à l'assaut de "ses passions" - "je ne pique pas beaucoup de colères" -, François Fillon a récusé toute crise de confiance avec Nicolas Sarkozy mais reconnu "quelques tensions" au sommet de l'Etat et au sein du gouvernement.
"Si j'avais un désaccord de fond, j'en tirerais les conséquences", a-t-il dit, précisant ne pas être maître de la durée de son mandat.
Qualifiant de "fantasmes" les spéculations "fausses" des médias sur des dissensions avec le chef de l'Etat, il a réservé son courroux et son irritation à la presse, qui n'a "plus grand-chose à envier" aux tabloïds anglo-saxons, et l'a invitée à réfléchir à son éthique et à son "laisser-aller".
"Ecrire que le président et moi on se déteste, c'est une faute", a-t-il dit à l'adresse du directeur de la rédaction de L'Express, Christophe Barbier.
François Fillon s'est inquiété des "dangers" de la "starisation" des hommes politiques et du "mélange des genres".
"Je ne crois pas que Nicolas Sarkozy soit responsable de cette situation", a-t-il affirmé, parachevant une parade méticuleusement rodée pour prix de "l'oeuvre d'une vie".
Source: news.yahoo.com
Les membres du gouvernement, y compris les plus sarkoziens d'entre eux, étaient présents en nombre sur le plateau : Michèle Alliot-Marie, Xavier Bertrand, Rachida Dati, Eric Woerth, Christine Boutin, Michel Barnier, Eric Besson, Rama Yade, Fadela Amara, Nathalie Kosciusko-Morizet, Martin Hirsch.
Le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, assistait également à l'émission ainsi que l'épouse du Premier ministre, Penelope, habituellement d'une grande discrétion.
Ne jugeant pas "anormal" son effacement face à l'omniprésence médiatique de Nicolas Sarkozy, François Fillon a estimé que le "bon moment" était venu pour lui de dresser le "bilan" de la première vague de réformes du quinquennat, dont l'objectif ultime - "priorité des priorités" - reste le retour à l'équilibre des finances publiques françaises en 2012.
Il a marqué sa détermination à "cocher toutes les cases du programme présidentiel" dans cinq ans - une manière de plaider à demi-mot pour son maintien à Matignon sous les yeux d'un successeur putatif : le ministre du Travail Xavier Bertrand.
"Naturellement, c'est difficile, mais ça ne nous détourne pas de notre cap", a-t-il dit, faisant valoir les effets d'une conjoncture internationale morose sur l'économie française.
AIDE AU PLEIN D'ESSENCE
Face à une inflation qui affiche un taux record de 3,3% sur un an, le chef du gouvernement a jugé que la hausse des prix pourrait être stabilisée "assez facilement". Il maintient une prévision de croissance pour 2008 de l'ordre de 1,7-2% du PIB.
Pour redresser le pouvoir d'achat en berne des Français, François Fillon a concédé ne pas connaître "de miracles".
Pour seule annonce, il a promis une "aide au plein d'essence" pour les salariés, mesure suppléant au "chèque transports" réclamé par l'opposition de gauche. Il a invité les partenaires sociaux à en définir les modalités. "L'Etat apportera sa contribution sous forme d'une aide fiscale".
L'idée française d'un gel de la TVA sur les produits pétroliers au niveau européen, rejetée par Bruxelles, pourrait "s'appliquer dans plusieurs mois". Paris songe en outre à la construction d'un deuxième réacteur nucléaire EPR, a-t-il dit.
Il a par ailleurs confirmé qu'un projet de loi serait débattu avant la fin 2008 au Parlement pour "inciter les entreprises à des négociations salariales" sous peine de sanctions, qui s'appliqueraient "début 2009" - telle la diminution des allègements de charge.
Il a redit son hostilité à un "coup de pouce" au smic, qui doit être revalorisé au 1er juillet et souligné que Nicolas Sarkozy ne s'était "jamais engagé sur des baisses d'impôts".
S'agissant des 35 heures, il a réaffirmé que le gouvernement ne remettrait pas en cause la durée légale du temps de travail et que le projet de loi qui sera présenté mercredi prochain en conseil des ministres ne modifiait pas le tarif des heures supp' (+25%). "Le gouvernement s'opposera" à tout amendement parlementaire sur une modulation du bonus salarial, a-t-il dit.
FILLON S'INQUIÈTE DE LA "STARISATION" POLITIQUE
En butte aux critiques des syndicats sur sa politique sociale et à l'accusation d'"injustice" du premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande, qui a débattu avec lui, François Fillon s'est engagé également à garantir la mise en oeuvre et le financement du RSA, généralisé au "1er janvier 2009", avec l'examen d'un projet de loi à l'automne et la "reconfiguration" des minima sociaux (11,5 milliards d'euros).
Il a évoqué aussi pour recours le plafonnement des niches fiscales et les 22 milliards d'allègements de charges.
Une conférence de consensus réunissant Etat, collectivités locales, partenaires sociaux, partis, associations, se tiendra fin juillet pour finaliser le projet de Martin Hirsch.
Au chapitre des "regrets" - rares -, le Premier ministre a déploré que la loi de modernisation économique (LME) n'ait pas été lancée plus tôt - "on a hésité au mois de décembre".
Cultivant la pose "sereine" d'un responsable politique résistant à l'assaut de "ses passions" - "je ne pique pas beaucoup de colères" -, François Fillon a récusé toute crise de confiance avec Nicolas Sarkozy mais reconnu "quelques tensions" au sommet de l'Etat et au sein du gouvernement.
"Si j'avais un désaccord de fond, j'en tirerais les conséquences", a-t-il dit, précisant ne pas être maître de la durée de son mandat.
Qualifiant de "fantasmes" les spéculations "fausses" des médias sur des dissensions avec le chef de l'Etat, il a réservé son courroux et son irritation à la presse, qui n'a "plus grand-chose à envier" aux tabloïds anglo-saxons, et l'a invitée à réfléchir à son éthique et à son "laisser-aller".
"Ecrire que le président et moi on se déteste, c'est une faute", a-t-il dit à l'adresse du directeur de la rédaction de L'Express, Christophe Barbier.
François Fillon s'est inquiété des "dangers" de la "starisation" des hommes politiques et du "mélange des genres".
"Je ne crois pas que Nicolas Sarkozy soit responsable de cette situation", a-t-il affirmé, parachevant une parade méticuleusement rodée pour prix de "l'oeuvre d'une vie".
Source: news.yahoo.com
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