Le fonds souverain d'Abu Dhabi va injecter 7,5 milliards de dollars dans Citigroup. Apportés sous forme d'obligations convertibles, ces pétrodollars lui permettront, à terme, de devenir le premier actionnaire de la banque américaine, avec 4,9 % du capital, devant le prince saoudien Al-Waleed. Frappé de plein fouet par la crise financière, Citigroup peut ainsi renforcer ses fonds propres. Le géant bancaire paie cependant cette aide d'urgence au prix fort. Il a garanti un rendement annuel de 11 % à son nouvel actionnaire. Sans patron depuis près d'un mois et particulièrement affaibli, Citigroup se cherche encore un avenir. Cette opération témoigne de l'appétit croissant des fonds souverains pour les grands groupes occidentaux et tout particulièrement pour les acteurs de l'industrie financière. Selon une étude de Morgan Stanley, ils y ont investi 35 milliards de dollars en moins de deux ans. Et le mouvement devrait s'accélérer.