Les 11ème « élections » législatives se sont terminées le vendredi 21 Février par un « NON » décisif et historique du peuple au régime corrompu et despotique. Selon Abdul-Reza Rahmani-Fazli, le ministre de l'Intérieur du gouvernement Rouhani, 42,57% des électeurs-électrices éligibles ont participé aux élections. Même si nous supposons que cette statistique est exacte, il s'agit du taux de participation le plus faible à des élections parlementaires en 40 ans d'histoire de la République islamique.

Parallèlement, le pourcentage de participation des électeurs-électrices éligibles dans les provinces du Centre et de Téhéran est inférieur à 42,57% - celui de Téhéran atteint à peine de 25%. Ali Shakouri-Rad, secrétaire général du parti «EttehadMellat» a tweeté: «Morteza Agha-Tehrani est arrivé en troisième position avec 868.025 voix, tandis qu'aux élections législatives de 2016, il était au 2e rang avec 884.033 voix. Cela signifie qu'en dépit d'une baisse des voix [pour lui] sa position est passée de 2 à 3.»

La réponse décisive du peuple aux dirigeants du régime est importante car Ali Khamenei a directement et à deux reprises appelé le peuple à participer aux élections pour son intérêt national même s'il n'était pas d'accord avec le régime. Juste avant les élections, Khamenei, dans son discours dans la province d'Azerbaïdjan oriental, a qualifié les élections de "djihad public" et de "célébration nationale" et a de nouveau appelé le peuple à voter. Rahmani-Fazli a justifié la lourde défaite du régime en disant: "Nous avons à la fois l'épidémie de coronavirus et des conditions politiques difficile suite à aux problèmes de l'avion abattu, ainsi que les incidents de novembre et janvier [manifestations et protestations de masse]. Dans ces conditions, ce niveau de participation est tout à fait acceptable."

Compte tenu de l'interdiction généralisée des candidats, et même la disqualification de candidats obéissants pourtant élus lors de la 10ème élection législative, qui n’a peut-être pas été suffisamment conforme au leader [Khamenei], le résultat de cette élection est clair depuis des semaines.

Cette action commune de l'écrasante majorité des forces populaires, en quête de liberté, ainsi que d'un certain nombre de forces radicales pro-réforme et nationalistes-religieuses, pour un boycott généralisé des élections a montré que le régime du chef suprême pouvait faire face à de graves défis face à une action coordonnée et unie.

Les résultats des 11ème élections législativessont une leçon pour apprendre de nous. Cette expérience devrait être utilisée pour organiser et faire avancer la lutte du peuple sur la voie de l'élimination complète du régime théocratique et pour préparer le terrain pour de futurs mouvements unis en s'opposant et en résistant à la tyrannie au pouvoir.