Les Français veulent savoir pourquoi et pour qui ils votent. Ils refusent d’abandonner le mythe qui veut que la politique industrielle soit inutile et inopérante. Ils veulent, avec les communistes, une politique sociale audacieuse fondée sur la restauration des politiques étrangères et économiques.
C’est pourquoi je me bats.
Oui, je veux réhabiliter le courage civique en participant à l’élaboration d’une charte éthique et morale de la vie politique, comme un serment républicain entre les forces de gauche et de droite. Je suis pour une politique de l’immigration qui dit non au tri sélectif. Mais qui dit non, aussi, à la régularisation sans limite. Oui, j’accepte une politique d’accueil des hommes et des femmes fondée sur un devoir d’accueil. Mais dans le cadre exigeant d’une véritable politique de coopération et de développement entre le nord et le sud.
Je veux maintenir notre défense nationale mais je m’interroge sur le financement
de la recherche nucléaire militaire. Je suis convaincu que ces fonds et ces milliards seraient plus efficaces dans la coopération et le co-développement.
A propos de l’école, j’entends porter les valeurs civiques, républicaines et laïques.
Nous devons placer l’exigence du courage civique au plus haut de l’Etat en remettant en cause le pouvoir monarchique de la Vème République, en donnant la primauté à l’Assemblée nationale.
Je suis sûr que la parti communiste est, plus que jamais, un parti de luttes mais aussi de gouvernement capable, de par son identité, d’être en correspondance avec les intérêts de notre Nation et donc de la France.
C’est pourquoi mon engagement personnel dans la bataille de l’élection présidentielle sera total, car ce moment sera crucial dans la vie de notre pays.
Mais attention, nous n’en sortirons pas si nous ne répondons pas à la question du 21 avril 2002, par une thérapie de choc car le pire peut être devant nous.
L’engagement pour l’union et le rassemblement doit être clair et précis, par delà les cuisines politiciennes et les théâtres d’ombres. A nous de porter les enjeux de société et de civilisation, afin de redonner ses couleurs au parti communiste français.
En ce qui me concerne, je n’hésiterai pas sur la base de l’engagement d’un candidat du parti communiste. Car je ne crois pas à un candidat désigné par les collectifs. A moins d’envisager une recomposition politique ou de l’hypothèse d’un nouveau parti sur les bases duquel travaillent Patrick Braouzec, Yves Salesse et José Bové. Dans l’hypothèse de la création d’un nouveau parti, je sais que le parti communiste aurait tout à perdre. Et je vois ressurgir le spectre de 1965 avec la recherche d’un candidat hors des partis politiques.
Ces multiples questions sont posées au parti communiste français et à ses adhérents. N’ouvrons pas la porte sur une impasse. Car je veux que Marie-George Buffet puisse – au bout du bout – être vraiment la candidate présentée par le parti communiste, car désignée par les militants communistes en toute clarté.
Cela sera une bonne nouvelle qui redonnera de l’espoir à des millions de gens.
Si je refuse de baisser les bras en tant que maire de Vénissieux, je refuse aussi de baisser les bras en tant que communiste. C’est le sens de mon engagement, de ma candidature à la candidature, car je considère, quelle que soit la difficulté de la tache qui nous attend, que le parti communiste français a de l’avenir.
J’ai décidé de présenter aux adhérents du Parti communiste français ma candidature pour l’élection présidentielle. Le PCF doit faire entendre sa propre voix dans une période où notre peuple paie très cher l’hégémonie du capitalisme et où la vie politique est malade.
Le candidat du PCF doit disposer d’un mandat politique clair, d’un mandat impératif décidé par les adhérents souverains :
- Exister, pour le Parti communiste, c’est se tourner vers les milieux populaires et le monde du travail, exhorter chacune et chacun à se révolter, à entrer en résistance, à lutter contre une société de la précarité et de l’exclusion.
- Exister, c’est défendre des valeurs progressistes, laïques, républicaines et communistes.
- Exister, c’est proposer des solutions audacieuses, révolutionnaires pour remettre la France en marche et mettre un coup d’arrêt au hold up des actionnaires.
Pour redonner ses couleurs au Parti communiste français, affirmons que nous sommes un parti de gouvernement dans le but de changer de pouvoir, de politique, de société.
Portons la politique d’union et de rassemblement avec notre identité. Ne décevons pas l’attente du peuple, répondons à son exaspération et à son dégoût. Abordons les enjeux de la Nation, de l’identité et du rayonnement de la France.
Si nous voulons battre la droite et faire réussir la gauche durablement, je propose de porter les questions vitales pour 2007 :
- Combattons la décomposition de la Vème République, le discrédit des élites politiques coupées du pays, la régression économique et sociale, la faillite des finances de l’Etat.
- Proposons une thérapie de choc pour réduire le Front national et gagner les milieux populaires.
- Décidons une action nationale du PCF porteuse d’un projet politique cohérent qui redonne aux Français confiance et fierté.
C’est aux communistes de décider, à personne d’autre, sous peine de brader le PCF et son héritage ! En me portant candidat, je n’ai qu’un seul objectif : contribuer aux retrouvailles chaleureuses et fécondes entre notre peuple et le Parti communiste français.