Vladimir Poutine a remporté 87,28 % des voix à l'élection présidentielle, selon les résultats définitifs de la Commission électorale centrale.

Nikolai Kharitonov (Parti Communiste de la Fédération de Russie) arrive en deuxième position avec 4,31% des voix. Vladislav Davankov (Nouveau peuple) a obtenu 3,85% et Leonid Slutsky (LDPR) ferme le ban avec 3,20% des suffrages.

Le Parti Communiste de la Fédération de Russie réalise son plus mauvais score depuis sa fondation en 1993. Lors de sa conférence de presse, le KPRF semblait totalement assommé par ce résultat, appelant à modifier la loi électorale pour la rendre plus transparente, condamnant le rôle de l'occident dans la falsification des résultats.

Les revendications de justice sociale dans une société en guerre n'ont pas trouvé les électeurs, et avec une direction peu dynamique, calée sur l'agenda du Kremlin, le KPRF paie de plein fouet son soutien à la guerre impérialiste en Ukraine. Tous les soutiens gagnés depuis les grandes mobilisations sociales de 2018 ont été perdues.

Le Parti communiste de la Fédération de Russie doit réfléchir sérieusement à la nécessité de rajeunir sa direction, de promouvoir de jeunes dirigeants brillants et de renforcer les procédures démocratiques au sein du parti. Il y a aujourd'hui deux factions au sein du KPRF, la vieille garde organisée autour de Guennadi Ziouganov, et une faction ouvertement hostile au Kremlin et qui pourrait travailler avec certains secteurs de "l'opposition".

Les résultats de Nikolaï Kharitonov sont une défaite, et même dans la « ceinture rouge » de Russie, les scores sont mauvais. Il s'agit d'un indicateur significatif d'un déclin électoral et d'une perte du soutien dans la nouvelle génération qui n'a pas connu l'URSS. Le KPRF a rassemblé 3.768.470 voix, soit 4,9 millions de voix perdues par rapport aux résultats de Pavel Groudinine en 2018.

Le taux de participation était de 77,44%. Plus de huit millions d'électeurs ont utilisé le vote électronique et 2,6 millions ont voté par anticipation.