Des mandats d'arrêt sont émis contre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes tels que "le fait d'affamer délibérément des civils", "homicide intentionnel" et "extermination et/ou meurtre".

Sont également poursuivis trois dirigeants du Hamas pour crimes contre l'humanité présumés, plus de huit mois après les attaques du mouvement islamiste contre Israël le 7 octobre 2023.

Déclaration du Parti Communiste d'Israël (MKI) et le Front démocratique pour la paix et l’égalité (Hadash) :

"La publication de ces ordres d'arrêt a provoqué une "sainte colère" dans le camp sioniste, de la droite raciste de Ben Gvir et Smotrich jusqu'au prétendant à la couronne du Parti travailliste, l'ancien général Yair Golan, qui a évoqué une "criminelle" négligence dans l'arène de la propagande", mais ces derniers mois, il n'a pas pu consacrer ne serait-ce qu'un seul mot aux "35.000 Palestiniens morts dans la bande de Gaza.

La décision du procureur de La Haye met fin à l'immunité des décideurs, des généraux et des concepteurs de la politique de guerre et d'occupation israélienne. C'est un message sans équivoque pour Israël qui ne peut pas continuer sur la même voie, celle de la violence, de l'occupation, des meurtres et des destructions, sans qu'on lui demande de rendre compte pour ses actions criminelles. Le gouvernement de droite actuel et tous les gouvernements israéliens antérieur ne sont pas prêts à enquêter sur les crimes commis contre le peuple palestinien et les violations du droit international. Le gouvernement ne peut pas se cacher derrière l’excuse selon laquelle il existe des tribunaux supérieurs en Israël. C'est aussi l'occasion de le réitérer : un régime d'occupation et une politique de guerre constante conduisent inévitablement à des crimes de guerre.

Nous, au MKI et au Hadash, ne sommes pas prêts à nous joindre au chœur de ceux qui déplorent "l'antisémitisme" des institutions internationales, de la Cour internationale de Justice et de la Cour pénale internationale. Ils montrent simplement que l'ensemble de la société israélienne devrait y réfléchir et se demander s'elle est prête à continuer à être complice.

Nous continuerons à lutter pour la fin de la guerre dans la bande de Gaza et, dans l'intérêt d'une paix juste, nous continuerons à appeler à la libération de tous otages et prisonniers, nous nous joindrons à toute initiative publique visant à renverser le gouvernement de droite. En même temps, cela ne prendra fin que lorsque Israël reconnaîtra les droits nationaux du peuple palestinien, y compris la création d'un État indépendant, jusqu'à ce que l'occupation de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est prenne fin, jusqu'à ce que toutes les colonies soient démantelées et jusqu'à ce que les droits des réfugiés palestiniens soient reconnus conformément aux résolutions de l'ONU".