La police et les services de sécurité ont continué de tirer sur les manifestant.e.s, le nombre de morts avoisinant les 100 aujourd'hui. Des témoins oculaires ont raconté que des tireurs d’élite installés sur des bâtiments tiraient sur la foule.

Les manifestant.e.s enragé.e.s par la corruption du gouvernement et le chômage de masse ont envahi les rues de Bagdad et d'autres villes.

Un diplômé sans emploi a déclaré aux journalistes que les politicien.ne.s irakien.ne.s n'avaient rien d'autres à fait que "voler, voler, de 2003 [lorsque les États-Unis et la Grande-Bretagne ont envahi le pays] jusqu'à maintenant".

Le politicien chiite Moqtadr al-Sadr, qui dirige l'Alliance Sairoon avec le sadrist Integrity, le Parti communiste et d'autres groupes ont appelé à de nouvelles élections.

Le Parti communiste a déclaré qu'un nouveau gouvernement devait agir rapidement pour protéger les manifestant.e.s de la violence gouvernementale, en déclarant que les soldats tombés au combat étaient des "martyrs du peuple", en traduisant en justice les personnes accusées de corruption et en s'attaquant aux griefs économiques à l'origine des troubles.

Répondre aux griefs impliquerait «une vaste campagne pour construire des maisons décentes et de les distribuer aux pauvres», un nouveau conseil chargé de contrôler les nominations dans le secteur public afin de lutter contre le népotisme et les paiements mensuels aux pauvres et aux chômeurs.

Le parti a également appelé à la réduction des salaires des hauts responsables politiques, à la suppression des privilèges et allocations spéciales.

Pour imposer la mise en place d'un gouvernement doté d'un tel programme, "le rythme et la dynamique du mouvement de contestation doivent être accélérés, de même qu'un engagement à maintenir la paix" déclarent les communistes.

The Morning Star