Dans les signataire de cet appel à l'organisation de primaire de la gauche on retrouve, entre autre, Daniel Cohn-Bendit cette pourriture libérale et anticommuniste, Gaby Bonnand ancien du Bureau national de la CFDT, Gaël Brustier un ancien du PS collaborateur d'Arnaud Montebourg et de Julien Dray, Barbara Romagnan députée PS, Philippe Torreton acteur et soutien du Parti socialiste, Thomas Piketty économiste à la mode dans les milieux bobos et 12.306 autres personnes.

L’épouvantail du FN pour détourner les gens des raisons de la crise

Les motivations politiques sont creuses, elles reposent sur la constatation que la société va mal et que le Front national menace : "Nous refusons la passivité face à l’abstention, au vote Front national et à la droitisation de la société... Nous n’acceptons pas que la menace du FN, le risque terroriste et l’état d’urgence permanent servent de prétexte pour refuser de débattre des défis extraordinaires auxquels notre société est confrontée". Aucune analyse politique n'explique en quoi le Front national est la conséquence des politiques libérales menées ces 30 dernières années. La plupart de ces signataires, comme l'ancien député européen Daniel Cohn-Bendit, sont les responsables de cette situation.

Cet appel justifie la "fatalité à l’impuissance politique", justifie que les gouvernements de droite ou du PS-EELV se couchent devant les actionnaires, le patronat et la mondialisation capitaliste. Ils entendent, dans cet appel, justifier cette capitulation par "un débat approfondi qui est passionnément désiré et attendu dans le pays" et la constitution d'une "une grande primaire des gauches et des écologistes."

Sauver le Parti socialiste et ses larbins

Une primaire avec le Parti socialiste, son Président de la République, Manuel Valls et ses ministres, ses députés, ses sénateurs, ses pseudos-frondeurs ... Avec Europe Ecologie Les Verts, et ses avatars made in JV Placé... Avec en réalité les forces politiques qui ont conduit le pays dans la catastrophe, dans la crise et se sont soumises aux intérêts des capitalistes.

Ne tombons pas dans le leurre. Il s'agit ni plus, ni moins que sauver le Parti socialiste et ses larbins d'EELV.

La priorité est de réussir le Congrès du PCF et de mobiliser les travailleurs

Je ne vois pas en quoi des primaires à gauche ouvriraient les voies du changement. J'y vois plutôt une idée paresseuse. La priorité est de réussir le Congrès du Parti Communiste Français afin de relancer une machine sérieusement grippée (Pierre Laurent annonce dans ses vœux 120.000 adhérents au lieu des 138.000 habituellement annoncés).

Le PCF est aujourd'hui incapable d'exprimer ses positions clairement et de porter des mots d'ordres rassembleurs et mobilisateurs. Notre stratégie électorale est elle même difficilement tenable car, quelques soit la situation politique, nous reculons. Il faudra sérieusement réagir et lancer un vaste processus de réflexion interne et poser aussi les questions qui font mal (Sur l'Union européenne et l'illusion de sa réorientation, sur l'échec de SYRIZA, sur notre programme économique peut convainquant ...)

L'autre priorité est de donner sa place au monde du travail, aux luttes sociales, à ceux qui produisent la richesse. Il faut que le Parti communiste redevienne le "parti de la classe ouvrière", le porte parole des travailleurs, des chômeurs ... Aujourd'hui la majorité des travailleurs ne votent plus et le Front national s'impose dans une large partie de ceux qui vont encore voter.

Il faut reconquérir les classes populaires par un programme ambitieux, maximaliste, communiste et donner sa place à ceux qui luttent. Tomber dans le panneau de ces primaires "de la gôche" serait fatal pour le PCF et n'enrayerait en rien la progression du Front national.

Pierre Laurent dans ses vœux donne le La d'une éventuelle candidature commune

« Ce qu’il faut au pays en 2017, c’est un candidat de gauche au service du peuple, un candidat porteur d’un projet de gauche pour la France, sur les valeurs de la gauche, qui rompe avec les errements du pouvoir actuel. Et cette candidature c’est maintenant qu’il faut s’engager à la construire » et « On me dit primaire. Ce n’est pas ma culture, mais je dis : discutons, échangeons, construisons ensemble car : “quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat, fou qui songe à ces querelles, au cœur du commun combat ” ».

Une position claire, qui appelle à l'unité de la gauche, et rompe avec les politiques promues ces 30 dernières années. Bref une position qui sera déjà en opposition à Daniel Cohn-Bendit.