Bien qu'il n'ait que 28 ans, le jeune homme d'Esquimalt (municipalité à l'extrémité sud de l'île de Vancouver - ndlr) entame sa troisième plongée en politique.

Tyson Strandlund, candidat au Parti communiste de Colombie-Britannique, croit qu'il a ce qu'il faut pour réveiller les électeurs-électrices et leur rappeler qu'il n'y a pas qu'une seule option dans la circonscription de Langford-Juan de Fuca, tenue par le néo-démocrate John Horgan (Premier ministre de la Colombie-Britannique).

Le candidat né à Metchosin est l'un des cinq candidats communistes espérant gagner du terrain lors des élections provinciales de ce mois-ci.

Aux élections provinciales de 2017, Strandlund s'est présenté dans la circonscription d'Esquimalt-Metchosin et avait obtenu 65 voix avec moins de 1% des suffrages. Aux élections fédérales de 2019, il s'est présenté dans la circonscription d'Esquimalt-Saanich-Sooke et avait obtenu 107 voix, soit moins de 1% à nouveau.

Mais en tant que membre du Parti communiste depuis 2013, il n'est pas découragé par les résultats précédents et est déterminé à contribuer à la croissance du parti.

"Avec Horgan, la crise du logement s'est aggravée et les choses sont de plus en plus difficiles pour les étudiants-étudiantes et les jeunes travailleurs pour entrer sur le marché du travail" déclare Strandlund.

Strandlund a un héritage métis et dit qu'il est un défenseur des droits autochtones et de la décolonisation.

Il est diplômé de l'école secondaire Belmont de Langford en 2010 et vit à Esquimalt. Il prépare actuellement sa maîtrise en histoire à l'Université de Victoria en janvier.

Strandlund a précédemment travaillé comme assistant d'enseignement à l'université, enseigne le piano aux enfants et a fondé la Young Communist League à Victoria en 2014.

Strandlund pense que la plus grande idée fausse à propos du Parti communiste est qu'il est opposé à la démocratie. Il estime que la décision de tenir une élection anticipée au milieu de la pandémie est une "prise de pouvoir flagrante" et "franchement antidémocratique".

Son parti réclame une réduction de près de 50% des salaires des députés - un député de la Colombie-Britannique gagne un salaire de base de 111.000$ par an.

Strandlund est un défenseur de l'éducation postsecondaire universelle, de la réforme électorale et d'un salaire minimum de 20$ l'heure.

Bien qu'il croit qu'il faut investir dans un réseau de transport en commun accru et gratuit dans la région du Grand Victoria, la crise du logement est un problème plus urgent.

Strandlund défend l'interdiction immédiate des «rénovations» (phénomène qui consiste à «se débarrasser» de locataires pour effectuer des rénovations dans un immeuble dans le but d’augmenter le loyer) et des «démovictions» (même processus mais à l'échelle plus importante, on pourrait l'affilier à la gentrification), y compris toutes les expulsions pendant la pandémie et la mise en œuvre de contrôles stricts des loyers.

"Tyson est quelqu'un qui ne se plie pas à la sagesse dominante", a déclaré Larry Hannant, un professeur à la retraite qui a enseigné les sciences humaines au Camosun College et à l'Université de Victoria.

"Il est prêt à dire qu'une certaine position sur une question est inacceptable. Le renversement de Horgan en ce qui concerne le barrage du site C est un exemple du contraire. L'avenir dépend des choses nouvelles à faire et de l'investissement dans la jeunesse qui reconnait que nous sommes en crise. Dans la salle de classe, je pourrais dire qu'il est un leader."

Victoria News