Slaviansk et Kramatorsk étaient des villes phares pour le Donbass, des villes symboles de résistance aux forces de la junte fasciste de Kiev. Depuis des mois l'armée ukrainienne et la garde nationale (dirigée par des éléments néonazis du Pravy sektor) ont tenté en vain de faire tomber ces villes stratégiques.

Le drapeau national ukrainien flottait à nouveau samedi sur la ville de Slaviansk, un bastion séparatiste dans l’est du pays repris par les forces de Kiev, a annoncé le ministre de la Défense Valeriï Gueleteï. Le président Petro Porochenko avait donné plus tôt dans la journée l’ordre d’y hisser les couleurs ukrainiennes pour symboliser cette première victoire importante qui pourrait marquer un tournant dans «l’opération antiterroriste» destinée à reprendre le contrôle des zones rebelles prorusses de Donetsk et Lougansk, alors que la diplomatie piétine.

WATCH NOW: #Ukraine flag flies high over former #Kramatorsk #DPR hq https://t.co/XjxkUfawMF

— Ruptly Newsroom (@RuptlyNewsroom) July 5, 2014

Après des semaines de bombardements par l'aviation et l'artillerie, après un exode massif des habitants, les forces d’autodéfenses du Donbass ont été contrainte de se replier sur Donetsk, Gorlovka et Snejnoïe.

A Donetsk, le «Premier ministre» de la «République de Donetsk», Alexandre Borodaï, a reconnu que ses troupes avaient quitté Slaviansk, «en raison de la supériorité numérique écrasante de l’adversaire», pour gagner «des positions préparées à l’avance», selon le site officiel des insurgés. De son côté, Denis Pouchiline, l’un des principaux leaders séparatistes de Donetsk, a reproché avec amertume à la Russie de ne pas avoir soutenu efficacement les insurgés. «Que pouvons-nous dire ? On nous a donné de l’espoir et on nous a abandonnés. Elles étaient belles, les paroles de Poutine sur la défense du peuple russe, de la Nouvelle Russie. Mais ce n’étaient que des paroles», a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Les forces de l'ordre ukrainiennes ont arrêté à Slaviansk tous les policiers et les hommes de 25 à 35 ans, a déclaré dans une interview aux journalistes russes le président du parlement de l'Union des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de la Lougansk, Oleg Tsarev.





Villes détruites et arrestations massives

« Au cours de la nuit, tous les policiers ont été arrêtés et évacués de la ville. Tous les jeunes hommes de 25 à 35 ans sont arrêtés, peu importe s’ils prenaient les armes ou non, leurs foyers sont perquisitionnés. Ceux qui ont aidé à faire manger les blessés sont à la recherche aussi », a-t-il noté.

En raison de l'attaque de l’armée ukrainienne, la milice a été forcée de quitter Slaviansk cette semaine. Commentant cette situation, Tsarev a déclaré : « Nous sommes convaincus que nous retournerons. La guerre sera longue et difficile ».

La bataille finale sur Donetsk et Lugansk ?

Se sont près de 1500 à 2000 combattants qui sont venus renforcer les défenses de Donetsk, de plus des familles, des femmes et des enfants ont fuit les ruines de Slaviansk et Kramatorsk de peur d'un «nettoyage» et des représailles des forces de sécurités ukrainiennes.

Les militaires ukrainiens ont réalisé des tirs d’artillerie et des attaques aériennes contre les quartiers résidentiels de Lougansk, selon la milice, ces tirs ont été réalisés par des systèmes lance-roquettes multiples Grad.

L'armée ukrainienne à annoncé se déployer autour de ces deux villes pour les faire tomber.

Réfugiés ukrainiens: 300 centres d'accueil déployés en Russie

Sept nouveaux centres d'accueil temporaire des réfugiés ukrainiens ont été déployés sur le sol russe, ce qui porte leur nombre total à 297 dans le pays, a annoncé lundi le porte-parole du ministère russe des Situations d'urgence (MSU) Alexandre Drobychevsky. "Actuellement, 297 centres d'accueil temporaire sont en activité, ils hébergent 18.650 personnes, soit 100 personnes de plus qu'hier", a déclaré le responsable.

Depuis les régions de Rostov et de Crimée (sud), où affluent la plupart des réfugiés, l'aviation du MSU et des convois routiers les acheminent vers d'autres régions (Sud, Caucase du Nord, Centre).

L'afflux de réfugiés ukrainiens vers la Russie a sensiblement augmenté depuis juin dernier suite à l'intensification des hostilités entre les indépendantistes du Donbass et les forces armées de Kiev. Chaque jour, 10.000 à 15.000 personnes traversent la frontière russe. 40 régions sont impliquées dans l'accueil des réfugiés.

Au 5 juillet, 157.796 réfugiés ukrainiens se trouvaient en Russie, a annoncé samedi le délégué du président russe aux droits des enfants Pavel Astakhov.