Hollande/PS-EELV : 5 années de trahisons (2012-2017)
Vendredi 13 Décembre 2013
Ce redécoupage de la Seine Saint Denis est une aubaine pour le Parti socialiste puisque selon les projections faites sur la base des dernières consultations, le Front de gauche disposerait de 8 à 10 élus (13 aujourd’hui), la droite de 4 à 6 (11 aujourd’hui) et le PS de 26 à 28 (16 aujourd’hui avec les écologistes)
Redécoupage des cantons: Notre groupe dit non à la loi
Intervention de Pierre Laporte, Président du groupe communiste citoyen Front de gauche pour une alternative sociale et écologique au Conseil général de Seine-St- Denis canton de Tremblay-en-France Monsieur le Président cher(e)s collègues, Après une introduction légèrement (et c'est un euphémisme!) politique de M. le Préfet, nous allons pouvoir lui répondre. Lorsque l'on conteste la politique du gouvernement, très souvent on s'entend répondre qu'il faut lui laisser du temps pour qu'il agisse et change le pays. Mais en réalité le gouvernement agit dans beaucoup de domaines et très vite, parfois même dans la précipitation et le cafouillage. Mais le problème essentiel, c'est que ce changement ne va pas dans le bon sens car il met en œuvre la politique libérale déterminée et voulue par la commission Européenne. Il n'y a pas vraiment rupture avec la politique du gouvernement Sarkozy, ce qui contribue à faire croire que l'on ne peut faire autrement et que les sacrifices demandés sont nécessaires. La règle d'or qui guide cette politique d'austérité, vous l'avez signée ! La réforme des retraites qui va dans le sens de celle de Nicolas Sarkozy, vous l'avez faite ! L'ANI qui va affaiblir les salariés face à leur patron, vous l'avez mise en place ! La hausse de la TVA, l'impôt le plus injuste, que vous reprochiez à la droite, c'est pour le premier janvier. Bref, ce n'est pas pour cela que les français vous ont élus et le désarroi se mêle à la colère.
Quant au département, dans cette enceinte, il y a peu, Claude Bartolone tonnait contre la dette que l'Etat avait envers nous, (1,6 milliards à l'époque). Il réclamait justice pour les habitants, annonçait que ceux-ci avaient déjà trop payé et que pas un centime de plus ne leur serait demandé par l'impôt.
Aujourd'hui plus rien n'est revendiqué de la dette de l'Etat alors que les finances de notre département sont à genoux. Aucune réforme juste de la fiscalité locale, pas de financement pérenne des allocations de solidarité ! Et sur notre département, pas de retour sur les coupes du passé (augmentation de la carte Améthyste, suppression pour le plus grand nombre de l'aide à la carte Imagin'R, suppression des aides aux villes en matière de construction d'équipements culturels, sportifs) etc.… C'est sur ces questions que nous attendons des réponses urgentes et non pas des bricolages tels que la hausse du plafond des droits de mutation et des miettes sur des financements qui ne reposent sur rien de pérenne. Non ! Au lieu de cela nous constatons la répression contre les salariés en lutte, des méthodes policières nouvelles pour contrôler les manifestants, contrôler leur identité, les filmer. Non ! Au lieu de cela on constate de plus en plus de procédures expéditives avec vote bloqué à l'assemblée, la mise en place d'une métropole qui est une nouvelle centralisation qui va marquer un recul important de la démocratie représentative. Aujourd'hui on nous demande tout juste un avis sur une loi saugrenue sur le mode d'élection des Conseillers généraux par laquelle la définition des nouveaux cantons donne forcément lieu à des découpages arbitraires. Et derrière ces découpages se dessinent les futures circonscriptions législatives… Quand une politique est impopulaire, pour la faire accepter, la réduction de la démocratie représentative peut être une tentation mais c'est indigne de la gauche. Vous comptez faire passer ce découpage en vous appuyant sur le désintérêt des habitants, sur leur désarroi face à la politique du gouvernement qui les conduit à mettre dans le même sac tous les partis politiques et les élus. Au contraire, notre rôle est de montrer les atteintes à la démocratie que cette loi et ce découpage portent. Notre rôle est de montrer qu'une autre politique est possible que celle imposée par la commission de Bruxelles. Monsieur le président, vous le savez, même si vous faites semblant de l'ignorer, d'autres propositions ont été faites par nos parlementaires quant à la loi sur la base de la proportionnelle. En dernier recours, d'autres propositions de découpage ont été proposées par notre sensibilité mais aussi par la droite. Aucune réponse, autre que ce découpage qui accentue le bipartisme et fait la place belle au PS, ne nous a été donnée. Elle précède sans doute la suppression des départements demandée d'ailleurs par deux de nos collègues également sénateurs, Gilbert Roger et Claude Dilain. Qu'en pensez-vous, Monsieur le président ? Cela rend les discussions pénibles. Pourquoi ne pas nommer directement un commissaire Européen qui n'est élu par personne pour diriger le pays? A quoi servent ces belles démonstrations ? Monsieur le président, vous exprimez quelques fois un regard critique sur la politique nationale. Mesurez-vous le fossé qui se creuse entre les élus et le pays ? Avez-vous seulement une idée des risques que nous courrons lorsque les idées racistes et fascistes remontent pour s'exprimer dans tous les médias ? Cette loi est une régression démocratique. Nous sommes, au contraire, pour une réforme fondamentale de nos institutions par la création d'une 6ème république. Notre groupe dira non à cette loi et à ce charcutage.
Intervention d’Hervé Bramy, ancien Président du CG93
Canton du Blanc Mesnil Monsieur le Préfet ; Monsieur le Président; Mesdames, Messieurs, les Conseillers Généraux, Nous sommes réunis pour nous prononcer sur le projet de décret de redécoupage des cantons de la Seine-Saint-Denis. Ce projet suscite de vives inquiétudes et un fort mécontentement, comme nous avons déjà eu l’occasion de l’exprimer. C’est parce qu’il est, avant toute chose, le produit d’une loi « relative à l’élection des conseillers départementaux … » qui, certes, a fait disparaître les Conseillers Territoriaux, que nous avons condamnée en son temps, mais une loi marquée du refus du dialogue, voire certaine fois d’une intransigeance absolue, qui s’est conclue, par voie de conséquence, par l’absence de consensus, comme l’ont relevé les députées et sénateurs(trices) du Front de Gauche, lors du débat parlementaire. Aussi, avant d’entrer dans l’appréciation de ce décret de redécoupage, permettez-moi de revenir sur les modalités de scrutin retenues pour la désignation des futurs conseillers départementaux. Ce nouveau mode de scrutin départemental porte, pour nous, le risque d’une profonde atteinte à la pluralité d’expression politique, dont cette assemblée départementale est pourtant actuellement le reflet. Ce mode de scrutin est une bien mauvaise originalité, surprenante à plus d’un titre, en France, voire même en Europe. C’est un scrutin binominal à deux tours, dont le seul avantage – il est vrai– est de garantir une représentation à parité des hommes et des femmes dans les assemblées départementales. Je tiens à préciser, cela va sans dire, que les militant(e)s et les élu-e-s communistes et Front de Gauche comprennent et partagent ce souci d’élargir la représentation paritaire dans les assemblées départementales. En effet, personne ne peut se satisfaire d’une représentation de 13% de femmes dans les conseils généraux. Mais en aucun cas, nous ne soutenons ce scrutin binominal qui tend à amoindrir, voire gommer, toute pluralité d’expression. Pourquoi avoir retenu ce mode de scrutin, plutôt qu’un vote sur liste paritaire à la proportionnelle intégrale, qui lui seul, permettait de concilier représentation paritaire et pluralisme politique comme c’est le cas pour les conseils régionaux et les communes ? Nous ne comprenons pas ce choix et le trouvons dangereux pour la démocratie, car il porte en germe un renforcement du bipartisme politique. En effet, l’élection d’un ticket homme/femme issu d’un même parti par canton, là où deux élus de sensibilités différentes pouvaient être choisis, va entraîner mécaniquement l’élection de deux élu-e-s d’un même courant politique… Bref, avec ce choix, au nom de la parité, on risque de tuer le pluralisme politique ! Notre attachement à la démocratie, au pluralisme politique ne peut nous conduire à souscrire à une telle évolution ! A quoi peut servir la réduction du pluralisme politique ? Ce scrutin binominal plus que contestable, s’accompagne, et c’est la raison même de ce redécoupage, d’une réduction du nombre de cantons de 40 à 21. Cette décision va créer de la confusion chez nos concitoyens dans certains des nouveaux cantons, contribuer à éloigner davantage encore les élu-e-s des citoyens, et ce à l’encontre de ce qui devrait être fait. Ce que me demandent les habitants, chaque semaine dans mes audiences ou sur les marchés de ma ville du Blanc-Mesnil, c’est de pouvoir se prononcer sur les choix politiques qui les concernent, d’être associés aux décisions. Ils veulent que leurs voix soient entendues, et ça nécessite des lieux de décisions politiques cohérents avec des territoires cohérents, tout le contraire de la suppression d’un échelon administratif ou d’une reconcentration des pouvoirs de l’autre côté du périphérique.
Comment ne pas voir un lien entre le projet qui nous est présenté, et la discussion en ce moment même à l’Assemblée Nationale du projet de loi sur la métropolisation ? En effet, plusieurs grands élu-e-s, parmi lesquels deux sénateurs de Seine-Saint-Denis qui siègent au sein de notre assemblée, se sont prononcés publiquement pour la fusion de Paris avec les trois départements de la petite couronne parisienne, ce qui signifierait purement et simplement la disparition du département de la Seine-Saint-Denis. Vous faites adopter une réforme du mode de scrutin des conseillers départementaux, puis vous présentez un projet de redécoupage électoral pour mieux dissoudre le département dans le projet de métropole du grand Paris.
La presse vous prête, Monsieur Le Président, un avis favorable à cette dissolution des départements, contre l’avis des présidents des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne. Il est vrai que vous ne souhaitez pas qu’une date soit d’ores et déjà fixée pour cette fusion, mais cela ne change rien à votre position. Si certains trouvent l’action du département inutile, nous pensons au contraire que la Seine-Saint-Denis a été une terre de fortes innovations sociales, éducatives, culturelles et écologiques. Par exemple lorsqu’elle fut la pionnière d’un dispositif de lutte et de prévention contre les violences faites aux femmes qui se généralise aujourd’hui à travers la France. Innovation également lorsque le Conseil général remboursait la moitié de la carte de transport imagin’R aux collégiens et lycéens, lorsqu’elle permettait à chaque élève de sixième d’avoir un ordinateur portable, quasi-indispensable aux recherches et au travail scolaire, autant de mesures que vous avez supprimées… Je le dis simplement mais avec solennité, quel que soit le découpage final nous irons à la rencontre de nos concitoyens pour les appeler à retrouver ensemble l’élan créatif qui a façonné l’originalité de la Seine-Saint-Denis. Quel que soit le découpage final, nous œuvrerons aux rassemblements les plus larges pour nous sortir de l’austérité qui structurent significativement les politiques publiques ici et dans le pays. Quel que soit le découpage final, nous créerons les dynamiques citoyennes aptes à inventer un autre avenir à notre département qui redonnera toute sa place à l’humain. J’en viens maintenant au fond de cette proposition de redécoupage des cantons. Je me limiterai ici aux principes. Peu avant l’été, le PCF a communiqué au Préfet de l’époque, en lien avec les conseillers généraux du groupe Communiste et Front de Gauche, un projet destiné à alimenter la réflexion sur ce projet de redécoupage. Hélas, Monsieur le Préfet, cette proposition n’a été que très partiellement prise en compte. Pour tout vous dire, les incohérences de ce projet sont évidentes et dans des secteurs trop souvent en profonde contradiction avec les dynamiques communales en Seine-Saint-Denis. Il nie de façon caricaturale de nombreuses réalités géographiques, territoriales et humaines, là où notre proposition de carte, que je tiens à disposition de celles et ceux qui seraient intéressés, se montrait respectueuse tant des logiques territoriales, des cantons actuels, des nouvelles exigences démographiques sur la taille des cantons, tout en respectant le pluralisme actuel de notre assemblée. Au lieu de ça, nous nous retrouvons avec des particularités territoriales pour lesquelles nos concitoyens, qui n’ont à aucun moment été associés, auront bien du mal à se retrouver. C’est vrai, par exemple, de la ville d’Epinay comme de Tremblay-en-France jusqu’à Montfermeil, à l’opposé des logiques intercommunales. Je précise pour ce dernier projet de canton que cela n’est pas la proposition de Pierre Laporte et de François Asensi mais bien celle du PCF dans les conditions que j’ai déjà indiquées. Enfin j’aurais préféré un canton plus peuplé et donc de loin la proposition que nous avions proposée pour mon canton qui réunissait dans leur intégrité les villes de Blanc Mesnil et de Dugny, dont la partie de celle-ci qu’on appelle le Pont Yblon située sur le même versant de l’aéroport que Blanc Mesnil, et dont la population est intégrée à la vie de ma ville. Nous développons d’ailleurs de multiples coopérations afin de faciliter la vie des dugnysiens et des blanc-mesnilois. Enfin dans la configuration actuelle, que comprendront les habitants de la petite partie de Drancy à la cohérence de leur nouveau canton ? Il est toutefois un aspect malgré tout positif à ce redécoupage. Il permet de reconstituer l’unité territoriale des villes d’Aubervilliers, d’Aulnay-sous-Bois, de Bondy et de Pantin. Plus qu’à un travail de redimensionnement des cantons, le redécoupage opéré en Seine-Saint-Denis est un travail dont l’inspiration partisane est malgré tout, à nos yeux, évidente. Je le regrette car il était possible de faire autrement comme nous l’avons formalisé avec notre carte pour à la fois, je le redis, maintenir des réalités démocratiques et territoriales proches de celles d’aujourd’hui sans gommer le pluralisme politique exprimé durant des décennies dans ce département ! Pour toutes les raisons que je viens d’exprimer, cette proposition ne peut retenir mon assentiment. Par conséquent, je voterai donc contre ce décret. Enfin, je regrette profondément que ce vote ne soit exprimé qu’à titre consultatif, alors qu’il reflète la position des principaux intéressé-e-s… Nous verrons ce que sera l’expression de la majorité des élu-e-s, mais il faudra tenir compte de ces différences d’appréciations. Je vous affirme que les élus de notre groupe restent assurément déterminés à faire évoluer cette carte ! Je vous remercie de votre attention,
POURQUOI FAIRE SIMPLE QUAND ON PEUT FAIRE COMPLIQUÉ OU LE GRAND CONCOURS DU TRIPATOUILLAGE ET DU CHARCUTAGE EST OUVERT AVEC LE GOUVERNEMENT DU CHANGEMENT ?
Bally Bagayok, conseiller général du canton Saint Denis Nord-Est Je ne rappellerai que quelques éléments qui ont déjà été évoqués. D'abord, Il fallait annuler la Loi, votée par la précédente majorité et instaurant un Conseiller territorial regroupant les conseillers généraux et les Conseillers régionaux. Le tollé a été immense y compris dans les rangs de la majorité précédente ! Pourquoi ne pas revenir au statut actuel ? Pourquoi se lancer dans une réforme complète ? Quelles étaient les intentions affichées ? Pourquoi un redecoupage aujourd'hui pour demain faire disparaître les départements dans la métropole ? Quelles sont les motivations profondes qui sont apparues clairement une fois les nouveaux cantons dévoilés? S'il est vrai que le système actuel n’est pas parfait, tant il présente des disparités scandaleuses entre cantons au sein d’un même département et entre départements ruraux et urbains !! La proposition de redecoupage du parti socialiste n'est pas pour autant acceptable. Autre motivation la parité. Au lieu d’adopter le seul système qui permette à la fois une juste représentation de chaque vote et qui garantisse la parité, à savoir la proportionnelle. Vous avez été chercher un système alambiqué dont semble-t-il la vrai motivation est de prendre en main les ciseaux pour tailler dans la carte, dans les territoires. On pourrait d'ailleurs se poser dans le même ordre d'idée, la représentation de la diversité dans les prochains scrutins départementaux, avec le projet de loi et la proposition de redecoupage qui l'accompagne. Ainsi, le canton Nord Est, où je suis élu, qui est l'un des plus gros du département et le restera, certes dans des proportions moindres, mais avec le maintien voir le renforcement des inégalités, puisque les nouveaux cantons iront de 59000 à 87000. Qu’est ce qui empêchait de retenir la proposition que notre a fait, plus cohérent et conforme aux trois principes prévus par les textes en fusionnant le canton Nord Est et le Canton Nord Ouest? Manifestement ceux qui proposes ce découpage n'ont aucune connaissance des cohérences de la ville, du territoire, en revanche manient très bien la calculette électorale. Car le plus grand scandale est bien de l’avoir regroupé avec Stains, ce qui ne correspond à rien, pas même les contours de la circonscription législative. Mieux, pour ne pas en faire un monstre, on l’a amputé du quartier emblématique : Franc Moisin avec une découpe fine rue par rue, comme autant d’encoches prélevées, que le conseil d'Etat ne manquera pas de pointer le moment venu. Après le tripatouillage, charcutage, Savez-vous comment s’appelle cette opération de découpage de petites encoches : le grugeage !!! Quelle belle langue que la langue française ! Pourquoi Stains et pas Pierrefitte ? Poser la question, c’est y répondre. Ainsi, avant l’élection , sans attendre le vote des électeurs ce découpage supprime un Conseiller du Front de Gauche !!! Et à l’inverse, espérer conserver le canton de Pierrefitte. Autre exemple : le canton de Tremblay ( dont je remercie les représentants) auquel on rajoute Coubron, Montfermeil et Vaujours et qui couvre la façade Ouest du département. Il fallait oser tailler un tel canton sans aucune justification de quelque sorte que ce soit. Sauf à geler,selon le résultat, soit un nombre important de voix de Droite, soit de voix se portant sur le Front de Gauche. L’objectif essentiel de cette réforme était donc de s’autoriser à tailler dans la carte électorale à son seul profit. De placer les ciseaux là où c’est le plus avantageux pour son camp. La droite s’y est illustrée avec brio et y a souvent excellée avec Charles Pasqua dans ses basses œuvres. Je regrette très sincèrement que le Parti Socialiste se soit laissé aller à son tour à de telles pratiques, sur des bases qui sont a l'inverse au moins un des trois principes rappeler par le préfet : a savoir le la continuité et la cohérence territoriale. Ainsi sur l’affiche que nous avons réalisée, nous n’avons eu hélas, qu’à changer les visages, car les pratiques demeurent !! J’ai en mémoire, une réplique de Claude Bartolone à notre collègue Jean -Jacques Karman, lors de la dernière séance qui dénonçait les tendances hégémoniques du groupe majoritaire et la volonté de réduire les communistes et le Front de Gauche. Il répondait " Les électeurs s’en chargent avait-il lancé de sa place ! ". Au vu de la carte qui nous est proposée aujourd’hui, j’ai l’impression, que notre cher Claude Bartolone et le parti socialiste n'en sont pas si sûr que ça !! La stratégie appliquée est la suivante désormais : deux précautions valent mieux qu’une !! Je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec le découpage de l’Afrique à l’époque coloniale. Ainsi , dans le secret des cabinets ministériels et les arrières boutiques partisanes on a fait tourner les ordinateurs pour ajuster au mieux une carte, qui n’a d’autre logique que de tenter par tous les moyens : - regroupement sans raison de ville, - découpage de certaines, - déplacement de quartier, - modification de bureaux de vote, - de maintenir une dominante rose alors que tout porte à croire que , après la vague rose, viendra le RESSAC face à la déception du changement qui ne vient pas, de la politique d’austérité qui se poursuit, comme avant. Tous ces petits calculs, n’honorent pas leurs auteurs. Je voudrais rajouter en disant avec gravité et colère que je suis touché quand je vois mise en lumière, et de plus en plus dans la presse, cette main de moins en moins invisible qui fait son marché dans notre département ! Une nouvelle stigmatisation pour ce département, qui n'est pas acceptable. Mais il ne s’agit pas de notre seul département même si parfois on touche à la caricature. Il s’agit d’une volonté affichée de vouloir limiter l’exercice de la démocratie, du pluralisme. Car si le Parti socialiste dispose de pratiquement de tous les pouvoirs, sa politique suscite de plus en plus de mécontentement, y compris dans ses propres rangs. Il faut donc protéger ses élus, dont certains font beaucoup d’effort pour soutenir discrètement cette politique ou s’en distancier de façon subliminale ou avec timidité quand certains ne vont pas, jusqu’à s’éclipser au moment des votes délicats ! Ainsi, rien n’a été fait pour modifier le Traité de Lisbonne négocié par Sarkozy et qui fut voté à la virgule près avec tous les renoncements qui vont avec. C’est le recours de plus en plus fréquent aux votes bloqués, la perspective de gouverner par ordonnance, comme l’UMP se propose de le faire les 6 premiers mois de son retour espéré au pouvoir. Nous voila arrivée désormais en Région parisienne. C'est à la suite d’un coup de force : - que la création annoncée d’une gouvernance métropolitaine très éloignée de la démocratie locale, la suppression des intercommunalités et celles des départements qui en fait déjà piaffer certains d’impatience. Comme on est sûr que rien ne viendra pour rétablir les finances locales, rien sur les 2 milliards dus, il est tentant de tailler dans les territoires, pour espérer le salut de cette péréquation horizontale qui ne résoudra rien. Et l’on revient au sujet qui nous occupe aujourd’hui, à l’absence de concertation ; à l’information tardive de la représentation démocratique alors que le moindre élu socialiste en est informé depuis longtemps quand il ne s’est pas compromis lui même dans le charcutage au gré de son propre intérêt électoraliste, en faisant fi des propositions cohérentes, plus en phase avec le respect premier des habitants, de notre groupe. Gardons nous de réduire la politique à un sport de combat, où tous les coups seraient permis et serait synonyme de bataille d’ego et de calculs politiciens. Si la politique n'est pas le cirque monsieur le Président ce n'est pas non plus le vol organisé de la démocratie a des fins politiciennes, afin de conserver , renforcer demain avec ce redecoupage électorale les cantons, demains les circonscriptions qui est la prochaine étape. Ce n'est pas non plus le pick poket en bande organisée, en se détournant des réalistes des territoires, c' est encore moins, de la part de la gauche au pouvoir, l'usage des pratiques anciennes que nous avons ensemble combattus. Vous disiez qu'avec ce projet de redecoupage, nous avons RDV avec l' avenir, je pense pour ma part que nous faisons un saut dans le passé, tuant de fait le slogan désormais devenu la grande arnach : le changement c'est maintenant. Même sur ce projet de redecoupage, ce slogan sonne faut, comme il est dénoncé par grand nombre de population. Etant de gauche, sur la vraie, je le regrette. Où est l’intérêt des habitants dans tout cela? N’oublions pas que nous sommes élus pour répondre à leurs besoins et à leurs attentes et ce dans la proximité et l'efficacité. Quand on tente de modifier et d’orienter l’expression démocratique, je doute fort que ce soit pour mieux servir les citoyens. Notre démocratie en souffre, les citoyens se détournent et s’abstiennent en masse, et le redecoupage proposé n'apporte aucune réponse concrète, a ces questions essentielles, pire il risque de renforcer le détournement des électeurs voir de les égarer dans des votes extrêmes. Nous vous avons fait la démonstration qu'un autre projet de redecoupage, un autre décret était et est possible. Je laisse la conclusion de mon propos à Nelson Mandela qui a donné au monde une image forte de la grandeur humaine du courage, de la démocratie et de la politique : « nos adversaires ont une existence l'égale, ils avaient des financements, du matériel de campagne, mais le jour des résultats le peuple a parlé, contre eux! », car ils avaient oubliés que le peuple avait une conscience". Considérez, qu' aujourd'hui est une première étape et que toutes les actions, recours seront menées afin d'appeler le gouvernement a la raison. Pour l'ensemble de ces raisons, nous rejetons le projet de redecoupage des cantons et de décret qui l'accompagne. Je vous remercie
Intervention de Florence Haye (conseillère générale St Denis Nord-Ouest)
M. Le Président, chers collègues, Mesdames et Messieurs, Suite à la proposition de redécoupage des cantons du département nous sommes pris d’un profond malaise. Malaise démocratique, alors que notre démocratie est déjà singulièrement bien malade. Non seulement, ce nouveau mode de scrutin pour les élections cantonales, sous couvert de porter la parité, est une vraie atteinte au pluralisme et au respect des opinions diverses des habitants. Cela a été dit, avec ce scrutin binominal à deux tours sans possibilité de panachage au second tour, un seuil à 12,5% des inscrits pour pouvoir se maintenir, nous ne connaissons pas de scrutin plus conservateur en Europe et qui n’a pour seule vocation que de favoriser la bipolarisation de la vie politique française à l’encontre de nos traditions. Une liste paritaire à la proportionnelle intégrale aurait été la solution la plus respectueuse de la démocratie, de la parité et du pluralisme. Mais en plus le découpage proposé est une négation totale des Séquano-dionysiens, de leur bassin de vie, de leur vécu et de leurs territoires. On pouvait s’attendre, en plus c’est un pré-requis de la loi sur les découpages électoraux, qu’avec 2 fois moins de cantons, donc des cantons 2 fois plus grands, on allait pouvoir mieux tenir compte des bassins de vie des habitants, de leur histoire, des dynamiques de territoire. Qu’on allait proposer l’élection de conseillers départementaux qui soient capables de porter la parole et les projets de Séquano-dionysiens sur une circonscription homogène en termes de projets. Mais NON ce n’est apparemment pas la priorité de nos collègues socialistes. La ville d’Epinay coupée en deux, alors qu’elle formait un seul canton auparavant, donc au total 4 conseillers départementaux qui porteraient les aspirations des Spinassiens sur un territoire allant de la frontière du Val-d’Oise au périphérique. Une poignée de Drancéens qui voteront pour d’autres conseillers départementaux que la grande majorité de la ville. Que dire des Tremblaysiens qui partagent des gares, un hôpital, une agglomération, des zones d’activités, des services, des équipements culturels, un contrat de développement territorial, une circonscription législative avec Villepinte, mais qui devront choisir les mêmes élus que Montfermeil, sans histoire commune. Quel respect de l’histoire, des réalités sociales et culturelles ! Et tant d’autres exemples qui ont été donnés ou vous seront donnés par les collègues. Ne pouvant penser que le PS n’avait d’autre préoccupation que celle des habitants du département, nous avons essayé de comprendre. Nous avons sorti nos calculatrices et nous avons repris les résultats des dernières élections cantonales que nous avons calqués sur les nouveaux cantons proposés. Oh nous savons bien qu’un découpage électoral ne peut totalement conserver les résultats électoraux et la souveraineté populaire qui s’était exprimée il y a 2 ou 5 ans, qu’une petite prime est toujours donnée à celui qui tient les ciseaux. D’autres redécoupages célèbres l’ont fait par le passé. Résultat, si ce découpage avait été en cours au précédent scrutin, nous aurions ici entre 4 et 6 élus de droite, entre 8 et 10 élus FDG et tenez-vous bien entre 26 et 30 élus socialistes. Une majorité absolue confortable. Le coup de ciseaux permettant de passer de 42% des conseillers à environ 66%, sans aucun lien avec la réalité politique de notre département. Et tout d’un coup, tout devient plus clair. N’y aurait-il pas une volonté du parti socialiste d’imposer sa politique, sans discussion, quand bien même elle est de plus en plus contestée. Il est de notre devoir de faire savoir aux Séquano-dionysiens que dans notre affaire de découpage électoral de ce jour, il a été troqué le respect des habitants, de leurs choix politiques, de leur volonté, de leur lieu de vie contre l’assurance que malgré le rejet grandissant des politiques menées par le gouvernement, le parti socialiste pourrait garder une majorité de départements. Puis nous avons laissé de côté la calculatrice pour reprendre un projet qui tient tant à cœur nos collègues socialistes, celui de la métropole du grand Paris ou tout du moins de la manière dont ils veulent la construire. Et nous y retrouvons de nombreuses analogies : une construction par le haut, sans aucun respect pour les dynamiques territoriales en cours sur notre département, en éloignant toujours plus les citoyens de leurs élus et des lieux de décision, mais une construction où les compétences transférées permettront qu’ils décident pour d’autres et qu’ils relèguent les territoires et leurs habitants au rang de sous-arrondissement administré. Quand dans le même élan, le choix est de plus en plus assumé par des élus socialistes franciliens et du département de faire table rase des départements de la petite-couronne, sans partage avec la population et sans réflexion aucune sur la pertinence des politiques départementales au service des habitants, cela fait écho avec le découpage proposé. On voudrait que les électrices et électeurs se désintéressent totalement de ces élections qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Vous comprendrez donc mes chers collègues que par respect de la démocratie et des habitants de notre cher département, nous ne puissions qu’être contre ce projet de redécoupage. Nous avions proposé, et il avait été porté au Préfet comme avis, un redécoupage qui tienne compte des réalités de notre territoire, de ses habitants, mais aussi soucieux de garantir un respect maximum de l’échelon communal, lieu de base de la démocratie de proximité. Il n’en a été tenu aucunement compte. C’est regrettable, mais nous souhaitons bien le faire connaître aux Séquano-dionysiens. Je vous remercie. |
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