Elles se sont déroulées en pleine pandémie de Covid-19 et au cœur d'une importante vague de contamination. En conséquence la participation électorale s'est effondrée passant de 48,66% en 2016 à 39,49%. Vu le contexte sanitaire, les experts soulignent que la mobilisation des Portugais.es n'était pas si mauvaise.

Lors de ces élections, dans le contexte de pandémie, le président sortant Marcelo Rebelo de Sousa a été réélu dès le premier tour avec 60,70% des voix. Il était soutenu par toutes les formations politiques de droite et du centre-droit.

La deuxième place a été disputé entre Ana Gomes (centre gauche) et André Ventura (Chega - extrême droite). Ana Gomes remporte 12,97% des voix , suivi d'André Ventura avec 11,90%. L'extrême droite connait une croissance marquée par rapport aux législatives de 2019 (1,29%) et elle arrive en seconde position dans 11 districts du Portugal. Cette dernière s'impose dans les districts de l'intérieur (ruraux), du Nord et du Sud. Dans le district de Leiria, Chega obtient son plus faible score (12,5%) et à Portalegre sont plus fort taux d'adhésion (20, 04%). André Ventura a salué son score par "nous avons écrasé l'extrême gauche".

L'une des surprises du scrutin vient de la lourde défaite de Marisa Matias (Bloco d'Esquerda) qui remporte 3,95% des voix, environ six points de moins que lors des précédentes élections présidentielles (10,12%). La candidate cède son leadership à gauche au communiste João Ferreira, qui a remporté 4,32% des voix.

Le candidat communiste (PCP et PEV), João Ferreira remporte 4,32% des voix, un score en légère progression par rapport à 2016 (3,94%). Le communiste remporte ses meilleurs scores dans les bastions historiques du Parti communiste, les districts de Beja (15,02% - 3ème place), d'Evora (10,80% - 3ème place), de Portoalegre (7,27% - 4ème place), de Setúbal (8,94% - 4ème place) et de Lisbonne (5,07% - 4ème place). dans certains de ses bastions, le PCP est dépassé par Chega. Les communistes ont réussi à tenir bon, alors qu'une campagne de calomnies anticommunistes fait rage dans le pays.

Tiago Mayan Gonçalves (libéral) recueille 3,22% des voix et Vitorino Silva (centre) ferme le ban avec 2,94% des voix.