La question a été souvent posée. voici les réponses à Juventud Rebelde de ceux qui, hors de Cuba ont une opinion autorisée à ce sujet à cause de leur connaissance du devenir historique des relations entre cet archipel rebelle et les Etats-Unis.

Andrés Gómez, journaliste cubain résidant à Miami, fondateur de la Brigade Antonio Maceo composée de Cubains qui vivent aux Etats-Unis, directeur de la Revue Areíto:

"Je dirais que le plus important de tout ce qui est en relation avec la visite du président Barack Obama à Cuba, c'est la déclaration du gouvernement cubain publiée comme éditorial dans Granma.

Elle éclaire notre peuple en particulier et indique clairement et fermement la position de notre patrie dans le processus de normalisation des relations entre les deux pays.

Je crois que la visite du président montre qu'on avance dans la confiance entre les deux parties bien que pas dans la mesure de ce que pourrait faire le président Obama et dont tout le peuple cubain a besoin pour pouvoir vivre et se développer en paix comme le peuple lui-même le décide.

Face à la visite du président Obama, toujours cordiaux et fermes dans nos convictions. Pas de génuflexion, comme dirait le chancelier Raúl Roa.

Arnold August, journaliste et écrivain canadien lié depuis 20 ans à la réalité cubaine et auteur de plusieurs livres sur ce sujet.

"Il y a plusieurs aspects dans la guerre médiatique qui est livrée en ce moment contre la culture politique socialiste de Cuba. Un de ces aspects est la guerre massive des médias des Etats-Unis et la campagne de désinformation politique au sujet des droits civiques à Cuba comme faisant partie des droits de l'homme.

Les Etats-Unis accusent Cuba de violer les droits civiques et politiques en se référant, par exemple, à leur double standard fréquemment cité de "droit à la liberté d'expression, à la liberté de la presse et à la liberté de protester" basé sur la pensée unique états-unienne.

Cependant, la grande majorité des Cubains sera capable de contrecarrer cette pression idéologique et politique. C'est ce à quoi je vais assister à La Havane."

Gloria La Riva, activiste politique états-unienne, coordinatrice du Comité National pour la Libération des cinq, a travaillé pendant des décennies pour mettre fin aux hostilités des Etats-Unis envers Cuba. Liée au Parti socialisme et Libération, elle a été candidate aux élections présidentielles de 2008.

"Je crois que la visite du président Obama est très importante parce qu'elle apporte un espoir que le blocus puisse être levé, elle aide à secoure les prétextes pour le maintien du blocus et de l'agression états-unienne contre Cuba.

Cependant, il reste encore énormément à faire de la part de Washington pour en finir complètement avec le blocus, révoquer la Loi d'Ajustement Cubain, mettre fin aux programmes d'ingérence contre la démocratie cubaine et restaurer l'intégrité de la patrie cubaine en restituant immédiatement le territoire occupé par la Base Navale à Guantánamo.

En tant que citoyenne états-unienne, je rejette énergiquement l'idée que le gouvernement des Etats-Unis ait quelque chose à apprendre ou à imposer à Cuba. C'est Cuba, son peuple et son Gouvernement, toute la société, qui décide de son propre destin, personne d'autre.

Je félicite Cuba pour l'exemple révolutionnaire qu'il a défendu pendant plus de 57 ans.

J'adresse une forte accolade et tout mon respect à Fidel et Raúl.

http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/03/cuba-etats-unis-qu-attendre-de-la-visite-de-barack-obama-a-cuba.html