Mardi, trois manifestant.e.s ont été tué par balles et trente autre ont été blessés selon le porte-parole du Défenseur du peuple (un organe public chargé de protéger les droits et libertés). Déjà 27 personnes ont été tuées depuis le coup d'état contre Evo Moralès. La police a fait usage d'hélicoptères pour abattre les manifestant.e.s.

La principale raffinerie de Bolivie, située à Senkata, est entre les mains des manifestant.e.s anti-putschiste. La police et l'armée ont tenté de reprendre le contrôle de la principale source d'alimentation en essence de la région de La Paz. Les stations d'essence de la capitale n'ont plus une goutte de pétrole.



Un convoi de 20 camions citernes, sous protection de véhicules blindés de l'armée, a réussi à sortir de la raffinerie

Le blocus de la capitale empêche aussi le ravitaillement alimentaire de passer. Malgré les tentatives pour débloquer les routes, la ville est ravitaillée au compte-goutte, notamment par un pont aérien depuis Santa Cruz (info RFI).

Selon des sources militaires, les désertions se multiplient

L'attitude des forces armées dans la répression génère des "fissures internes". Selon des sources militaires (info ici) "des désertions de soldats ont lieu, en particulier dans la ville de Cochabamba et dans le département de La Paz. Dans le cas de Cochabamba, il s’agit de soldats venus du Tropic, et dans le cas de La Paz, ils viennent d’El Alto. Les soldats désertent car ils refusent de tirer sur leurs propres frères".

La police est bientôt à court de munitions : "Ils épuisent leurs réserves de gaz, leurs munitions anti-émeutes en particulier dans les départements de La Paz, Cochabamba et Santa Cruz, de plus, les forces de police sont à bout et il n'y a plus de réserve, il faut noter également qu'ils sont sans secours".