À la rentrée, en effet, le Parlement, en session extraordinaire, va examiner le projet de loi “ énergie ” portant sur la privatisation de GDF et l’ouverture à la concurrence du marché du gaz et de l’électricité. Les communistes entendent mettre en échec le gouvernement.

Le pays doit conserver et conforter sa maîtrise publique de l’énergie. Les enjeux environnementaux, en particulier la lutte contre le réchauffement climatique, le développement économique, l’emploi et l’aménagement du territoire le nécessi¬tent. Sans compter que, avec la privatisation de GDF et l’ouverture et la libéralisation du marché de l’électricité et du gaz, le gouvernement remet en cause le droit à l’énergie de chaque citoyen. Les parlementaires communistes comptent bien empêcher cette remise en cause ; ils vont défendre plusieurs milliers d’amendements.

Leur démarche aura d’autant plus de force dans l’hémicycle qu’elle sera comprise et partagée par l’opinion. La pétition lancée vise aussi à informer le maximum de Français des lourds dangers dont est porteuse cette loi. Ils veulent contribuer ainsi à rendre public le débat autour des enjeux énergétiques, et surtout permettre à chacun de dire NON à la privatisation de GDF et à la libéralisation du secteur de l’énergie.

Le gouvernement, avec GDF et Suez, développe un lobbying scandaleux auprès des parlementaires. Suez a été jusqu’à inviter une vingtaine de députés UMP à assister à la finale de la Coupe du monde de football ! Ces pressions ont pour but de vaincre les réticences de parlementaires UMP à adopter ce projet de loi. Elles ne sont pas sans échos si l’on en juge par le ralliement de Sarkozy au projet du Premier ministre (alors qu'il avait jurer de ne pas faire descendre la participation de l'Etat en dessous de 70%, il a MENTI).

La mobilisation des communistes, de leurs élus, celle des gaziers et des électriciens, mais également celle des citoyens doit permettre le rejet de ce projet de loi.

Les propositions alternatives des communistes ? Pour mettre définitivement Suez à l’abri de toute OPA, ils proposent une montée de l’État, via la Caisse des dépôts et consignations, dans le capital du groupe. Pour assurer la maîtrise publique de l’énergie, ils proposent la renationalisation de GDF et d’EDF et leur fusion pour créer un grand groupe 100 % public.

Il s’agit de constituer un grand service public démocratisé et rénové capable de fournir de l’électricité et du gaz en quantité suffisante et bon marché pour garantir le droit de chacun à l’énergie. Il s’agit de permettre à notre pays de faire face aux enjeux environnementaux, économiques et d’aménagement du territoire.

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