« Le parti va a sa perte », le « parti n'a plus sa raison d'être », il « faut refondre la gauche » etc. sont les cris, les slogans de ceux qui hier soutenaient Robert Hue et la mutation du PCF (qui nous a conduit a 3,37% puis aujourd'hui à 1,93%) Aujourd'hui comme seule analyse de l'échec de Marie George Buffet, ils proposent de refonder le PCF, refonder la gauche non PS:
L'abandon des références du PCF, dont le nom, modification de la structure de fonctionnement héritière du léninisme, sous couvert « d'ouverture » et de « rassemblement » on propose ni plus ni moins que de dissoudre le PCF.
Le modèle allemand du linkspartei (Die Linke, ex PDS lui même ex SED, issue de l'ex KPD) met beaucoup de dirigeants et pseudo intellectuels du parti d'accord: il faut une idéologie débarrassée des références communistes et marxistes, au profit d'une multitudes de plates-formes de pensées allant des antilibéraux, aux écolo de gauche, aux gauchistes, puis aux sociaux démocrates de gauche. Pour ceux qui défendent cet axe, il s'agit ni plus ni moins que de continuer la mutation/liquidation du PCF pour en faire un parti social-démocrate bis. Ces même gens hier défendaient Robert Hue et son ouverture qui a vu le parti perdre son électorat et ses adhérents (3,37% en 2002 et perte de plus de 250.000 adhérents depuis 1994) et les collectifs antilibéraux qui ont faillit signer l'arrêt de mort du PCF aux présidentielles (1,93%) et on vu la trahison, une fois de plus, du courant refondateur (Braouezec/Perreux...).
Aujourd'hui les dirigeants du PCF, mutants/huistes/buffiste comme refondateurs s'accordent sur cette évolution. Pour Robert Hue, dans le Monde, il annonce comme inévitable la fin du PCF, il propose de créer un parti social-démocrate de Gauche qui a terme deviendrait une tendance du PS ou alors un parti sur le modèle du Parti Radical de Gauche c'est à dire sous la tutelle du PS.
Pour les buffistes, c'est clair le modèle est allemand: faire un linkspartei en France, qui puisse rassembler des gauchistes qui crachaient sur nous lors de présidentielles, à l'aile gauche du PS, sans aucune garantie de réussite électorale car depuis la pseudo « ouverture » du PCF notre électorat a fondu comme neige au soleil.
Le congrès anticipé est vu par ces adeptes de la liquidation comme un moment féroce, en effet ils se placent du côté des gentils contre les méchants staliniens qui veulent redonner au PCF une crédibilité idéologique.
La lutte aujourd'hui se mène contre Alain Bocquet, député du Nord et président du groupe communiste, qui a refusé (a titre personnel) l'entrée des députés verts dans ce groupe afin de permettre au communisme de conserver sa représentation a l'assemblée "les conditions de constitution d'un groupe communiste et républicain à l'Assemblée sont réunies et sa reconnaissance n'est qu'une formalité réglementaire". "Au nom de la démocratie" et de "l'héritage communiste" .
Foudre des refondateurs, et des mutants, les verts dans le groupe c'est l'image de « l'ouverture du PCF » (on nous refait le coup) et qu'ils sont nos alliés naturels (ils ont appelé au OUI au TCE, sont contre le nucléaire et donc sont des alliés objectifs des pétroliers comme Total...), au passage ils annoncent que les verts sont les bienvenus mais que Maxime Gremetz ne l'est pas car dissident, brutal ou autre stupidité de ce genre, on préfère sanctionner Maxime Gremetz et rien dire aux renégats Braouezec et consoeur qui ont soutenu Joseph Bové. "Je ne suis pas prêt à siéger dans un groupe sous la houlette de Bocquet", prévient Patrick Braouezec, en effet les refondateurs sont plus proche des verts que des communistes.
Le projet des refondateurs et des huistes (les mutants) n'est ni plus ni moins que de tuer le PCF, de tuer l'idéal communiste et d'oublier notre rôle:
-De tuer l'héritage du congrès de Tour de 1920, de la paix voulu après des années de massacres dans les tranchées, d'oublier Paul Vaillant Couturier, Henri Barbuse, oublier 1917 et sa vague d'espoir mondiale.
-Oublier nos héros communistes comme Gabriel Péri, Guy Mocquet, Jean Pierre Timbaud, Pierre Semard, Lucien Sampaix, Jean Catelas, de tuer la mémoire des 75.000 communistes qui ont été assassiné par les Nazi pour que vive la France et le PCF. Aux accents de la "Marseillaise" de "l'Internationale", aux cris de "vive Staline et vive la France", face aux tortionnaires et devant les fusils ,dans les prisons de Vichy ou dans les camps de concentration ,a Compiegne ou a Buchenwald sont morts ces héros pour que vive la France libre forte et heureuse, du dactylo clandestin, de l'agent de liaison, du diffuseur de l'huma, du FTP, du Syndicaliste clandestin tous furent des héros communistes, des héros pour la France.
-Ils veulent tuer l'oeuvre de Maurice Thorez, d'Ambroize Croizat, de Marcel Paul, François Billoux, de Benoit Frachon Georges Séguy et Henri Krazuki à la tête de la CGT, mettre fin aux acquis des luttes menées par le PCF: congés payés, sécurité sociale, statut des fonctionnaires et des paysans métayers, nationalisations d'EDF/GDF, de Renault, de l'aéronautique, de la SNCF, la loi SRU, rompre avec le PCF c'est rompre avec le progrès social pour tous.
-Abandonner nos valeurs et nos luttes contre l'impérialisme français: contre la guerre du Rif, en Algérie, en Indochine, dans la Ruhr, contre les massacres de Madagascar, pour la paix et le désarment nucléaire.
Aujourd'hui c'est un choix clair qui se propose à nous pour le congrès:
-Continuer la refondation et accumuler des désastres offrant l'hégémonie à gauche a un PS de plus en plus de droite, abandonner nos idéaux pour l'alter-anti machinchose, ne plus être communiste, et ne rien comprendre aux changements sociaux (comme la sécurité) pour des combats futiles sans lendemains.
-Ou redonner au PCF sa couleur, ses forces pour les luttes, sa proximité gage d'une meilleur compréhension de la société, continuer ses grandes batailles pour que la France soit libre forte et heureuse. Aujourd'hui il faut se placer au côté d'Alain Bocquet, avec lui, avec nous a ses côtés, le PCF sera communiste et la bourgeoisie aura du souci a ce faire.
Pour moi je ne les laisserais pas faire leur travail de démolition
