L'élection présidentielle directe se déroule en Moldavie dimanche 30 octobre. Pour gagner au premier tour, un candidat doit recueillir plus de 50%des voix. La participation atteint 49,03%, un score en net recul par rapport aux élections législatives. Il faut noter que le Parti des Communistes de la République de Moldavie (PCRM) appelait à l'abstention jugeant cette élection "anticonstitutionnelle".

Le principal point de clivage entre les candidats c'est exprimé entre les partisans d'un rapprochement avec la Russie et les partisans de l'intégration européenne. Le socialiste Igor Dodon, et le candidat de "Notre Parti" Dmitry Chubashenko représentaient la voie d'un rapprochement avec la Russie.

L'ancien député communiste, Igor Dodon (Parti Socialiste de la République de Moldavie) remporte l'élection présidentielle avec 48,23% des voix. Il rassemblait autour de lui d'autres organisations politiques issues du PCRM. L'autre candidat "pro-russe", Dumitru Ciubașenco (droite) remporte 6% des voix. Igor Dodon était entré en conflit avec Vladimir Voronin (leader du PCRM), il dénonçait la ligne peu claire des communistes et la concentration des pouvoirs par Voronin.

Igor Dodon remporte 91,68% des voix dans la République autonome de Gagauzie. Dmitry Chubashenko remportant la seconde place avec 6,09% des suffrages. Dans cette région pro-russe, les candidats pro-UE ne recueillent que 2,22% des voix. Il s'impose dans la très grande majorité des circonscriptions du pays.

Maia Sandu (ancienne ministre de l' Éducation) - pro-Union Européenne et antioligarques - soutenue par le Parti démocratique, se positionne en seconde place avec 38,42% des suffrages. Elle arrive en tête à Chisinau avec 45,54% des voix contre 44,98% à Igor Dodon.

Le député Iurie Leanca, Parti Populaire européen de Moldavie (droite) recueille 3,14% des voix. L'ancien président de la Moldavie, Mihai Ghimpu (Parti libéral), n'obtient que 1,81% des suffrages. Le député du Parti libéral démocrate, Valeriu Ghilețchi, recueille 1,05% des voix.

Les autres candidats n'obtiennent pas les 1% des suffrages.

La Commission électorale centrale (CEC) a reconnu le l'élection valide, puisque la participation a dépassé les 33,33%. Un second tour sera convoqué. Il opposera Igor Dodon à Maia Sandu