Deux conquêtes cruciales balayées par le gouvernement et les députés socialistes

Plusieurs organisations syndicales ou associatives s’étaient donné rendez-vous avec des centaines de militants aux abords de l’Assemblée Nationale pour conquérir deux lois. La première vise à tourner la page de dix années de répressions dont Nicolas Sarkozy avait été le maitre d’œuvre. Dix ans de répressions des travailleurs sans papiers et leurs familles, dix ans de répressions sur les syndicalistes en lutte pour la défense de l’emploi, dix ans de répressions des lycéens, étudiants, salariés, mobilisés contre les mauvais coups de l’UMP. La seconde loi vise à l’interdiction des licenciements boursiers. Une loi pour permettre que des sites compétitifs comme Florange en Moselle, Petroplus en Seine Maritime ou encore Fralib dans les Bouches du Rhône ne soient pas fermés au nom d’exigences monstrueuses de profits.

Deux lois cruciales car défendre les militants c’est défendre les salariés dont les droits sont opprimés, c’est soutenir les sans droits, c’est faire progresser la démocratie. Interdire les licenciements boursiers, c’est combattre le cynisme des spéculateurs. C’est poser une limite à la dictature des marchés financiers. C’est apporter le souffle de la démocratie dans des lieux qui ne l’ont jamais connu.

Ce que le parlement a feint d’ignorer, François Hollande l’a rejeté

A l’Assemblée Nationale, rejeté ou renvoyé en commissions, ces textes ont été combattus par le parti socialiste. Et dans la foulée le président de la République a pris soin de s’en expliquer devant un parterre de journalistes : pour la France c’est le règne des économies et de la compétitivité. Des économies à tous les niveaux, sur les retraites et les allocations familiales, et la compétitivité comme dogme pour les salariés parce qu’il faut sans cesse « baisser le coût du travail ».
Et ceux qui contestent ne valent pas mieux que les fraudeurs et les évadés fiscaux ! Non seulement Hollande refuse de tourner la page des années Sarkozy mais c’est pour mieux en poursuivre sa politique. A son tour il pousse le cynisme jusqu’à annoncer « qu’il faut travailler plus » et que cette réforme des retraites se « fait pour les jeunes ».

M. Hollande nous exigeons une rupture !

Ces mêmes jeunes qu’il traite abusivement de « casseurs »… Fier de sa guerre au Mali, fier de sa complicité les dirigeants de l’Europe, fier de ses accords avec le Medef pour les plus grands profits des actionnaires… Il n’a pour nous que de belles paroles mais qui ne masquent plus le gout amer des restrictions qu’engendre sa politique. On nous parle d’offensive et d’espoirs, mais c’est l’offensive des patrons pour leurs espoirs de profits toujours plus grands. Pour nous ce sera la précarité des emplois aidés.
Nous refusons cette condamnation. Nous serons de tous les appels à la mobilisation pour sortir avec les jeunes et les peuples d’Europe des impasses de l’austérité. Nous irons conquérir la sécurité dans nos formations, dans notre entrée dans le monde du travail et tout au long de nos parcours de vie ! Monsieur Hollande veut des idées d’économies ? Taxons les profits, mettons fin aux exonérations de cotisations et d’impôts et nous aurons des milliards à investir partout dans l’économie et les solidarités !