"Cuba est un sponsor de la paix, pas du terrorisme", déclare Calla Walsh, coprésidente du Réseau national sur Cuba (NNOC), à Peoples Dispatch devant la Maison-Blanche dimanche. Des organisations de solidarité et des groupes de gauche ont convergé à Washington DC le dimanche 25 juin pour exiger que le président américain Biden retire Cuba de la liste américaine des États sponsors du terrorisme. Ces organisations comprenaient le Réseau national sur Cuba, l'Assemblée populaire internationale, IFCO/Pasteurs pour la paix, le Forum des peuples, le Mouvement de la jeunesse palestinienne, la Coalition ANSWER et le Parti pour le socialisme et la libération (ainsi que le Parti Communiste des États-Unis et la Ligue de la Jeunesse Communiste - ndlr).

Les manifestants se sont d'abord rassemblés au monument José de San Martín, un cadeau de l'Argentine aux États-Unis pour honorer le libérateur latino-américain. Les organisateurs ont noté l'importance du monument aux idéaux de démocratie et de liberté dont les États-Unis sont fiers. Les manifestants ont ensuite marché vers la Maison-Blanche, passant devant le siège de l'Organisation des États américains (OEA) en chemin.

Les organisateurs ont également appelé Biden à mettre fin au blocus américain de plus de 60 ans contre Cuba et à mettre fin aux sanctions américaines contre les nations souveraines du monde entier.

Kameron Hurt de l'Assemblée populaire internationale s'est adressé à la foule rassemblée devant la Maison-Blanche : "Quand je regarde cette foule, je vois le pouvoir du peuple dans sa forme la plus authentique. Je vois le pouvoir des gens, parce que c'est ce qu'il faudra pour vaincre ce blocus. Pour vaincre les sanctions. Pour vaincre les sanctions sur tous les pays. Nous voulons dire contre Cuba, nous voulons dire contre le peuple de la République populaire démocratique de Corée, nous voulons dire contre le peuple iranien, le peuple vénézuélien, la Syrie, tout peuple qui fait face à cet empire".

De nombreux orateurs ont dénoncé les nombreuses façons dont la désignation de Cuba comme État parrain du terrorisme par les États-Unis, ainsi que le blocus dans son ensemble, mènent une guerre économique contre le peuple cubain. Lillian House de la ANSWER Coalition a déclaré à la foule lors d'une chaude journée d'été, avec des températures atteignant près de 32°c : "L'inconfort que nous ressentons au soleil n'est rien comparé à l'inconfort constant que les Cubains ressentent chaque jour, cela est inutile et est dû à la cruauté de notre gouvernement.

L'ancien président américain Donald Trump a rapidement annulé les progrès significatifs réalisés par l'administration de Barack Obama dans les liens entre les États-Unis et Cuba, peu après son entrée en fonction. En plus de restreindre à nouveau les voyages et le tourisme sur l'île, Trump a imposé 243 mesures coercitives unilatérales supplémentaires contre l'île et, avant de quitter ses fonctions, a ajouté Cuba à la liste des États sponsors du terrorisme, une désignation qu'Obama avait supprimée. Biden, bien qu'il ait servi aux côtés d'Obama en tant que vice-président, n'a pas dévié de la politique de Trump contre Cuba et a laissé la plupart des sanctions en place ainsi que la désignation SSoT.

"Pendant la crise sanitaire du COVID, lorsque Cuba se battait pour la survie de son peuple, sans accès à des fournitures médicales que tout le monde dans le monde peut acheter, peut échanger, c'est à ce moment-là que [Trump] a mis Cuba sur l'État sponsor du terrorisme, sachant que c'est un mensonge !"

L'Amazon Labour Union a fait bonne figure lors du rassemblement, après avoir participé à une brigade à Cuba en mai. Chris Smalls, qui s'est rendu à la Maison-Blanche lorsque l'ALU a organisé avec succès le premier syndicat d'Amazon du pays, a ouvertement dénoncé la politique de Biden contre Cuba. "J'ai été invité à la Maison-Blanche mardi dernier, pour le Juneteenth (jour de l'abolition de l'esclavage). J'étais censé être ici, de l'autre côté du mur, pour célébrer la fin de l'esclavage", a déclaré Smalls. "Mais j'ai refusé. En fait, je suis ici aujourd'hui pour leur faire savoir… Ne m'invitez plus à la Maison-Blanche tant que vous n'aurez pas mis fin au blocus" !

Les manifestants ont également soutenu l'importance de s'organiser aux États-Unis, non seulement contre le blocus, mais autour de toutes les questions qui affectent la classe ouvrière aux États-Unis. Comme l'a dit Kameron Hurt à la foule : "Par-dessus tout, au-dessus de la sympathie, au-dessus de l'aide, ce dont le peuple cubain a besoin, ce sont des révolutionnaires aux États-Unis !"

Des militants demandent à Biden de retirer Cuba de la liste des "sponsors du terrorisme"

Peoples Dispatch rapporte directement de l'action du 25 juin à Washington DC où des militants ont également demandé à Biden de lever le blocus contre Cuba.



Le 25 juin, des centaines de militants ont marché jusqu'à la Maison-Blanche à Washington DC pour demander au président américain Joe Biden de retirer Cuba de la liste des "États sponsors du terrorisme" et de lever le blocus de 63 ans contre l'île. Les orateurs du rassemblement ont souligné que non seulement l'inclusion de Cuba sur cette liste n'a aucun fondement juridique, mais qu'elle a causé d'immenses difficultés à Cuba, l'île connaissant les plus graves pénuries de nourriture, de carburant et d'électricité de l'histoire récente.

Des organisations telles que le Réseau national sur Cuba, l'Assemblée populaire internationale, la Coalition ANSWER, l'Amazon Labour Union, le Mouvement de la jeunesse palestinienne, Nodutdol, le Parti pour le socialisme et la libération, le Parti communiste des États-Unis et bien d'autres, se sont engagées à intensifier leur lutter pour mettre fin au blocus et être solidaires du peuple cubain.

Peoples Dispatch