A la fin mars, lorsque le public a été invité à porter des masques pendant la pandémie de COVID-19, j'ai réalisé qu'il y avait une pénurie de masques réguliers. Tous les masques qui étaient disponibles avaient été achetés par des établissements de santé.

Sachant à quel point les masques sont importants dans les établissements de santé et pour le grand public, je suis retourné à la couture. J'ai commencé à coudre quand j'avais six ans, quand ma mère m'a appris. Ça a toujours été quelque chose que j'aimais faire.

Au début, j'ai commencé à fabriquer des masques de base avec une double couche et à y mettre des filtres. Puis j'ai commencé à fabriquer des masques pour un ami qui voulait différents styles et designs. Je me suis retrouvé avec 11 modèles différents.

J'ai demandé des dons volontaires avec un prix suggéré de 5 $. J'ai utilisé l'argent pour acheter des matériaux pour des masques. J'ai commencé à faire des dons à des anciens combattants handicapés et à déposer 25 masques dans différents centres pour personnes âgées. A un moment j'ai dû demander de l'aide de deux livreurs, et j'ai réalisé combien de masques je faisais réellement.

Environ trois semaines plus tard, j'ai eu mon premier test COVID-19 (négatif). Après un mois de fabrication de masques, j'ai commencé à rechercher les contacts à qui je donnais les masques. Au cours du premier mois, j'ai fabriqué 1500 masques, principalement pour les travailleurs-travailleuses de la santé, les personnes âgées, les enfants et les membres de la communauté locale qui ne pouvaient littéralement pas obtenir de masques chirurgicaux ou en tissu.

En avril, quand j'ai vu qu'il était possible de commander des masques sur Amazon, je suis intervenu et j'ai fait encore plus de masques. Je me suis assuré que j'en avais 50 en permanence et j'ai commencé à accepter des commandes spéciales d'organisations comme les New Haven Firebirds, Hamden Fire Department - qui ont aidé ma mère dans un horrible incendie chez elle le 25 mars - North Haven Fire Department et d'autres organisations.

Début juin, j'avais atteint 3200. La demande est devenue plus critique dans la région où j'habite. À Brookside, les familles ont commencé à demander s'il était acceptable d'envoyer des enfants à ma porte pour obtenir des masques. Ils ont placé un avis dans le bulletin d'information communautaire. J'ai donné 300 masques à des enfants seuls de Brookside, Rockview et de Manor.

À cette époque, George Floyd est assassiné. Des organisations comme Black Lives Matter, We All Really Matter et Ice the Beef ont demandé des centaines de masques pour des manifestations et des rassemblements. J'ai fabriqué des masques pour Black Lives Matter à New York, à Chicago et en Californie.

Mes masques ont voyagé jusqu'au Koweït. Un jeune soldat a contacté sa mère et lui a expliqué que les masques qui leur avaient été donnés avaient été remplacés par des mouchoirs, ce qui a amené les gens à avoir plus de sable dans la bouche que de nourriture. Il lui a fallu un mois pour obtenir les masques que j'avais envoyés. Après avoir découvert cela, j'en ai envoyé plus pour d'autres personnes stationnées avec lui.

Ce qui m'a le plus touché et me motive, c'est de savoir que j'aide les gens à être courtois envers les autres en portant des masques. Et les encourager en mettant leur dessin préféré sur les masques. Surtout ceux que j'ai faits en mémoire des disparus.

Dernièrement, j'ai fabriqué des t-shirts pour des familles qui ont perdu des gens non seulement à cause de COVID-19, mais aussi à cause de la violence armée, d'une insuffisance rénale et du cancer.

Un masque spécial que je fabrique s'appelle "le masque au sourire". Le milieu est en plastique transparent pour que vous puissiez voir quelqu'un sourire. Nous ne pouvons pas tous sourire avec nos yeux en ce moment. Ce masque est spécialement conçu pour les garderies car il encourage les enfants à voir le sourire de leurs enseignant.e.s.

Les conceptions récentes incluent le New Haven People's Center et la Young Communist League, et maintenant je conçois un masque pour tout le Parti communiste des Etats-Unis.

Ma fille, Love, a coupé beaucoup de tissu. Je suis extrêmement heureuse de faire le travail que je fais et je continuerai jusqu'à ce que je ne puisse pas ou jusqu'à ce que la pandémie COVID-19 soit terminée.

Je tiens à remercier tous ceux qui ont fait un don pour ce projet. Grâce aux dons, j'ai pu distribuer des masques dans les centres pour personnes âgées et les enfants de tous les quartiers. Ce projet m'a coûté de l'argent, mais ce n'est rien comparé à l'espoir que cela a donner aux gens dans la situation actuelle aux États-Unis.

I am withholding nothing.


Marcey Lynn Jones
New Haven, Connecticut
Peoples world