La capitale indienne, Dehli, est en proie à une lutte paysanne historique. Pas moins de 250.000 agriculteurs-agricultrices sont aux portes de Delhi, et convergent vers la capitale via deux grandes routes nationales et en brisant l'état de siège que le gouvernement nationaliste de Modi-Amit Shah a tenté d'imposer.

La grande marche (Dilli Chalo) a commencé avec la grève générale du 26 novembre, à laquelle ont participé quelque 250 millions de travailleurs-travailleuses.

De nombreuses luttes et de grands mouvements ouvriers ont éclaté dans le secteur non organisé et ont créé une atmosphère de lutte dans les zones rurales d'Inde. La paysannerie est entrée en résistance et l'unité des organisations paysannes témoigne du succès des luttes menées contre la loi anti-agricultures initiées par Modi.

Singhu, épicentre de la mobilisation paysanne

Les agriculteurs-agricultrices de l'Haryana et du Pendjab sont stationnés à Singhu à la frontière de Delhi. Sur place, les manifestant.e.s s'organisent pour tenir. La nourriture est cuisinée par les agriculteurs-agricultrices eux-mêmes. De l'aide est également disponible auprès des habitant.e.s et des commerçant.e.s. Les militant.e.s sont installés pour tenir pendant des mois.

Les agriculteurs-agricultrices de tout le pays marchent vers la capitale. Environ 500 organisations paysannes ont rejoint la lutte. Toutes les tentatives des gouvernements du BJP en Haryana et à Dehli pour les repousser ont échoué.

Des militant.e.s syndicaux et des étudiant.e.s ont manifesté pour soutenir la grève. Les réseaux sociaux soutiennent l'agitation paysanne. Des caricatures ont été faites pour se moquer de l'attitude lâche du gouvernement en essayant de réprimer la grève. Huit partis politiques d'opposition (NCP, DMK, RJD, CPI, CPI(M), CPI(ML)L, RSP, AIFB) ont annoncé leur soutien à la grève. La population se mobilise pour soutenir la longue marche. Le BJP se retrouve isolé sur la scène nationale et ne parvient plus à imposer son agenda nationaliste.