Les sondages d'opinion montrent que les sociaux-démocrates (Česká strana sociálně demokratická - ČSSD) devraient arriver en tête des élections législatives anticipées. La ČSSD recevrait entre 34 et 27% des voix, un score insuffisant pour établir une majorité pour gouverner. Bohuslav Sobotka, leader du parti social-démocrate est a la manœuvre pour convaincre les communistes de soutenir son gouvernement en cas de victoire.

"Il est certainement probable que des négociations se tiennent avec la KSČM. Elles seront ouverte en priorité à la KSČM et peut être a d'autres partis. Mais je ne m'attends pas à ce que nous formions une coalition avec le KSČM" déclare Bohuslav Sobotka, il espère que son parti formera un gouvernement minoritaire soutenu par d'autres groupes, "les communistes sont dans un certain nombre de mairies et dans les directions régionales, et je ne vois pas causer de problèmes."

Le Parti social-démocrate a systématiquement recherché des alliances avec les partis de centre-droit, dont il partage le programme économique libéral et l'anti-communisme viscéral. Le leader des sociaux-démocrate déclarant que son parti ne tiendrait pas compte du programme des communistes, pour tenir compte des opinions anticommunistes très fortes en République Tchèque. Les communistes sont souvent décriés comme "dangereux" et "populistes" (sic), la droite et les anciens activistes anticommunistes de 1989 condamnent les rapprochement opérés entre les sociaux-démocrates et les communistes.

"Nous sommes partisans de l'intégration européenne et nous sommes partisans de notre adhésion à l'OTAN" annonce Bohuslav Sobotka. Les communistes risquent dès lors de poser des problèmes car ils sont contre une intégration dans l'Union Européenne et l'Euro et favorable a la sortie de l'OTAN de la République Tchèque. L'objectif immédiat du Parti communiste est la mise en place d'un gouvernement qui respecte les intérêts des citoyens, qui stop la restitution des biens de l'Église, qui lutte réellement contre la corruption, qui étend la démocratie directe avec la loi sur le référendum général, qui étend la gratuité des soins et des études , qui aide les jeunes familles, et qui arrête la réforme des retraites.

Un vrai casse tête pour les sociaux-démocrates qui souhaitent juste être un peu plus à gauche que l'ancien gouvernement de droite et dont le cheval de bataille est la réduction de la dette publique pour adhérer à la zone euro en 2017.

Les communistes devraient arriver second des législatives anticipées, les instituts de sondages les créditent de 18,5 à 16,5% loin devant la droite (13,1%) et l’extrême droite (7,8%).