Cuba a joué un rôle important dans les dialogues de paix entre le Gouvernement et les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuples (FARC-EP) qui ont débuté en 2012.

La Havane a été le siège des dialogues et les efforts de Raúl et Fidel Castro pendant tout ce temps ont été déterminants pour mener à bien les conversations entre les parties.

Pour le professeur de l'Université Nationale de Colombie, Alejo Vargas, cuba a créé la confiance et a offert aux FARC-EP des garanties de sécurité qu'aucune autre nation ne leur avait offertes.

« Le rôle de Cuba a souvent été méconnu parce que dès que les premiers contacts ont été pris avec le Gouvernement colombien, Cuba a toujours été présente et depuis longtemps, a cherché la paix pour la Colombie », a déclaré lors d'une interview Rodrigo Granda, membre de l'Etat Major des FARC-EP et de la délégation des insurgés à La Havane, en novembre 2015.

Pour Granda, pendant la rencontre préliminaire qui a duré 6 mois à La Havane, Cuba a « fourni toute la sécurité du logement, des transports, de la santé de façon identique au Gouvernement colombien et aux FARC ».

« Ils ont aussi réussi à influer avec leur médiation pour qu'on puisse surmonter certains obstacles existants », a-t-il ajouté.

Granda a aussi souligné que Cuba a toujours défendue paix dans le monde. « Cuba est un pays très respectueux, elle a tout mis à disposition mais ne s'est jamais immiscée dans des affaires concernant les FARC ou le Gouvernement colombien ».

A un pas de la paix

Le président de Colombie Juan Manuel Santos a affirmé que ce jeudi 23 juin, le processus de paix serait scellé par la signature d'un accord de cessez-le-feu avec les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuples (FARC-EP).

Les FARC-EP et l'Exécutif ont informé par un communiqué que cet accord sera signé lors d'une cérémonie publique à laquelle assisteront Santos, le commandant des insurgés Timoleón Jiménez, le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU) Ban Ki-moon et le secrétaire d'Etat des Etats-Unis John Kerry.

Dans la lettre lue par les représentants des délégations, ils ont signalé que l'Accord de Cessez-le-Feu et d'Arrêt des Hostilités Bilatéral et Définitif avait été atteint ainsi que l'abandon des armes. Les garanties de sécurité ont été obtenues ainsi qu'un accord sur la lutte contre les organisations criminelles responsables d'homicides et de massacres.

Les chiffres de la guerre

En 2012, le Centre National de la Mémoire Historique a publié un rapport intitulé « Assez ! Colombie mémoires de guerre et dignité » dans lequel étaient évoqués la portée du conflit colombien et les dommages sociaux qu'il a provoqués. Ce conflit a été le plus long de l'époque moderne.

De 1958 à 2012 la guerre en Colombie a fait 218 000 morts et provoqué 25 000 disparitions forcées, quelques 173 000 assassinats sélectifs de Colombiens, la plupart exécutés par des groupes paramilitaires d'extrême droite.

Ces bandes occupent également le premier rang en ce qui concerne les massacres qui ont fait 156 victimes. Un autre drame évoqué dans ce rapport est celui des déplacements violents qui, de 1985 à la date de sa publication dépassent les 10 millions de Colombiens.

Source en espagnol :

http://www.telesurtv.net/news/El-aporte-de-Cuba-para-alcanzar-la-paz-de-Colombia-20160622-0071.html
http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/06/colombie-l-apport-de-cuba-dans-l-obtention-de-la-paix-en-colombie.html