Depuis plusieurs jours, le peuple sénégalais manifeste dans tout le pays contre la décision prise par la chambre constitutionnelle de valider la candidature pour un troisième mandat du président actuel Abdoulaye Wade. Or, la constitution n’en prévoit que deux. Dans la nuit du 27 au 28, après l’annonce officielle de la validation de la candidature de Wade, des barricades se sont dressées dans la capitale et dans plusieurs villes, à Thiès (ouest), Kaolack (centre ouest), Saint-Louis (nord) Tambacounda (est).

Le mouvement populaire M23 ( cf. communiqué du MJCF du 23 juin 2011) et l’ensemble des forces politiques opposées au Président actuel se sont réunies samedi 28 à Dakar pour appeler à la résistance pacifique en multipliant les rassemblements populaires sur les places principales jusqu’au retrait de la candidature antidémocratique du Président. Cela a été le cas hier, avec des rassemblements historiques dans tout le pays.

Face à la contestation populaire, Wade répond par une répression sanglante : déjà 4 morts chez les civils, dont deux à Podor dans le nord du pays. A Dakar, un véhicule de la police a écrasé délibérément deux personnes et a intenté à l’intégrité physique de plusieurs dirigeants politique dont Moustapha Niasse, candidat de l’Unité et du Rassemblement à la présidentielle de la coalition BENNO SIGGIL Sénégal.

Le peuple sénégalais n’est pas dupe. Wade et ses nervis espèrent et suscitent une escalade de la violence afin de dissuader le peuple de se mobiliser. Mais celui-ci est déterminé à continuer la résistance pacifiste à l’instar des révolutions du printemps arabe dont eux-mêmes font référence.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France, à plusieurs reprises déjà, a dénoncé la politique anti-démocratique et répressive d’Abdoulaye Wade et réitère son soutien au peuple sénégalais de voir se réaliser, en février prochain, des élections présidentielles démocratiques et sereines pour un monde de paix, de démocratie et de transformation sociale.