-Ou va le PS ? vers son implosion semblerait la solution la plus plausible, la guerre des chefs de courants, les "éléphants", incarné hier entre la Ségolène Royal et les anti-Royal aujourd'hui bascule entre les libéraux regardant vers le MoDem (Royal) ou pour certain vers l'UMP (Jack Lang) ou les tendances dite de "gauche" du PS qui sont restés sur une idéologie plus social-démocrate. La facilité pour débaucher les membres du PS par Sarkozy montre le niveau de sincérité politique des dirigeants de ce parti.
Ce parti sous son aspect actuel n'a plus d'avenir, sans volaille communiste à plumer il ne peut plus justifier son existence comme un parti de gauche. D'ailleurs il le montre très bien en acceptant de ratifier le traité européen de Lisbonne, rejeté en 2005 par un référendum. L'union de la gauche, héritage du Front Populaire, héritage du Programme Commun, héritage de la Gauche Plurielle est enterrée.
-L'union de la gauche vole en éclat même au PCF, malgré les choix des directions de fédérations et de la direction nationale (de plus en plus isolée) de soutenir le PS (et même les alliances avec le MoDem), les accords électoraux avec le PS sont remis en question. La base militante du PCF ne veut plus du PS comme allié. Le raz le bol s'exprime dans le choix de construire des listes sans le PS, ou avec des dissidents du PS souvent déboussolé par les luttes partisanes entre les "éléphants" ou par le virage à droite accomplit par le PS depuis l'investiture de Ségolène Royal (les 40.000 départs du PS depuis les présidentielles). Des rapprochement son accomplit avec l'extrême gauche (partitaire et non collectifiste).
-La LCR, nouveau chouchou des médias a la gauche du PS (3500 adhérents, une dizaine d'élus) se voit pousser des ailes après son score aux présidentielles 4,10% (suivit d'un 2,2% aux législatives). Sa stratégie d'unité avec le PCF lorsqu'il y a rupture avec le PS vise a se donner une crédibilité locale, très faible pour se parti (Besançenot ne peut pas être partout), en essayant de s'appuyer sur celle du PCF (plus puissant sur les échelons locaux que nationaux) pour la constitution de son nouveau parti anticapitaliste. Lutte Ouvrière semble elle aussi perdue dans ces municipales: des alliances avec le PS (???) avec le PCF et pas avec la LCR. Sur l'extrême gauche on comprend peut de chose.
-Chez les alliés traditionnels du PS:
Les Verts ont quasiment disparut, achevé par des leaders incompétent comme Dominique Voynet, achevé par des positions politiques qui relègue l'écologie a un second plan et enfin mis a mort par le Grenelle de l'environnement de Borloo, qui a, en peu de temps, fait plus qu'en 5 ans de ministère de l'écologie de Voynet (1997-2002).
Le Parti Radical de Gauche, satellite du PS déjà du temps de la SFIO est aujourd'hui une vitrine d'un musée du Radicalisme en France (Clémenceau, Herriot, Mendès France, etc.) c'est un parti qui peut se vanté d'avoir réussi a disséminer son idéologie dans tous les partis républicains en France (son cousin Valoisien est un satellite de l'UMP).
Le MRC a éclaté par ses positions de rapprochement avec le PS (dont il est issus par une scission), ce parti est aujourd'hui de retour au PS.
-Le MoDem, trouvaille pour rénover l'UDF vieillissante, dont l'image colle encore aux vieux dinosaures de l'ère Giscard, est lui même en panne. Ses leaders l'abandonnent pour se placer au côté de l'UMP nourricière, sa position nationale est floue tantôt avec le PS, tantôt avec l'UMP, tantôt seul (mais avec des ralliement au côté du PS ou de l'UMP). Pour Bayrou, l'avenir de son parti ne doit pas être rose, au revoir les 18% des présidentielles, au revoir les 7,7% des législatives. La nouvelle volaille a plumer du PS semble déjà bien maigre. Pour le Nouveau Centre, sans l'UMP point d'avenir.
-A droite toute, l'UMP, parti fondé par Chirac et Juppé, bête de compétition pour Sarkozy aujourd'hui en chute libre. La politique audacieuse d'ouverture lancée par Sarkozy a réussi a déstabiliser un PS qui se cherche une place a droite, au passage il réussi a rendre muet le PS sur les réformes antisociales, voir même le faire accepter la casse des retraites. Bien qu'en difficulté l'UMP mène la politique d'ouverture vers le PS, déstabilisant les notabilités locales du PS. Mais aujourd'hui la politique antisociale et antipopulaire de Sarkozy plombe les candidats UMP-MEDEF qui doivent se démarquer du gouvernement pour tenter de limiter les catastrophes électorales annoncées. Il est le parti qui a rendu un grand service au capitalisme, celui de le faire accepter au PS.
-Le FN, le quoi ? un machin d'extrême droite qui va bientôt être plus qu'un mauvais souvenir. La bête immonde lancée par Mitterrand pour affaiblir la droite est aujourd'hui dans le rouge (pléonasme car se sont des anti communiste primaire). Avec ses 4,29% aux législatives, le parti de Le Pen ne pourra pas être présent partout c'est la banqueroute. Avec un électorat encore plus faible que le PCF, le FN aujourd'hui ne provoque plus l'intérêt des médias et des électeurs (une bonne nouvelle pour 2008 et la démocratie)