« Ce canal de communication est suspendu à partir de maintenant tant qu'il n'y aura pas un message clair disant quel type de relations veulent les Etats-Unis avec la République du Venezuela », a expliqué le ministre.

« Si seulement il y avait une rectification et que cesse l'ingérence des Etats-Unis ! » a ajouté le chancelier après avoir rappelé que celui qui est mandaté pour maintenir le canal de communication avec Jacobson était l'ambassadeur du Venezuela devant l'Organisation des Etats Américains (OEA), Roy Chaderton Matos.

« Toutes les relations diplomatiques et consulaires sont maintenues ,» a précisé le chef de la diplomatie vénézuélienne, qui a indiqué que seul sera suspendu le canal mis en place avec Jacobson, en novembre dernier.

De même, il a indiqué que le Venezuela désire « avoir des relations normales avec les Etats-Unis, basées sur le respect mutuel. Cependant, a-t-il signalé, le pays nord-américain ne comprend pas que le pays exige le respect et la non ingérence dans nos affaires internes . »

Dans ses déclarations, Jaua a répété que la seule transition qu'il y a au Venezuela est la transition vers le socialisme, impulsé par le leader de la Révolution Bolivarienne, Hugo Chavez.

« Au Venezuela, il n'y a aucune autre transition que la transition vers le socialisme » a répété Jaua pendant la cérémonie de décoration des diplomates vénézuéliens Victor Camacaro Mata et Orlando Montañez Olivares qui furent expulsés des Etats-Unis en représailles contre le Venezuela pour la destitution de deux conseillers militaires étasuniens dans le pays.

Depuis la Maison Jaune Antonio José de Sucre, située dans le centre de Caracas, le chancelier a réfuté les déclarations émises par différents porte-paroles du Département d'Etat des Etats-Unis et a souligné que conformément à la Constitution Bolivarienne, on a déjà convoqué dans le pays des élections présidentielles pour le 14 avril.

Jaua a dénoncé le fait que le pari de la Maison Blanche est de créer un scénario d'instabilité dans le pays mais il a souligné que le Gouvernement Bolivarien garantirait la paix du Venezuela.

Le diplomate a souligné qu'une preuve de l'ingérence de Washington dans la politique vénézuélienne fut la récente visite du candidat de la droite aux élections présidentielles, Henrique Capriles, à New York.

« Il est allé signer son hypothèque avec les Etats-Unis » a déclaré Jaua.

Des relations respectueuses avec le monde.

Le ministre Elias Jaua a souligné que le Venezuela a « les meilleures relations avec tous les pays » à l'exception des Etats-Unis où ont été engendrés des coups d'Etat contre les gouvernement légitimement constitués et démocratiquement élus.

En ce sens, il a insisté sur le fait que le pays rejettte « toute tentative d'interrompre l'ordre constitutionnel des peuples de la part des directions de l'oligarchie et de l'impérialisme nord-américain. »

« Le Venezuela n'a jamais eu dans les 14 dernières années et n'aura jamais de relations avec des gouvernements qui ne correspondent pas à la volonté des peuples de notre Amérique et de notre monde », a-t-il déclaré.

C'est une doctrine de la Révolution Bolivarienne, a ajouté le chancelier, ne pas reconnaître « des gouvernements imposés sous les bottes d'une occupation militaire étrangère, comme c'est arrivé dernièrement dans le nord de l'Afrique. »

D'autre part, il a souligné que le Venezuela n'interférera jamais « dans les affaires internes d'aucun pays ».

Solidarité avec la présidente du CNE.

Le chancelier, de plus, s'est solidarisé avec la présidente du CNE, Tibisay Lucena, et a fait l'éloge de la réponse convaincante qu'elle a faite au Gouvernement des Etats-Unis.

Lucena a indiqué dans des déclarations émises après deux jours que ce que signale Jacobson démontre clairement sa méconnaissance de la Constitution du Venezuela.

Dans ce contexte, Jaua a répondu que « dans les dernières élections nord-américaines, presque 42% des électeurs qui étaient sur les listes pour élire le président se sont abstenus « alors qu'au Venezuela, le 7 octobre dernier, il y a eu plus de 80% de votants aux élections présidentielles.

« Qui a le plus confiance en son système électoral ? » a demandé le chancelier.

De même, Jaua a réaffirmé son soutien à Lucena pour les attaques effectuées à travers l'éditorial du journal El Nacional de mardi, dans lesquelles on souhaitait la mort de la plus haute représentante du Pouvoir Electoral.

« On n'arrête pas d'être surpris par la misère humaine qui se niche en ceux qui dirigent l'opposition vénézuélienne » a regretté le chancelier qui a qualifié de « positions bâtardes » celles des dirigeants de ce journal.

Recrutement de mercenaires.

Jaua a aussi dénoncé le fait que les ex hauts fonctionnaires nord-américains Otto Reich et Roger Noriega, liés à la Centrale de Renseignements étasuniennes (CIA) recrutaient des mercenaires en Amérique Centrale pour organiser un attentat contre Capriles Radonski.

« Otto Reich et Roger Noriega, à travers les contacts de cet assassin qu'ils protègent, Luis Posada Carrilès, sont en train de prendre des contacts en Amérique Centrale, de recruter des mercenaires pour organiser un attentat contre le candidat qu'ils savent battu d'avance, Henrique Capriles Radonski », a assuré le ministre.

Dans son allocution, le chancelier a indiqué que cette action fait partie des plans « pour créer la violence au Venezuela et promouvoir ultérieurement une invasion étrangère comme ils l'ont fait en Libye et comme ils ont voulu le faire dans la République arabe sœur de Syrie. »

« Cela, ils sont en train de le faire. Comment nous le savons ? Parce que nous, nous avons des amis dans le monde entier et parce que nous avons réussi, par nos efforts, à obtenir le plus grand respect pour le Venezuela » a déclaré le ministre, en même temps qu'il ajoutait que les alliés de la Révolution Bolivarienne « le font parce qu'ils nous respectent , ils le font parce qu'ils apprécient le Venezuela, parce que Chavez nous a fait estimer et respecter par les peuples du monde et par la majorité des gouvernements du monde. »

Jaua a expliqué que Reich et Noriega savent que Capriles « ne va pas à la fête » et sont convaincus que « lui et ses laquais pourraient difficilement gagner une élection démocratique au Venezuela ».

Il dénonce le fait qu'ils parient sur un scénario d'instabilité dans le pays mais il a souligné que le Gouvernement Bolivarien garantira la paix du Venezuela. « Le scénario idéal pour eux est de nous chasser du pouvoir par la voix de la violence pour pouvoir imposer le mauvais paquet néo-libéral qui est celui qu'ils veulent définitivement et la remise des richesses naturelles aux grandes transnationales du pétrole » a-t-il déclaré.

AVN 20/3/13
(traduction Françoise Lopez)