Les assemblées générales de cheminots CGT-Cheminots et SUD-Rail en grève ont reconduit le mouvement, mardi 17 juin, pour 24 heures supplémentaires. Dans les manifestions, les grévistes font face aux forces de l'ordre, notamment à l'Assemblée nationale, où les députés ont commencé à examiner la réforme ferroviaire, objet de la colère des grévistes.

Le gouvernement répond par la répression et la violence

L'appel au lynchage publique des cheminots de la part des médias et du gouvernement continue. A ceux qui se laisseraient séduire par cette haine du gréviste, ne tombez pas dans le piège! A travers les cheminots c est le droit de grève pour tous qu'ils essaient de remettre en cause !



Pour Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, qui se trouvait parmi les protestataires à Paris, "la CGT ne lâchera rien sur le sens de la réforme", et continuera de combattre "une logique de privatisation, une logique libérale".

A Lille, les manifestants rappellent les trahisons du PS

A Lille plus de 200 cheminots ont déferlé dans le grand hall de la mairie, que les grévistes ont occupé entièrement. « On a choisi la mairie de Lille, la ville de Martine Aubry, c’est très symbolique. Elle est une grande figure du PS. Le PS a défilé avec nous autrefois contre d’autres réformes. Là, on a l’impression d’avoir été trahis (par le gouvernement socialiste). Ça fait sept jours qu’on fait grève, ça fait déjà 1000 euros de salaire perdu. On est en colère. On veut que la mairie fasse remonter l’information au gouvernement. »

Les manifestants ont quitté la mairie peu avant 13 h, en se donnant rendez-vous ce mercredi devant le siège du PS à Lille. « La colère des cheminots monte, souligne Éric Santinelli. On fera tout pour éviter les violences inutiles, mais aussi pour être entendus. Le gouvernement est sourd, on va devoir crier plus fort. On va devoir bloquer les trains. »