Au total, 37 personnes ont été inculpées. Parmi les personnes inculpées dans le cadre de « l'enquête sur le coup d’État », figurent les anciens ministres Braga Netto (Défense et Maison civile) et Augusto Heleno (Bureau de sécurité institutionnelle) ; le policier fédéral Alexandre Ramagem, l'ancien directeur d'Abin (Agence brésilienne d'information) ; et l'ancien député fédéral Valdemar da Costa Neto, président du Parti libéral.

Selon la Police Fédérale, « les preuves ont été obtenues grâce à diverses enquêtes policières menées pendant près de deux ans, basées sur des enquêtes télématiques, téléphoniques, bancaires, fiscales, par des perquisitions et saisies, entre autres mesures dûment autorisées. par le pouvoir judiciaire ».

Le rapport indique qu’il existe des « données qui prouvent » la participation directe de Bolsonaro au complot putschiste. L'une des indications les plus pertinentes est que l'ancien président « a analysé et modifié un projet de décret qui devait assurer la victoire du coup d'État ».

En outre, le général Marco Antônio Freire Gomes et le général de brigade Carlos de Almeida Baptista Júnior – qui commandaient respectivement l'armée et l'armée de l'air en 2022 – ont confirmé le leadership de Bolsonaro dans la tentative de coup d'État. L'ancien commandant de la marine Almir Garnier Santos, le seul chef militaire du gouvernement Bolsonaro à s'être joint au coup d'État, a également été inculpé.

Les plus de 800 pages du rapport de la PF décrivent plusieurs réunions au cours desquelles ils ont discuté des moyens de maintenir Bolsonaro au pouvoir, même avec sa défaite face à Luiz Inácio Lula da Silva aux élections présidentielles. Il s'agit de la troisième inculpation de l'ancien président cette année à la suite des enquêtes de la PF. Bolsonaro devrait aussi être condamné dans l'affaire des bijoux saoudiens et pour fraude à la carte de vaccination.

Le Parti communiste du Brésil (PCdoB) a condamné le projet de coup d'État militaire visant à assassiner, en décembre 2022, le président Luiz Inácio Lula da Silva, le vice-président Geraldo Alckmin et le ministre du Tribunal suprême fédéral (STF) Alexandre de Moraes. Le parti a qualifié cet épisode de manifestation du caractère néo-fasciste du gouvernement Bolsonaro, qui, "a agi pour attaquer la démocratie et tenter d'imposer un régime dictatorial".

"L'extrême droite, ses alliés et les mis en examen tenteront de nier et de déformer. Ils feront tout, comme le recours massif aux fausses nouvelles et aux menaces, pour que l’affaire se termine en toute impunité". Le PCdoB appelle à "lancer immédiatement un mouvement civique pour soutenir le processus judiciaire".