"La solidarité internationale est essentielle pour faire face au plan Condor II qui est appliqué en ce moment sur notre continent, les patriotes et révolutionnaires d'Amérique latine, des Caraïbes, doivent être vigilants et se mobiliser contre ce type de manœuvre contraire aux expériences progressistes et anti-impérialistes " appelle le Secrétaire général du Parti communiste bolivien, Ignacio Román Mendoza, à Prensa Latina.

Le néolibéralisme n'a pas perdu sa capacité à développer des initiatives visant à générer des situations de déstabilisation et même le fascisme, comme ce que les Boliviens ont connu récemment lors de la grève de 36 jours à Santa Cruz.

"Tout cela implique une grande vigilance, plus de prévention et la conception de nouvelles stratégies pour les mouvements populaires, les organisations sociales et les partis de gauche de la région".

Il rappelle une récente déclaration de l'analyste politique espagnol Juan Carlos Monedero, qui affirme que les États-Unis ne se préoccupent plus tant de préparer l'armée à imposer des coups d'État, mais s'appuient plutôt fondamentalement sur des structures législatives et judiciaires.

"Alors l'assemblée fait le sale boulot ou la fameuse loi, qu'il y ait une chambre unique ou un parlement bicaméral, pour pratiquer le renversement des gouvernements avec une apparente légalité", explique-t-il.

À titre d'exemple, il s'est référé au cas récent visant la vice-présidente de l'Argentine, Cristina Fernández. Il a qualifié de "pathétique" les attaques, car après un attentat raté contre sa vie, la droite a eu recours à la manipulation judiciaire.

Il cite des tactiques similaires qui ont conduit à l'emprisonnement arbitraire de l'actuel président élu du Brésil, Luiz Inacio Lula Da Silva, utilisées dans la destitution de l'ancien président équatorien Rafael Correa, et d'autres expériences similaires.

En référence à la Bolivie, le chef du Parti communiste a rapporté que récemment, les jeunes de cette organisation politique ont tenu une conférence nationale dans le but d'ajuster leurs stratégies et aussi la vision programmatique qui lui correspond dans la réalité complexe que le pays connait.

"Une nouvelle situation électorale se prépare, de transition, on peut dire, et il y a de graves problèmes sociopolitiques, heureusement pas dans le domaine économique, mais des contradictions exacerbées", a-t-il expliqué.

Il a ajouté que pour cette raison, les jeunes ont besoin d'une plus grande écoute et d'une conviction suffisante pour différencier les situations temporaires et "l'horizon stratégique qui correspond à nos peuples".

En évoquant sa récente visite à Cuba pour participer à la Rencontre internationale des Partis communistes et ouvriers, Mendoza a exprimé à Prensa Latina sa gratitude pour l'hospitalité et la solidarité du peuple cubain à l'égard de toutes les délégations présentes.

Prensa Latina

Ignacio Román Mendoza est sénateur suppléant pour le département de Chuquisaca. Il est affilié au MAS-IPSP.