Le Parti Communiste Grec (KKE) pointe la responsabilité des "politiques de l'UE et de l'OTAN" dans la crise des réfugiés que connait la Grèce. Les différents gouvernements grecs, par leurs applications zélées des politiques impérialistes "sont responsables de la dissolution des pays et du déracinement des peuples". L'OTAN et l'UE ont ouvert la "voie à Erdogan pour tenter d’imposer ses propres objectifs, en utilisant les réfugié.e.s comme outil de sa politique".

La conséquence pour le Parti communiste est qu'il y aura de "nombreux morts, dont des enfants" et que les réfugié.e.s sont "à la merci des trafiquants et des gouvernements, comme celui d’Erdogan, qui les exploite pour faire chanter l’UE, l’OTAN et des États-Unis en échange du soutien de son invasion de la Syrie".

La Turquie demande l'aide de l'OTAN pour maintenir son occupation et annexer les territoires syriens qu'elle a envahis illégalement. La Grèce et l'UE soutiennent la position agressive de la bourgeoisie turque au détriment des droits souverains d'autres pays.

"À Évros et dans la mer Égée, les ennemis du peuple grec ne sont pas ceux qui sont les victimes de la barbarie capitaliste, ceux qui sont déracinés par les guerres et les interventions lancées par les États-Unis, l'OTAN et l'UE, avec le soutien de tous les gouvernements grecs, dans l'intérêt du capitalisme grec. L'ennemi est la politique qui, d'une part, soutient les guerres impérialistes, augmentant les vagues de réfugiés et, d'autre part, ceux qui font de la Grèce un État-prison pour protéger la «forteresse» de l'UE" rajoute le communiqué du Parti communiste.

Le Parti communiste pointe avec justesse l'urgence d'organiser les habitant.e.s des îles pour "isoler à la fois le nationalisme réactionnaire et répressif, ainsi que le cosmopolitisme dangereux de la théorie des "frontières ouvertes". Les peuples doivent être solidaire les uns des autres et forger une alliance dans le cadre de ses luttes contre les gouvernements bourgeois et leurs partenaires impérialistes".

Le KKE s'engage pour:

• Supprimer le règlement de Dublin et la déclaration commune UE-Turquie.

• Fermer tous les points chauds des îles de la mer Égée et ne pas en créer de nouveaux.

• Libérer immédiatement les réfugié.e.s détenus sur les îles, et mettre en œuvre des procédures accélérées pour leur permettre de se rendre dans leur pays de destination.

• Que l'UE et l'ONU organisent et mettent en place des procédures d'asile, en Turquie, à la frontière avec la Grèce et à la frontière avec la Syrie, et des accompagnements des réfugié.e.s vers leur pays de destination. Cette mesure peut soutenir le droit des réfugié.e.s à une protection en vertu des conventions internationales.

• Mettre fin à toute participation, soutien et implication dans les actions et opérations de l'OTAN, des États-Unis et de l'UE dans la région du Moyen-Orient qui soutiennent l'invasion de la Syrie par la Turquie, les interventions en Libye, perpétuant la guerre et les catastrophes.