Dans un contexte mondial d’incertitude économique et sociale, le débat sur les systèmes politico-économiques gagne encore plus d’importance.

Le Parti Communiste du Brésil (PCdoB) a lancé une réflexion portant sur « le socialisme, alternative au capitalisme en crise ». L'événement a réuni des dirigeants politiques, tels que le président de l'Union de la jeunesse socialiste (UJS), Rafael Leal, le vice-président du Parti communiste du Brésil (PCdoB), Walter Sorrentino, et le vice-président du PCdoB à Bahia, Daniele Costa.

La réflexion portait sur les modèles économiques et politiques qui façonnent la société contemporaine, sur les défis et les possibilités d'un système socialiste comme alternative viable aux crises récurrentes du capitalisme.

Walter Sorrentino, vice-président du PCdoB, souligne la nécessité de repenser les structures socio-économiques face aux inégalités et injustices croissantes. Pour Sorrentino, le socialisme offre un paradigme alternatif, basé sur la justice sociale, la répartition équitable des ressources et la participation démocratique des citoyens à la prise de décision politique et économique.

"Nous, communistes, lorsque nous agissons, n’oublions jamais ce que nous avons vécu. Notre lutte pour le socialisme remonte à loin. Nous avons besoin du terrain présent, nous avons besoin du futur, car nous proposons de surmonter ce que nous vivons, à savoir la souffrance des gens ordinaires, le manque de liberté, de droits et l'injustice. En d’autres termes, nous surmontons systématiquement le régime capitaliste, qui est entouré de contradictions qui ne sont pas résolues au sein du système lui-même". "C’est un régime qui, par sa nature intrinsèque, se développe à travers les crises. L’alternative à cela est le régime socialiste, c’est ce que nous pensons. Mais nous, communistes, cherchons à trouver la place pour une critique concrète, là où l'on vit".

Rafael Leal, président de l'UJS, rappelle l'importance de sauver les idéaux socialistes comme réponse aux impasses du capitalisme contemporain. Leal a soutenu que le socialisme offre non seulement une alternative viable, mais qu’il est également essentiel pour relever les défis urgents, notamment la concentration des richesses.

"Nous avons profondément réfléchi à ce moment historique. Et je pense que l’un des grands problèmes que nous avons identifiés est l’extrême droite qui propose un récit qui soi-disant présente une alternative à ce monde qui s’effondre. Et l'impression que j'ai aujourd'hui, c'est que nous sommes impliqués dans ce monde qui s'effondre et que nous n'arrivons pas à être le pôle qui présente une solution révolutionnaire à tout le mécontentement que ce néolibéralisme a provoqué".

"Et je pense que nous avons tous les ingrédients pour pouvoir renverser la situation, dans le sens où la Chine émerge avec un nouveau modèle de société dirigé par le Parti communiste, qui peut être une contribution à l'idée du socialisme pour notre pays. Nous ne pouvons pas permettre que seule l’extrême droite ait un projet de nation. Nous devons donc aussi avoir notre projet national en opposition à la domination impérialiste".

Daniele Costa, vice-président du PCdoB de Bahia, souligne l'importance de jeter des ponts entre les différents secteurs de la société à la recherche de solutions collectives et inclusives, pour lui, "la révolution sera féministe ou elle ne le sera pas. La révolution sera antiraciste, ou elle ne le sera pas. La révolution sera anticapitaliste, ou elle ne le sera pas ! À la lumière du socialisme, nous serons unis, forts et actifs".

Lors d'un second temps, Santos, Luciana Santos, présidente du PCdoB et ministre, souligne l'importance historique du PCdoB. Depuis sa fondation, le 25 mars 1922, le parti est à l'avant-garde des batailles politiques et sociales qui ont façonné le Brésil contemporain.

"Notre programme socialiste pour le Brésil exprime la conviction qu'il est nécessaire d'éliminer les obstacles qui empêchent le pays de se développer. Pour y parvenir, il est impératif de lutter pour la réalisation d’un Nouveau Projet de Développement National qui entreprenne les réformes et les ruptures nécessaires" réaffirmant la vision du PCdoB de construire un Brésil plus juste et égalitaire.