Le Secrétaire du Hadash, Amjad Shaita, lance une alerte sur une possible interdiction du Front démocratique pour la paix et l’égalité.

"La droite veut voir le Hadash hors la loi, ou du moins mis hors de la Knesset et elle profite de l'actualité pour faire avancer l'un des objectifs stratégiques du coup d'État : le retrait des droits politiques aux citoyens arabes". "L'extrême droite au pouvoir a un intérêt politique évident à s'en prendre au Hadash. Son interdiction lui permettra de se maintenir au pouvoir".

"Le Hadash devait convoquer son Conseil national samedi prochain pour discuter des défis et des tâches auxquelles sont confrontées les forces de la paix, de l'égalité et de la démocratie dans la lutte contre la guerre et le fascisme" explique le dirigeant communiste israélien. Les services de renseignement ont interdit la tenue du Conseil national. Ils ont menacé les propriétaires de la salle, qui a accueilli pendant des années le conseil Hadash, que s'ils nous recevaient, la salle serait fermée pendant 30 jours. Ainsi, la seule faction de gauche à la Knesset ne peut se réunir".

"Cette persécution politique n'est pas accidentelle. L'establishment comprend que le Hadash est presque la dernière force politique restante avec une colonne vertébrale, un courage politique et une capacité organisationnelle pour mener une protestation contre la guerre, contre le maccarthysme et contre le fascisme qui se répand sous l'épais écran de fumée de la guerre à Gaza.

Les terribles crimes commis lors de l'attaque du Hamas contre les villes et villages entourant Gaza le 7 octobre nous ont causé douleur et mauvaises surprises. Dès le premier jour, nous les avons dénoncés et avons exprimé une voix humaine et responsable, ainsi que de l'empathie pour les victimes de la société israélienne. Mais du même souffle, nous nous sommes opposés à l’attaque criminelle israélienne contre Gaza. Arabes comme Juifs, nous n’avons pas perdu notre boussole, ne serait-ce qu’un seul instant" ajoute-t-il.

Amjad Shaita estime que la droite "n'a pas de bonnes réponses aux défis que nous posons, et il considère donc le Hadash comme un danger". En outre, la droite comprend que le Hadash a une capacité à mobiliser les masses au sein de la société arabe et les militants juifs de gauche pour une lutte commune contre ce système".

"Face à ce plan de droite, nous n'abandonnerons pas. C'est le moment de renforcer la solidarité judéo-arabe. Nos mains sont tendues à tous ceux qui luttent pour une véritable démocratie, sans occupation, sans discrimination ni suprématie. Une démocratie où chacun est égal. La démocratie pour tous", conclu t-il.