Les experts de l'ONU ont demandé aux autorités espagnoles de veiller à ce que les mesures prises pour empêcher le référendum catalan du 1er octobre ne portent pas atteinte aux droits fondamentaux à la liberté d'expression, de réunion, d'association et à la participation du public.

Le gouvernement catalan a programmé un référendum sur l'indépendance de la région autonome pour le 1er octobre. Toutefois, la Cour constitutionnelle espagnole a décidé le 6 septembre que le référendum serait inconstitutionnel.

"Indépendamment de la légalité du référendum, les autorités espagnoles ont la responsabilité de respecter les droits essentiels des sociétés démocratiques ", déclarent les experts de l'ONU.

Depuis le jugement de la cour Constitutionnelle, des centaines de milliers de Catalans sont descendus dans la rue pour protester. Les tensions se sont exacerbées, les autorités fouillant les imprimeries et saisissant du matériel référendaire. Les sites Web ont été bloqués et les réunions politiques arrêtées.

Des politiciens ont été arrêtés et les dirigeants des manifestations de masse ont été accusés de sédition, un crime passible d'une peine maximale de 15 ans d'emprisonnement.

Les mesures dont nous sommes témoins sont inquiétantes parce qu'elles semblent violer les droits fondamentaux des personnes, priver l'information publique et la possibilité de débattre à un moment critique pour la démocratie espagnole.

Le 21 septembre, plus de 4 000 policiers ont été déployés dans la région autonome, sur ordre du Gouvernement pour "agir contre le référendum illégal".

"Nous craignons que cet ordre et cette rhétorique qui l'accompagne risque d'exacerber les tensions et les troubles sociaux ".

Nous exhortons toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à éviter toute forme de violence afin d'assurer des manifestations pacifiques dans les prochains jours " ont-ils conclu.

Les experts ont été en contact avec le gouvernement espagnol au sujet de la situation.

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