De toutes parts affluent des nouvelles qui montrent la profondeur de la crise de la presse écrite d’informations générale et politique.

La presse écrite nationale d’informa­tions générales ne peut être coïncée dans une fausse alternative : soit accepter de disparaître soit être achetée par de grands groupes industriels et financiers. Le risque d’une véritable uniformisation de l’information existe de plus en plus, c’est un véritable danger pour la démo­cratie, le débat d’idées. Garantir les moyens du pluralisme politique et d’idées de la presse est donc devenu un enjeu du combat démocratique dans notre pays. L’État doit donc jouer son rôle de garant du pluralisme de la presse.

Aujourd’hui, des journaux doivent réduire leurs moyens. D’autres sont menacés, c’est le cas de l’Humanité. Pourtant, l’Humanité se développe. Sa diffusion a progressé en 2006 de plus de 5%. Elle a lancé le 9 mars dernier “ l’Humanité des débats ” le samedi et le magazine l’Humanité-Dimanche dont la diffusion dégage déjà des marges financières. Malgré ces progrès, des menaces immédiates extrêmement gra­ves pèsent sur ce journal. Les raisons, déjà connues, se sont aggravées. La con­jonction de l’insuffisance des aides publiques pour garantir le pluralisme de la presse, l’augmentation des coûts et charges de production et de distribution, les charges financières et la discrimina­tion en matière de communication publicitaire prennent littéralement l’Humanité à la gorge.

Un débat et une pression politique de grande ampleur est indispensable pour faire vivre le pluralisme de la presse. L’existence de l’Humanité a toujours été, et continue d’être, entre les mains des militant-e-s communistes et, au-delà, de tous les progressistes, de tous les hommes et toutes les femmes de gauche, et de tous celles et ceux qui sont attachés au pluralisme. L’existence de l’Huma­nité est pour tous décisive. Le rôle essen­tiel du journal dans la campagne pour le non au référendum est là pour le démontrer, comme dans la campagne contre le CPE, dans le soutien aux mou­vements sociaux et syndicaux. L’Huma­nité tient une place originale dans la mise en valeur de toutes les résistances, la circulation des expériences sociales, les débats sur la perspective d’un chan­gement de politique et les prochaines échéances électorales. Elle est porteuse au sens le plus large des valeurs et des combats communiste et progressiste. Les années qui viennent peuvent décider pour une longue période du destin de notre pays et il est inimaginable qu’on puisse se passer de l’Humanité dans les débats et les combats à venir.

Pour les communistes, les militants de gauche et progressistes, pour les syndi­calistes et tous les militants engagés dans la vie sociale, pour la vie intellectuelle et culturelle, la présence de l’Humanité est une garantie. Il faut se donner les mo­yens de porter plus loin son rayonne­ment et sa diffusion. Les communistes entendent répondre aux appels de l’Hu­manité. Il s’agit de continuer l’effort pour l’Humanité quotidienne et l’Huma­nité des débats du samedi et de dévelop­per rapidement et fortement la diffusion de l’Humanité-Dimanche. Le gain de milliers de lecteurs à l’HD, engagé dès maintenant, consoliderait durablement la situation du journal et aurait une forte influence politique. C’est possible. Quelques journaux diffusés par plu­sieurs milliers d’organisations change­raient totalement la situation économi­que de l’Humanité. Y travailler effective­ment est un devoir politique et démocra­tique. Dans l’immédiat, il faut faire face à la grave situation financière. Ces der­nières années, des sommes considérables versées par les souscripteurs ont permis de sauver l’Humanité et lui ont donné les moyens de résister et se développer.

Un nouvel effort est nécessaire et urgent. Il s’agit de répondre à l’appel à la sous­cription, à l’appel à emprunt lancé auprès des lecteurs, à la diffusion du bon de soutien à l’Humanité que constitue la vignette de la Fête de l’Humanité .

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