Nous sommes dans l'année du centième anniversaire de la Révolution Russe du 7 novembre 1917, si on se réfère au calendrier Julien suivi à l'époque en Russie. Cet évènement qui a bouleversé en dix jours l'ordre établi dans la Russie des Tsars a été un accélérateur historique qui continue à faire trembler le monde. Les plus grandes conquêtes de l'humanité au XXèmesiècle ont été réalisé sous l'impulsion de la grande Révolution Socialiste d'Octobre qui, portée par les communistes irradiaient le monde.

Contrairement aux rêves fabriqués par les cerveaux sclérosés des réactionnaires et des capitalistes mondialisés. Ses enseignements continuent à guider l'engagement et l'action de tous ceux qui se battent pour changer leur vie et changer l'ordre capitaliste qui pille, assassine, foule au pied les droits des peuples et conduit l'humanité à sa perte. L'un des enseignements de cette révolution, théorisé par Vladimir Lénine, le penseur et organisateur d'octobre qui doit être au cœur de toutes révolutions, est le suivant : «Ce sont les peules qui font l'histoire.

En 1917, en Russie, ce sont les soldats, les ouvriers, les paysans confronté à l'exploitation, la répression, la famine et le mépris de l'aristocratie qui se sont soulevés pour changer leur situation. Les diri-geants révolutionnaires qui partageaient leurs luttes, ont eu l'intelligence de déceler la volonté de rupture qui montait des masses. Ils ont assumé leur rôle dirigeant en se portant à la tête du mouvement pour lui donner un programme et une direction».

Cet enseignement vaut aussi pour ceux, qui chez nous, se disent impliqués dans le processus de changement politique. Sommes-nous dans une phase révolutionnaire en Guadeloupe ? A vrai dire personne n'en sait rien. A la veille de la Révolution d'Octobre en Russie, la plupart des dirigeants communistes n'y croyaient pas, exceptés Lénine et Trosky. Pourtant, les masses oppressées étaient come une cocotteminute surchauffée.

Au signal de Lénine, c'était la guerre révolutionnaire et la prise de pouvoir par les ouvriers, les paysans et les soldats. Reporter à chez nous en Guadeloupe, les partisans du changement devraient comprendre qu'il faut sortir des postures révolutionnaires. Il faut cesser de regarder l'Etat colonial pour, à la fois, dénoncer sa politique et attendre qu'il nous gratifie en retour de ses «bienfaits».

L'Etat colonial est dans son rôle, il défend les intérêts de la bourgeoisie française, européenne et des pwofitant des vestiges de l'esclavage. Il mène la lutte de classes contre les Guadeloupéens et il se donne les moyens. Alors, il est puéril de dénoncer ces Etats généraux, ces Assises, alors que les Guadeloupéens natifs vont eux-mêmes légitimer ces actions de diversion et de subordination. Tous ceux qui se disent en rupture avec le système devraient s'interroger sur leur incapacité à fédérer les compatriotes sur un projet politique et économique commun.

Qu'avons-nous fait de la Convention de Morne-Rouge, du Front Guadeloupéen pour l'Autonomie, des Etats Généraux du peuple guadeloupéen, du Projet guadeloupéen, des FPAC, etc.? Nous savons ce que fait l'Etat colonial et la finalité de ses actions : La Guadeloupe, une chance pour le rayonnement et le prestige de la France dans le monde. La question est : Que veulent les Guadeloupéens qui se vivent comme colonisés ? Il n'y a aucune fatalité dans la situation que nous vivons. Seulement, entre la compromission, le vice, la dignité et l'honneur, il faut choisir.

Nouvelles étincelles, hebdomadaire du Parti communiste guadeloupéen