Le document recommande l'ouverture d'un procès pour génocide contre Jeanine Áñez et des poursuites pénales contre 11 ministres et ex-ministres putschistes "pour violation des droits et des garanties constitutionnelles, ayant entraîné la mort de 26 personnes, une centaine de blessés et une répression policière & militaire, après les élections générales de 2019" énonce le communiqué de l'Assemblée Législative Plurinationale de Bolivie.

"La commission a recommandé l'ouverture d'un procès en responsabilité à l'encontre de Mme Jeanine Añez, ce rapport devra être envoyé au parquet et le rapport sera laissé à la charge de la prochaine législature pour prendre la décision de mener ou non, car selon La loi 044, il requiert le soutien des deux tiers des élus pour procéder à cet acte" déclare la présidente de l'ALP, Eva Copa.

🔴 #ÚLTIMO
La #ALP aprueba informe final sobre las masacres de Senkata, Sacaba y Yapacaní, que recomienda un juicio de responsabilidades a Jeanine Añez por genocidio y otros delitos; y procesos penales contra 11 ministros y exministros por la vulneración de derechos y garantías. pic.twitter.com/Gb6m0MulcQ

— Senado de Bolivia (@SenadoBolivia) October 30, 2020

"Le rapport de la commission recommande l'ouverture d'un procès en responsabilité contre Jeanine Añez pour les crimes contraires à la Constitution et aux lois, pour des violations des devoirs, pour génocide, meurtres, blessures graves, blessures ayant entrainées la mort, association de malfaiteurs, privation de liberté et disparition forcé de personnes" ajoute le texte de l'ALP.

L'enquête contient les déclarations des dizaines de proches des victimes qui ont assisté à la commission d'enquête, ainsi que des témoignages de personnes interrogées lors des inspections des lieux et d'autres expertises.

Lorsqu'elle a enquêté sur les cas de Senkata, Sacaba, Yapacaní et autres, la Commission d'enquête a déterminé que dans le cas du pont Huayllani, "il y avait un usage aveugle d'armes meurtrières, de chars, de véhicules; l'Institut des enquêtes médico-légales (IDIF) a déterminé que les causes du décès de 26 personnes (en comptant dans d'autres conflits) étaient dues à l'impact d'une balle".

Enfin, le document recommande de mener régulièrement "un procès contre l'ancien commandant départemental de la police de Cochabamba, Jaime Zurita, contre le commandant de la garnison militaire de Cochabamba, Alfredo Cuellar, contre l'ancien commandant départemental de la police de La Paz, Iván Rojas et contre le commandant d'action commune, Franco Zuares".

De même, il demande un procès régulier contre l'ancien commandant en chef des forces armées, Williams Kaliman, "pour avoir autorisé le départ des militaires dans les événements d'Ovejuyo et Betanzos, contre le commandant général de la police, Rodolfo Montero et le commandant des forces armées, Sergio Orellana".

À son tour, il recommande "la révocation du procureur départemental de Potosí, Roxana Choque, pour ne pas avoir accéléré les enquêtes sur les événements de Betanzos et exhorte la Cour suprême de justice concernant les conditions d'arrestation de personnes qui continuent d'être placées en détention préventive et à domicile."

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