La première audience du procès de la jeune franco-turque Sevil Sevimli s'est tenue mercredi en Turquie. Accusée d'appartenance à une organisation classée comme terroriste par le gouvernement turque, elle risque plusieurs années de prison. Pourtant son seul crime et les seules preuves dont disposent les autorités turques sont bien maigres : participation à la manifestation du 1er mai (pourtant légale), possession d'ouvrages de Karl Marx, …

L'étudiante originaire de Lyon, étudiait en Turquie dans le cadre d'un échange universitaire. Lors de cette audience, la cour a refusé de lever l'interdiction de quitter le territoire. Placée en résidence surveillée jusqu'à la prochaine audience en novembre. Elle ne peut donc pas reprendre ses études à l'Université Lyon 2.

Les étudiants communistes réaffirment leur soutien à Sevil. Tant qu'elle ne sera pas libérée et relaxée, nous serons de tous les combats pour obtenir la fin des accords Guéant, qui sont la marque d'un gouvernement français assoiffé de pétrole et de contrôle de la région, soutenant la politique de régression sociale de Recep Erdogan et de répression d'avocats, de journalistes, et d'étudiants. Ce sont encore près d'un milliers d'étudiants qui sont détenus, pour avoir manifesté pour le droit à une éducation gratuite.

Parce que c'est la même politique de casse du service public d'enseignement supérieur qui est mise en place du Québec jusqu'en Irlande, du Chili jusqu'en Turquie, en passant par la Grèce, et que cette politique a aggravé la précarité, les inégalités, la soumission en nous privant jusqu'au droit de revendiquer ces besoins les plus fondamentaux, notre détermination à faire libérer Sevil est sans faille, notre solidarité aussi !

Marion Guenot

Secrétaire nationale de l'UEC.