"Nous sommes confiants dans les progrès réalisés sur ce front et la confiance vient du fait que les dirigeants du Parti Communiste d'Inde (marxiste), le CPIM, commencent à prendre cette idée au sérieux. Plus tôt, ils rejetaient purement et simplement ces idées", déclare le Secrétaire général du CPI Suravaram Sudhakar Reddy.

"Nous pensons que c'est possible. Nous pensons que ce processus est nécessaire, dans la situation actuelle. Dans le même temps, nous ne mettons de calendrier en place. Nous sommes prêts à attendre une réponse positive qui peut venir de tous les côtés, et des différents partis communistes".

Le CPI veut favoriser l'indépendance politique de la gauche et de son image, elle passe par une "réunification" du mouvement communiste en Inde sur "une base de principes".

"Nous croyons que la nécessité est à l'unité des partis de gauche. Unité des partis de gauche ne signifie pas seulement une fusion entre le CPIM et le CPI. Bien sûr, ce sont les deux grands partis. Mais il y a d'autres forces de gauche que nous pouvons rassembler sur une plate-forme commune" déclare Suravaram Sudhakar Reddy

Il souligne que ce processus est sérieux et est porteur d'espoir pour aller vers l'avant et dans l'intérêt de la nation et des sections les plus pauvres de la société.

Pour le CPI, la gauche doit se renforcer face aux forces du capital qui tentent de marginaliser les partis de gauche dans le pays en exerçant un "contrôle "sur les médias. Avec l'arrivée au pouvoir du BJP, le capital supporte "une idéologie de droite et une des pire forme de communautarisme".

"Le CPI réitère la volonté de lutter pour la réunification du mouvement communiste en Inde sur une base de principe. Elle doit commencer par renforcer l'unité dans l'action des divers partis communistes. Elle permettra de jeter les bases d'un Left front fort capable d'attirer d'autres partis laïcs, y compris des partis régionaux ".

Incarner une réelle alternative au BJP et au Congress

"Une importante résolution a été adopté, celle de la nécessité de continuer les luttes sur les diverses questions qui affligent le peuple. Nous ne cherchons pas à nous projeter pour les élections 2019. Nous allons donner une expression politique au mécontentement qui émerge parmi les gens contre le gouvernement ".

Le Bharatiya Janata Party est arrivé au pouvoir parce que l'Alliance progressiste (UPA dirigée par l'Indian Congress) a crée une insatisfaction forte. "Mais le BJP et le Premier ministre, Narendra Modi, ne fait rien fait pour effacer cette insatisfaction, si bien que le Congress parie déjà sur une victoire de l'UPA".

"M. Modi ne avait rien fait pour alléger le fardeau des agriculteurs endettés, mais par contre il fait pression sur les banques pour réduire les taux d'intérêt pour les entreprises. Le Premier ministre déclarait lors les législatives qu'il ramènerait l'argent caché à l'étranger en 100 jours. Mais 200 jours ont passé et il n'a même pas ramené une seule paisa (centime de la roupie indienne)".