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Samedi 21 Septembre 2013
Le Parti communiste d'Inde française rayonna sur les comptoirs français de Pondicherry, Mahé, Yanaon, Karikal et Chandernagor. Il fut dirigé par Caïlacha Subbiah (1911-1993) jusqu’à sa fusion avec le Parti communiste d'Inde (CPI) en 1954, après le rattachement des comptoirs français à l'Inde - Article et traduction Nico Maury
Le Parti communiste d'Inde française joue un rôle majeur pendant la seconde guerre mondiale. Tout comme le PCF, le Parti communiste d'Inde française est interdit en 1939 et ses biens sont saisis par l'administration coloniale. En septembre 1940 il est de nouveau légalisé après avoir appelé a lutter au côté des alliés (Manickam, M. and J. B. Prashant More. Freedom movement in French India: the Mahe revolt of 1948).
Lutte pour l'indépendance : Le Front démocratique national En 1946, les partis socialistes, communistes, le Mahajan Sabha et le groupe "Combat" (groupe de résistance fondée en zone libre en 1940) de Julien Adicéam fondent en janvier 1946 le Front démocratique national. Le manifeste du Front réclame que les Indes françaises soient reconnues comme des entités autonomes au sein de l'Union française (ex-empire colonial). Lors des élections de décembre 1946, le FDN remporte 30 des 44 sièges. Caïlacha Subbiah, SG du PCIF est élu. Lors des élections municipales, le FDN remporte 22 municipalités et 101 des 122 sièges d'élus municipaux. Cette même année, le FDN remportera le siège de député pour les Indes françaises. En 1947, alors que les Indes britanniques avancent vers l'indépendance, le PCIF appelle à la fusion des comptoirs français à l'Union Indienne. C'est la rupture au sein du Front démocratique national. En Juillet 1947 Edouard Goubert et ses disciples quittent le Front démocratique national et fondent le Parti socialiste d'Inde Française. Ce parti gagne rapidement le soutien de l'administration coloniale française et des classes moyennes anticommunistes de Pondichéry. Il occupera de manière truquée la première place dans les institutions des comptoirs français (ce parti est affilié à l'UDSR de François Mitterrand).
Après le départ des socialistes, le Front démocratique national est dominé par le Parti communiste d'Inde française. Les autorités coloniales françaises ont interdit les rassemblements pro-indépendantistes dans l'Inde française. Le Parti communiste d'Inde française rejoint par les syndicats, le Congrès national en Inde française, et le Congrès des étudiants en Inde française pour protester contre l'interdiction. Le Parti communiste d'Inde française lance un appel à toutes les autorités municipales le 15 août 1947, afin qu'elles baissent le drapeau tricolore français au profit du drapeau de l'Inde .
Le Parti communiste d'Inde française est a l'initiative des grandes révoltes de 1948 à Mahé. Luttes anticommunistes dans les Indes Françaises Les communistes ont été persécutés en Inde française, en raison de la rivalité entre Edouard Goubert (le premier homme politique pro-français dans la colonie) et Caïlacha Subbiah. Les sbires de Goubert mènent des lynchages de militants communistes. En 1948, les autorités françaises délivrent un mandat d'arrêt contre Caïlacha Subbiah. En Janvier 1950, le Bureau politique du Parti communiste, situé dans la résidence privée de Caïlacha Subbiah est brûlé. Le chef de la police présent sur les lieux n'a pas fait intervenir les forces de l'ordre. Les maisons des dirigeants du Parti communiste d'Inde française ont également été incendiés. (Neogy, Ajit K. Decolonization of French India: Liberation Movement and Indo-French Relations, 1947-1954. Pondichéry: Institut français de Pondichéry, 1997. p. 168) À la mi-1951, le mandat d'arrêt contre Caïlacha Subbiah est retiré. Caïlacha Subbiah est un chef important du mouvement pour l'indépendance. Dans une déclaration publique, il a appelé à la formation d'un front uni alliant le Parti communiste et d'autres groupes pro-indépendance. Le journal hebdomadaire Sutantiram, publié en langue tamoule, devient un organe important du mouvement dirigé par Caïlacha Subbiah.
1954, l'indépendance des Indes françaises
Au début de 1954, Caïlacha Subbiah s'adresse aux masses dans la banlieue de Pondichéry, il fait appel à la population de la colonie pour s'unir dans la lutte pour l'indépendance. Alors que la tension en Inde française augmente mars 1954, le Parti communiste commence à préparer une campagne populaire d'actions directes exigeant la fusion immédiate avec l'Union indienne. Le 7 avril 1954, le Parti communiste organise une protestation massive, alors que le gouvernement colonial appelle les forces militaires en renfort dans les rues de Pondichéry. Caïlacha Subbiah rappelle des milliers de réfugiés qui avaient traversé la frontière vers l'Inde pour revenir et prendre part à la lutte pour la liberté. La ville de Thirubuvanai est libérée par les communistes le 6 avril 1954, cet événement marque l'apogée du mouvement pour la liberté. Avec le Parti socialiste d'Inde française et le Congrès, un gouvernement d'union temporaire pour la région est mis en place par le Parti communiste. La force des communistes dans la lutte a attiré l'attention de la presse internationale, par exemple le New York Times met en garde la France sur la possibilité d'une prise de contrôle communiste à Pondichéry. Le journal communiste français L'Humanité salue le peuple des Indes françaises pour son courage dans la lutte contre la domination coloniale. Alors que la lutte s'intensifie, une proposition propose de transformer les comptoirs en un condominium Français-indien. Le Parti communiste a immédiatement rejeté la proposition. Le 26 avril, 1954, le Parti communiste tient son congrès,il condamne la répression violente contre les manifestants en Inde française. Le 29 avril 1954, le Parti communiste, le Congrès et d'autres groupes de gauche lancent un front commun pour coordonner les luttes. Lors de la réunion il est décidé que les luttes seront menées selon le modèle de Gandhi qui prône la non-violence. Le 1er novembre 1954, la France quitte les Indes. Caïlacha Subbiah de retour d'exil rencontre un accueil triomphal de la part des masses.
Caïlacha Subbiah, Secrétaire général du Parti communiste d'Inde française, libérateur des Indes françaises, ancien sénateur de la IVème République
Caïlacha Subbiah est né le 7 février 1911 dans une famille de marchands de céréales à Pondichéry, capitale historique des Etablissements français de l'Inde, qui fut fondée en 1674 par François Martin, agent de la Compagnie française des Indes orientales. Il siège dans le Groupe de l'Union Républicaine et Résistante pour l'Union Française (Groupe Communiste ) Il étudie au Collège Calve, mais est expulsé après l'organisation d'une grève. L'expulsion est toutefois révoquée grâce à la protestations des parents d'élèves contre la décision. Au début de sa carrière politique, Subbiah est influencé par Mahatma Gandhi et rejoint le Congrès national indien . Il fonde le Harijan Sevak Sangh en 1933 et lance une publication intitulée Sutantiram («Indépendance»). Il s'engage dans le mouvement communiste après c'être lié d'amitié avec Amir Khan Hyder et SV Ghate . Il a participé à des agitations dans la région de Madras. Il est incarcéré à la fois par les autorités coloniales françaises et britanniques. En 1935, il organise les 15000 travailleurs du textile à Pondichéry , pour lutter contre les contions de travail ou les ouvriers travaillent pendant plus de 12 heures par jour sans droits syndicaux et avec des salaires de misère. Le 30 juillet 1936, dans le but d'écraser l' agitation lancée par les ouvriers du textile , la police française et l'armée tire sur eux tuant 12 travailleurs sur place .
Face a la colère grandissante, Jawaharlal Nehru conseille à Caïlacha Subbiah d'engager des discussions avec le gouvernement français à Paris pour obtenir l’application de la loi sur la journée de travail de 8 heures. C'est une victoire pour le mouvement syndical , mais cette victoire renforce la confiance des travailleurs.
Il a été arrêté et incarcéré à la fois aux Indes britanniques et françaises. Il a passé de longues années en prison. La souffrance a amélioré son esprit combatif et sa volonté de soutenir la lutte contre le colonialisme et l'impérialisme. En 1946, il est élu membre du conseil représentant de Pondichéry , au nom du Front démocratique national . En 1947, il a été élu à la Chambre haute du Parlement français pour le compte de Pondichéry . Il a lutté efficacement au Parlement français pour l'indépendance des Indes françaises. Même en dehors du Parlement , il continue la lutte pour l'indépendance. Il est rapidement devenu un leader bien-aimé de la population locale. Il a organisé le Parti communiste , les syndicats et les organisations de masse. En 1954 le Parti communiste d'Inde française intègre le Parti communiste d'Inde (CPI). En 1954, il a dirigé le Front populaire et ses candidats ont été élu dans de nombreuses circonscriptions mais sans pouvoir former le gouvernement. Il est le chef de l'opposition, en 1954 et en 1963. Il devient député de 1964-1969 . Il devient ministre de l'Agriculture, des coopératives et de la santé de 1969-1973 dans un gouvernement de coalition. Après sa mort en 1993, le gouvernement de Pondichéry a érigé une statue de bronze en son honneur et en mémoire de son rôle majeur dans la lutte contre la domination française à Pondichéry. |
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