Farzad Kamangar et quatre autres dissidents politiques exécutés en Iran !

Rejoignez la campagne pour exclure le régime islamique d’Iran de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) !

Dans les premières heures du dimanche 9 mai, les autorités islamiques en Iran ont exécuté Farzad Kamangar et quatre autres prisonniers politiques. Farzad Kamangar était un enseignant et un militant des droits humains et ces deux dernières années, des importantes campagnes en Iran et à l’échelle internationale avaient eu lieu pour demander sa libération. Les quatre autres militants politiques qui ont été exécuté dimanche à la prison Evin sont Ali Heydarian, Farhad Vakili, Shirin Alam-Houli et Mehdi Eslamian.

Tous les cinq ont été condamnés à mort pour leur opposition politique au régime. Les condamnations ont été exécutées en secret, sans que leurs familles ou leurs avocats en soient informées.

Les familles en deuil des cinq ont appelé à une manifestation devant l’Université de Téhéran le lundi 10 mai. De nombreuses personnes sont attendues pour se joindre à cette protestation, malgré la brutalité du régime. Alors que ces lignes sont écrites, des centaines d’Iraniens en Europe se sont sont rassemblés pour protester devant les ambassades et consulats de la République Islamique. A Londres, Paris et Francfort, des manifestant(e)s en colère ont bombardé les locaux avec des oeufs, de la peinture rouge et des pierres.

Ces derniers assassinats politiques font partie des dernières tentatives brutales de la République Islamique pour s’accrocher au pouvoir malgré la colère, la haine et les protestations de masse du peuple de cette année passée et sa claire demande que parte ce régime despotique et médiévale. Pourtant, ces exécutions ne briseront pas la résolution du peuple et ne feront que renforcer l’horreur qu’inspire ce régime en Iran et dans le monde.

Nous appelons toutes les organisations syndicales et de défense des droits humains et toutes celles et tous ceux qui sont outragés par cet acte barbare de condamner le régime islamique d’Iran de la façon la plus forte possible. nous appelons en particulier tout le monde à se joindre à la campagne pour l’expulsion de ce régime de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Ce régime ne doit pas pouvoir se trouver une légitimité dans son maintien comme membre de l’OIT. Un régime qui emprisonne, fouette, torture et exécute des travailleurs et des dissidents politiques, un régime qui exécute des enfants et lapide des femmes, un régime qui tire sur des manifestants désarmés et viole des protestataires emprisonné(e)s ne doit pas être autorisé à poser un pied dans quelque corps ou forum international que ce soit, et surtout pas dans une organisation qui se réclame des travailleurs. Ce régime n’a pas sa place à l’OIT mais devant un tribunal international pour répondre de ses crimes contre l’humanité.

Nous appelons le corps dirigeant l’OIT à annuler la qualité de membre de la République islamique sur la base de sa violation flagrante des droits humains et sa négation de la vie humaine des ouvriers et du peuple en Iran. L’expulsion du régime islamique d’Iran de l’OIT est une revendication des travailleurs d’Iran, transmise à de nombreuses occasions à l’OIT. Cette revendication a fait l’objet de protestations répétées devant les conférences internationales du travail par le Comité de Solidarité Ouvrière Internationale de notre parti. Les effroyables violations des droits humains par le régime en Iran ont été portées à la connaissance de l’OIT par des tonnes de preuves remises à son corps dirigeant et à de nombreux comités des syndicats à travers le monde par notre parti et par les campagnes et militants ouvriers depuis des années. Malheureusement, la direction de l’OIT n’a cependant pas tenu compte de ces appels.

Avec le meurtre de Farzad Kamagar et de quatre autres dissidents politiques aujourd’hui, tout prétexte bureaucratique pour maintenir la qualité de membre de ce régime à l’OIT devient complètement inacceptable ; toute justification diplomatique pour maintenir des liens avec ce régime sera vue avec dégout par les travailleurs et le peuple en Iran et par le mouvement ouvrier international et la communauté progressiste. Nous appelons l’OIT à retirer immédiatement son invitation au gouvernement d’Iran pour la conférence internationale du travail de juin 2010. Nous appelons les syndicats du monde entier à soutenir notre appeler et à exiger l’annulation de la qualité de membre à la République Islamique.

Enfin, au cas où, malgré les protestations internationales, l’OIT admettrait la République Islamique à la conférence de juin, nous appelons les organisations ouvrières et les délégués de tous les pays représentés à quitter toute session à laquelle des délégués du régime islamique seraient présents. Notre parti mobilisera, comme les années précédentes, au nom des travailleurs et du peuple d’Iran, qui ne sont pas représentés à l’OIT, pour de puissantes protestations lors de cette conférence.

Comité de Solidarité Ouvrière Internationale du PCOI

Shahla Daneshfar, Coordinatrice
Bahram Soroush, Relations publiques